Église Saint-Louis-des-Français de Rome

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Façade de San Luigi dei francesi, l'église nationale de France à Rome.
Façade de San Luigi dei francesi, l'église nationale de France à Rome.
Plafonds
Plafonds
La Vocation de Saint Matthieu
La Vocation de Saint Matthieu
Le Martyre de Saint Matthieu
Le Martyre de Saint Matthieu

L'église Saint-Louis-des-Français (San Luigi dei francesi en italien) est une église romaine située entre le Panthéon et la place Navone.

Sommaire

[modifier] Histoire

L'intérieur de l'église.
L'intérieur de l'église.

Dessinée par Giacomo della Porta et construite par Domenico Fontana et achevée 1589, ce fut le cardinal Jules de Médicis, le futur pape Clément VII, qui en posa la première pierre et ce fut grâce aux Valois Henri II, Henri III, Catherine de Médicis et au Duc Charles III de Lorraine que sa construction put être menée à bien. Elle fut consacrée l’année de son achèvement comme l’église nationale des Français à Rome. Elle est dédiée à la Vierge Marie, à saint Denys l’Aréopagite et à saint Louis roi de France.

On perçoit le caractère français dès la façade où l'on trouve plusieurs statues rappelant l'histoire de France : Charlemagne, saint Louis, sainte Clotilde et sainte Jeanne de Valois, œuvres de Pierre l'Estache. L'intérieur possède des fresques racontant l’histoire de Saint Louis (par Charles-Joseph Natoire), Saint Denis et Clovis. On y trouve également la salamandre de François Ier.

L'intérieur, composé de trois nefs et de chapelles latérales et décoré en grande partie dans le style baroque par Antoine Derizet, montre une profusion de marbre, de dorures et de stucs. Le Dominiquin a peint dans la deuxième chapelle de la nef de droite un de ses chefs-d’œuvre, des fresques racontant la légende de Sainte Cécile. D’autres artistes œuvrèrent à la décoration de Saint-Louis-des-Français comme le Cavalier d’Arpin, Francesco da Bassano le jeune, Girolamo Muziano, Giovanni Baglione, Siciolante da Sermoneta, Jacopino del Conte, Pellegrino Tibaldi.

Saint Matthieu et l'ange
Saint Matthieu et l'ange

Cependant, l'œuvre la plus célèbre de l'église est sans conteste le cycle de peinture ornant la cinquième chapelle de gauche, la chapelle Contarelli, réalisé par le maître du baroque Michelangelo Merisi dit Le Caravage en 1599-1600 et consacré à la vie de Saint Matthieu. Trois tableaux illustrent ce cycle : à gauche La Vocation de Saint Matthieu, en face Saint Matthieu et l'Ange et à droite le Martyre de Saint Matthieu.

L'église, ensemble avec les autres églises françaises de Rome, est gouvernée par un administrateur nommé par l’ambassadeur de France auprès du Saint Siège au sein d'une structure nommé les Pieux Établissements de la France à Rome et Lorette. Le prêtre cardinal du Titulus S. Ludovici Francorum de Urbe était le cardinal Jean-Marie Lustiger, qui est mort le 5 août 2007. C'est désormais le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, depuis le 24 novembre 2007, qui porte ce titre. Il existe un accord entre la France et le Saint-Siège depuis quelques années pour que le prêtre cardinal titulaire de Saint-Louis des Français soit l'archevêque de Paris.

Mitoyen de l'église, le palais San Luigi dei Francesi, de style baroque tardif, fut construit de 1709 à 1716 pour être un lieu d’accueil de la communauté religieuse française et des pèlerins sans ressources. Son porche montre un buste du Christ dont le visage est identifié traditionnellement à celui de César Borgia. L’intérieur comprend notamment une galerie de portraits des rois de France et une salle de musique célèbre.

[modifier] Lieux de sépulture

De hauts prélats et des membres de la communauté française de Rome l'ont choisie comme lieu de sépulture : on peut y voir la tombe (érigée par Chateaubriand et sculptée par Joseph Charles Marin) de Pauline de Beaumont, morte de consomption à Rome en 1805, celle de l'économiste libéral Frédéric Bastiat, et celle du Cardinal de Bernis, ambassadeur de Louis XIV et de Louis XV auprès du Saint-Siège. La sépulture du peintre Claude Gellée dit Claude Le Lorrain y a été transférée en 1840 par décision de Thiers. Initialement sa dépouille reposait à la Trinité des Monts. On y voit également le monumental mausolée de Louise Cheuvreux-Guillemin (1828-1859), oeuvre du sculpteur Charles Gumery, prix de Rome en 1850.

[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes