Église Saint-Irénée (Lyon)
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
| Saint-Irénée | |
| Informations | |
|---|---|
| Lieu | Lyon,  France |
| Coordonnées | |
| Affiliation religieuse | Catholique Romaine |
| Archidiocèse | Lyon |
| Diocèse | Lyon |
| Statut Canonique | Église |
| Site Web | http://stirenee-stjust-lyon.cef.fr |
| Architecture | |
| Style Architecture | néoclassique (église haute), carolingienne (crypte) |
| Orientation (façade) | chœur vers l'est, façade à vers l'ouest |
| Construction (début) | IX-Xe siècle pour la crypte |
| Construction (fin) | 1824 (pour l'édifice actuel) |
| Spécifications | |
L'église Saint-Irénée, à Lyon, est l'une des plus anciennes de France.
La crypte de l'église date de l'époque carolingienne. Par contre, l'église supérieure date du début du XIXe siècle.
Sommaire |
[modifier] Historique
[modifier] Nécropole Romaine
Le site est construit sur une nécropole romaine installée à l'ouest de la cité de Lugdunum restée active du Haut Empire Romain jusqu'au moyen-âge et qui couvraient l'actuel quartier de Trion jusqu'à l'ancienne basilique Saint-Just. Des fouilles en l'an 2000 sur la place Saint-Irénée qui forme le parvis de l'église ont permis de mettre à jour de nombreuses sépultures de l'époque romaine et paléo-chrétienne et complètent les fouilles déjà effectuées dans les années 70-80 au sud de la basilique Saint-Just, en 1950-51 dans la rue des macchabées qui se trouvent contigu à l'église et déjà au XIXème siècle dans le quartier.
On retrouve des sarcophages de cette époque à l'extérieur de l'église contre le mur d'enceinte qui auraient été exhumés dès le XIXième siècle. Un livre [1] mentionne dans la première moitié du XIXième siècle un «sarcophage [...] en marbre blanc de Paros; il était dans la cour de l'église Saint-Irénée [...]. Il est difficile d'assigner une date précise à ce beau monument, mais le style de la sculpture porte à croire qu'il appartient à la première moitié du troisième siècle de notre ère». Cette pièce est déplacé peu après sa découverte au musée des Beaux-Arts de Lyon, d'autres plus communes datant du Vième siècle sont laissés sur le site.
[modifier] Premiers sanctuaires
On suppose qu'en remplacement d'un mausolée, des bâtiments dédiés à Saint-Jean auraient été bâtis au Vème ou VIème siècle, à l’initiative de l’évêque Patient. L'église abritait alors les tombeaux des martyrs lyonnais dont Saint Irénée, Alexandre et Épipoy. De cet édifice il ne reste aujourd'hui qu'un arc.
Au Xème siècle, le bâtiment est remplacé par un sanctuaire plus important avec une crypte dédié à Saint-Irénée. De ce bâtiment reste les fondations et la crypte Saint-Irénée. Elle en fait l'un des rares monument du Haut Moyen-âge conservé partiellement en élévation.
L'édifice est cité à de nombreuses reprises dans les textes ancien comme ceux de Grégoire de Tours.
Il semblerait qu'elle ait été restauré vers l'an 868 par l’évêque Remigius.
[modifier] Destructions et reconstructions
L'église est dévastée lors des guerres de religions par les troupes protestantes du baron des Adrets en 1562.
L'église haute est restaurée à partir de 1584 et la crypte à partir de 1635.
A la révolution française, l'église est transformé en fenil (grange à foin). Puis l'édifice est peu à peu abandonné. Le regain du culte des saints au XIXième siècle la remet au goût du jour. Elle est reconstruite en 1824 (bâtiment actuel) et la crypte est rénovée en 1863.
La crypte et l'église ont été classés Monuments historiques en 1862.
[modifier] Le calvaire
Le calvaire érigé derrière la chœur de l'église date de 1687. A flanc de colline, il surplombe la saône et possède une vue magnifique sur la ville de Lyon. Restauré en 1817 et 1868, il reste l'un des seuls calvaires subsistant dans une grande ville.
[modifier] L'église actuelle
Le bâtiment actuel est du XIXième siècle pour l'église haute, construite dans un style néoclassique avec des rappels byzantins, la crypte est du Xième siècle, bien conservé et intelligemment restaurée au XIXième siècle avec quelques éléments (au moins un arc) du Vième siècle.
Elle se situe à l'angle de la rue des macchabées et de la place Saint-Irénée. Le bâtiment ne donne pas directement sur la place ni sur la rue mais sur une cour intérieure où restent quelques sarcophages d'époque romaine, fermé par un mur ouvert sur à deux endroits sur la rue et sur la place et qui entourent en plus de l'église, le calvaire et la maison paroissiale.
L'église catholique est par ailleurs accolé à une église chrétienne catholique de rite byzantin.
Les vitraux et les statues de l'église haute datent d'une période s'échelonnant entre la reconstruction de l'église en 1824 et le tout début du XXième siècle. Les vitraux de la nef retracent la généalogies des tout premiers temps de l'histoire chrétienne de Lyon.
L'orgue situé dans le chœur date de 1855 possède 2 claviers de 54 notes, un pédalier de 30 notes et 17 jeux. jamais restauré avant 1987, il sert aux offices religieux et à des concerts.
La paroisse actuelle comprend les églises Saint-Just et Saint-Irénée. les messes se déroulant habituellement à Saint-Irénée.
[modifier] Liens externes
- Histoire de l'église avec des photos
- Photo des sarcophages
- Site des paroisses de St Irénée et St Just
[modifier] Notes et références
- ↑ Jean-Baptiste Monfalcon Histoire de la ville de Lyon page 148, publié en 1847
