Yaqui

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Indiens Yaqui
Indiens Yaqui

Les Yoeme ou Yaqui sont des amérindiens qui étaient, à l’origine, établis dans la vallée du Rio Yaqui au nord de l’état mexicain de Sonora et dans le sud-ouest de l’Arizona, aux États-Unis. Les Yaqui s’appelaient « Yoeme » entre eux, qui est le terme Yaqui pour désigner une personne (« yoemem ou yo’emem signifiant « les personnes »). Les Yaqui appelaient leur pays Hiakim, mot que certains voient comme une origine possible du nom Yaqui.

Sommaire

[modifier] Histoire des Yaqui

Les Yaqui ont toujours été séparés des empires Aztèque et Toltèque. Leurs terres n’ont jamais été conquises par les espagnols qui ont toujours perdu les batailles contre eux. Mais ils se sont cependant convertis au christianisme avec les Jésuites qui sont également parvenus à les convainvre de s’établir dans huit villes : Pótam, Vícam, Tórim, Bácum, Cócorit, Huirivis, Belem et Rahum.

Pendant de nombreuses années, les Yaqui vivaient en bons termes avec les missionnaires jésuites. En 1730, le gouvernement colonial espagnol altéra cette relation harmonieuse et fit évacuer les jésuites de Sonora, ce qui conduisit à des rébellions de la part des Yaqui.

Leur peuple subit une suite de répressions brutales de la part des autorités mexicaines, dont un massacre en 1868 à Bacum où 150 Yaqui furent brûlés vivants par l’armée à l’intérieur d’une église.

Un chef Yaqui, Cajemé, tenta de gagner leur indépendance. Mais il échoua et cela produisit d’autres répressions sanglantes sous le régime de Porfirio Diaz qui procéda au déplacement des Yaqui hors de Sonora de manière à laisser la place libre pour les immigrants européens et américains. Le gouvernement déplaça des dizaines de milliers de Yaqui dans la péninsule du Yucatan où ils furent vendus comme esclaves dans les plantations. De nombreux Yaqui ont fui aux Etats-Unis pour échapper à leur sort.

Cajemé
Cajemé

Aujourd’hui, la municipalité mexicaine de Cajemé a pris le nom du chef Yaqui.

[modifier] La spiritualité Yaqui

Les Yaqui ont une perception du monde très différente des tribus avoisinantes. Par exemple, selon eux, le monde (ania) est divisé en quatre : le monde animal, le monde des « personnes », le monde des fleurs et le monde des morts. La plupart des rituels Yaqui sont consacrés au perfectionnement de ces mondes et à la réparation du mal qui leur a été fait, particulièrement par « les personnes ». Avec le temps, les pratiques catholiques se sont profondément mêlées aux rituels plus anciens de la tribu. Les fleurs sont très importantes dans le culte Yaqui. Selon eux, les fleurs sont nées des gouttes de sang qui tombèrent du corps du Christ lors de la crucifixion. Une des croyances des Yaquis est que l’existence des quatre mondes est dépendante des rituels annuels de Pâques et de Carême.

[modifier] Les Yaqui aux États-Unis aujourd’hui

En 1964, les yaqui reçurent 817 000 m2 de terres du gouvernement fédéral américain dans les environs de Tucson, Arizona. La reconnaissance de l’existence de la tribu des Pascua yaqui ne vient que le 18 septembre 1978. A la fin des années 1960, un groupe de yaqui, avec Anselmo Valencia et Fernando Escalante, ont développé New Pascua, ou en espagnol Pascua Nuevo, un village d’une population estimée en 2006 à 4000 habitants et qui est devenu le centre administratif de la tribu. La plupart de ses habitants parle trois langues : L’anglais, l’espagnol et le Yaqui. Un autre groupe s’est établi près de Tempe dans l’Arizona dans la vielle de Guadalupe. Aujourd’hui, près de la moitié de ce village est composé d’amérindiens qui parlent les trois langues, les autres sont des américains d’origine européenne. Il existe une autre communauté Yaqui près de Scottsdale en Arizona.

Les Yaqui ont acquis une certaine popularité à la suite des ouvrages de Carlos Castaneda qui décrivent son expérience avec un sorcier Yaqui, Don Juan.

[modifier] Lien externe

(en) Le site officiel de la tribu Yaqui

(en) site exhaustif sur les Yaqui

[modifier] Bibiliographie

  • Les enseignements d'un sorcier Yaqui de Carlos Castaneda, Gallimard (L'ouvrage, bien que populaire, est controversé sur ses descriptions et n'est pas nécessairement représentatif de la culture Yaqui et de ses chamans)