Wili

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Créature fantastique de la mythologie slave. Les wilis (ou willis) sont à peu près la version slave des nymphes grecques.

Sommaire

[modifier] Le texte fondationnel de Heinrich Heine

Parmi les créatures slaves du folklore, en Europe Occidentale les « willis » sont indélébilement reliés au ballet romantique Giselle, d'abord dansé à Paris en 1840, avec ses willis spectraux, les jeunes filles qui sont mortes le jour de leur mariage, qui presque saisissent le dernier soupir du héros, mais doivent disparaître à la coupure de l'aube. Ces willis ont été adaptées d'un texte de l'écrivain allemand Heinrich Heine dans son oeuvre « De l’Allemagne » (« Über Deutschland »), qui a prétendu employer une légende slave, et en parlant des « Esprits Elementaires » (« Elementargeister ») des « Légendes Allemandes » (« Deutsche Sagen ») déclare :

« ...Dans une partie de l'Autriche il y a une légende qui offre certaines similitudes avec les antérieures, bien que celle-ci soit d'une origine slave. C'est la légende des danseuses effrayantes connues là sous le nom de "Willis". Les Willis sont fiancées qui sont mortes avant la noce, pauvres jeunes filles qui ne peuvent pas rester silencieuses dans la tombe. Dans ses coeurs morts, dans ses pieds morts reste encore le désir de la danse qu'elles n’ont pas pu satisfaire pendant leur vie, elles se lèvent à minuit formant des groupes par les rues et attaquant les jeunes hommes qu’elles y trouvent... » [1].

[modifier] Formes originales slaves

En Serbie, les wilis sont des vierges qui sont mortes damnées. En Bulgarie, où on les nomme samovily, ce sont de jeunes filles mortes sans baptême. En Pologne les wilis sont de belles jeunes filles qui, en conséquence de leur légèreté de vie passée, sont condamnées à errer dans les airs.

[modifier] Influences

Leur légende a inspiré :

[modifier] Notes

  1. « ...In einem Teile Östreichs gibt es eine Sage, die mit den vorhergehenden eine gewisse Ähnlichkeit bietet, obgleich sie ursprünglich slawisch ist. Es ist die Sage von den gespenstischen Tänzerinnen, die dort unter dem Namen »die Willis« bekannt sind. Die Willis sind Bräute, die vor der Hochzeit gestorben sind. Die armen jungen Geschöpfe können nicht im Grabe ruhig liegen, in ihren toten Herzen, in ihren toten Füßen blieb noch jene Tanzlust, die sie im Leben nicht befriedigen konnten, und um Mitternacht steigen sie hervor, versammeln sich truppenweis an den Heerstraßen, und wehe dem jungen Menschen, der ihnen da begegnet!... ». Heinrich Heine : « Über Deutschland » http://www.zeno.org/Literatur/M/Heine,+Heinrich/Essays+I:+%C3%9Cber+Deutschland/Elementargeister

[modifier] Bibliographie

  • De l'Allemagne, par Henri Heine, Gallimard, Tel, 1998.
  • Dictionnaire de la mythologie germano-scandinave, par Rudolf Simek, Porte-glaive, Patrimoine de l'Europe, 1995.