Discuter:Voyage au bout de la nuit

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Quelques pistes de lecture pour le "Voyage":

- un roman initiatique: l'errance est au coeur du roman. Il s'agit bien sûr d'une errance à la fois physique et métaphysique. Le roman se rattache à la veine picaresque par bien des aspects: un pauvre bougre entrainé malgré lui dans des aventures qui le font murir en même temps qu'elles lui font perdre ses illusions ("on est puceau de tout, même de l'horreur"). La passivité du personnage est flagrante, il subit les évènements sans vraiment y contibuer. Dès l'ouverture le ton est donné: "Moi , j'avais jamais rien dit. Rien. C'est Arthur Ganate qui m'a fait parler." Embarqué malgré lui dans la guerre, le héros va faire l'expérience de l'horreur et surtout du grotesque de l'existence. "Je ne me réjouis que dans le grotesque aux confins de la mort" (lettre à G. Gallimard.) Le nom même du personnage exprime cette idée: Bardamu ou littéralement mu par son barda, c'est à dire en perpétuelle errance sans l'avoir vraiment choisi. N'est-ce pas le propre de la condition humaine que le picaresque a voulu nous restituer ?

- le thème de la ville: que ce soit Paris ou New-York, la ville est l'élément central du décor. On peut rattacher le roman à ceux, contemporains, de Dos Passos (Manhattan Transfert) ou de Döblin (Berlin Alexanderplatz).

- le thème du double: Robinson est le deuxième protagoniste du roman. C'est une sorte de double du héros, celui qui agit à sa place. Certains pourront y voir une part de l'homosexalité refoulée de Bardamu voire de Céline.--Esabate 11 février 2007 à 11:45 (CET)

J'ai du mal à voir dans Robinson une homosexualité refoulée... Comment sait-on qu'il refoulait son homosexualité d'ailleurs ? YODAfroman 29 avril 2007 à 03:29 (CEST)

[modifier] Les origines

Question peut-être un peu bête : Pourquoi Céline a-t-il écrit ce livre ?

Selon Elizabeth Craig, sa compagne de l'époque, il a décidé de l'écrire quand ils sont revenus à Paris, rue Lepic. « Il avait travaillé dans ce dispensaire, et j'ai l'impression que c'est toute la misère et toutes les maladies qu'il a vues là qui l'ont transformé. » On peut voir qu'il prend parti pour les reclus de la société dans son roman autobiographique en transposant sa vie pour former celle de Bardamu. C'est peut-être cela sa motivation principale. (phrases extraites d'un extrait [...] de Elizabeth Craig talks about Louis-Ferdinand Céline, Montparnasse Publications, 1988). YODAfroman 29 avril 2007 à 03:29 (CEST)

autre réponse, de l'auteur lui même. Il aurait décidé d'écrire ce roman pour "la rente", la motivation financière. Céline le dit lui même dans une des rares interview qu'il a donné, disponible sur le site des archives de l'ina. Media:http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&from=fulltext&full=celine&num_notice=4&total_notices=80]] --Thoorcharleric (d) 12 mai 2008 à 01:23 (CEST)