Vers la paix perpétuelle

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Vers la paix perpétuelle est un texte de Kant publié en 1795, Kant y formule un certain nombre de principes destinés à créer les conditions d’une "paix perpétuelle" (par opposition à une simple "cessation des hostilités" provisoire, qui est la seule forme de paix possible tant que "l’état de nature" continue de régner entre les États).

C'est également dans cette œuvre que Kant parle de la "Publicité" (au sens d'Öffentlichkeit", non de réclame, mais de caractère public des décisions), concept dont Jürgen Habermas (qui le reprit à Kant) fera la fortune.

On peut trouver ici une courte citation de Kant qui résume l'esprit de Vers la Paix perpétuelle. On rappelle la métaphore des arbres: les arbres poussent haut et droit quand leur proximité les met en concurrence pour chercher l'air et la lumière, mais un arbre seul s'étend rabougri dans sa solitude. Cette métaphore suggère qu'il faut retenir de la guerre le conflit qui fait que l'on peut grandir en s'opposant ou en rivalisant, mais non la violence directe. C'est une sorte de proposition d'une Europe non pas supranationale mais postanationale où les nations ne s'évanouissent pas, mais se mesurent les unes aux autres et s'ouvrent les unes aux autres. Ce qui est un peu la position de Jean-Marc Ferry. Kant, cependant, voyait les nations rivaliser par le commerce, alors que JM Fery voit cette émulation se produire plutôt entre les nations comme civilisations ou comme cultures, ou comme "identités".