Uludj Ali

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Uludj Ali
Uludj Ali

Uludj Ali (Ali-le-Renégat) (aussi appelé Ulaj ou Uluj, en turc : Uluç Ali Pasha) est un amiral ottoman du XVIe siècle d'origine chrétienne. De son vrai nom ‘’Giovanni Dionigi Galeni’’, né en 1520 en Calabre en Italie.

À 16 ans, il se rend à Naples pour faire des études de théologie lorsqu'il est enlevé par le corsaire turc Khayr ad-Din Barberousse. Il se convertit rapidement à l'Islam et devient corsaire à son tour. Il sert le corsaire turc Dragut, comme lui d'origine chrétienne, l'un des fidèles compagnons de Hassan Pacha. En 1665 il devient gouverneur de Tlemcen puis est nommé beylerbey d'Alger en 1568. il joua un important rôle dans le soulèvement morisque de 1568 et envoyant une flotte de 40 navires devant Almería. Mais les vents violents de l'hiver l'empêchent d'atteindre son but.

Il chasse alors la dynastie des Hafsides de Tunis (octobre 1569) puis bat en 1571 les vénitiens et s'empare de Dulcigno.

Lors de la bataille de Lépante, il dirige l'aile gauche de l'escadre ottomane face aux Gênois. Après la mort de l'amiral ottoman il prit le commandement et battit les galères maltaise en s'emparant de leurs capitaine et de son étendard. Il réussit à rallier Istanbul avec les débris de l'armada ottomane. En guise de récompense le sultan Selim II lui offre le titre de "khilidj" (sabre), le nomme kapudan pacha et lui confie la réorganisation de la flotte avec le vizir Sokullu Mehmed pacha. Tout ces honneurs lui valurent la jalousie et il doit quitter la demeure habituelle des beylerbey pour aller vivre dans le fameux fort Hadj Ali sous la protection de ses pairs. Sa puissance était telle que le pape Pie V intrigua avec Philippe II d'Espagne pour le gagner a leur cause. Uludj Ali, farouche défenseur de l'islam, refusa.

En 1573 il débloque Modon, assiégée par le prince de Parme et reprend Tunis en 1574 aux Espagnols, qui l'avaient conquise après la bataille de Lépante. En 1578 il combina avec les deux prince marocain Abd al-Malik et Ahmed al Mansour al Dhahbi dans la bataille de "Oued al Makhzen" où l'artillerie algérienne joua un rôle décisif. Il meurt le 21 juin 1587.