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Sommaire

[modifier] Dragon chinois (Long)

[modifier] Morphologie

Le dragon chinois est caractérisé par un corps serpentin et une féroce gueule barbue. La morphologie de cette créature fut décrire par le penseur Wang Fu, sous la dynastie Han comme une chimère empruntant des traits à pas moins de neufs animaux.
Il possède une tête de chameau, des yeux de démon, des oreilles de bovidé, les bois d’un cervidé, un cou de serpent. De plus ses pattes de tigre se terminent par des serres d’aigle. Son ventre est celui d'un mollusque et le reste de son corps est couvert de 117 écailles de carpe, dont 81 sont mâles (yáng, 陽 ou 阳) et 31 femelles (yin, 陰 ou 阴).
On compare sa voix au son que l'on produirait en tambourinant sur des casseroles de cuivre.

Le dragon chinois peut aisément voler sans ailes, grâce à la crête surplombant son crâne (chi’ih-muh ou Poh-Shan, 破掸).
Mais sa principale source de pouvoir réside dans une grosse perle qu'il cache sous les replis de son menton ou dans sa gorge. Cette perle est souvent synonyme de bonheur, d'abondance, de sagesse ou de connaissance pour celui qui la possède.

Contrairement à son cousin occidental, le dragon chinois ne ressemble pas à un dragon dès sa naissance. Il passera par divers stades de métamorphose qui s’étendent sur 3 000 ans.
L'oeuf de dragon n'éclot qu'après 1000 ans, donnant naissance à un serpent aquatique. Il acquiert, après 500 ans, une tête de carpe (kiao, 饺). La parenté entre dragons et carpes ne s'arrête pas là: selon la tradition, il existe dans le pays plusieurs chutes d'eau et cascades nommées Porte du dragon. Les carpes qui parviennent à remonter se changent en dragons.
Durant la suite de sa métamorphose, le dragon chinois conserve un corps anguiliforme, mais son celui-ci se couvre d'écailles et une barbe se développe. Il développe aussi 4 courtes pattes terminée par des serres, ainsi qu'une queue allongée. Le dragon impérial possède cependant 5 doigts à chaque doigts. A ce stade, le dragon s'appelle kiao-long (ou kiao-lung, 饺龍), ou simplement long (ou lung, 龍), signiant "sourd".
Il n'arrivera en effet à percevoir les sons que 5 siècles plus tard, lorsque ses cornes se développent, lui permettant d'entendre. Cette forme est la plus commune dans les représentation traditionnelles du dragon. Elle se nomme kioh-long (ou kioh-lung, 腳龍).
Il atteint finalement l'age adulte après un autre milénaire, obtenant de facto une paire d'ailes ramifiées. Il devient à ce moment le ying-long (ou ying-lung, 应龍).

[modifier] Variétés

Le nombre de dragons du panthéon chinois est particulièrement important. Ils peuvent être messagers des dieux, guides des humains, gardiens des richesses de la terre, ou maitres des éléments. Néanmoins certains types se détachent de par leur importance:

  • Tian-long (ou t’ien-lung, 天龍, littéralement "la dragon du ciel"), le dragon céleste. C'est le gardien des demeures divines et le protecteur des cieux. Il porte parfois les palais des dieux directement sur dos, les maintenant en l'air. Il symbolise l'élévation vers un état supérieur.
  • Shen-long (ou shen-lung, 神龍), le dragon spirituel (ou divin). Ce dragon ailé aux écailles d'azur fait tomber la pluie en marchant sur les nuages, et fertilise de ce fait la terre. Cependant le vent et la pluie dont il est responsable peuvent aussi être source de catastrophes, raison pour laquelle on les craignait tout autant qu'on les vénérait. C'était aussi le symbole impérial. Seul l'empereur était autorisé à arborer le dragon à cinq griffes, entre autre sur ses vêtements de cérémonie.
  • Di-long (ou ti-lung, 地龍), le dragon terrestre. Il est le maitre des des sources et des cours d’eau qu'il dirige à son gréé. Il séjourne durant l'été dans le ciel et passe l'automne dans la mer.
  • Fu-zang long (ou fu-ts’ang-lung, 伏藏龍), le dragon gardien des trésors. C'est le protecteur des fabuleux trésors de pierres et de métaux précieux enfoui au sein de la terre, et interdits aux hommes.

Il existe d'autres dragons possédant une certaine renommée comme:

  • Huanglong (黃龍), dragon jaune ou cheval-dragon. C'est le messager divin qui émergea de la rivière Luo pour communiquer aux hommes, par l'intermédiaire de Fuxi, les huit trigrammes du système divinatoire connu sous le nom de Yi-king.
  • Panlong (蟠龍). Ces dragons sont connus pour vivre dans les lacs de l'Est.
  • A la fin de sa vie, Huángdì, enfourcha un dragon pour se diriger vers l'Ouest avant d'être arrêter par l'un de ses ministres.
  • C'est grâce à un dragon que Yu le Grand put mettre au point les techniques d'irrigation et drainer les eaux surabondantes. Il monta vers le séjour céleste sur ce même dragon à sa mort.
  • Long wang (龍王) ou Roi Dragon.

[modifier] Attributions

Les dragons orientaux sont intimement liés au climat et à l'eau. Il ont d'ailleurs tendance à vivre dans ou à proximité de grandes étendues d’eau : fleuves tumultueux, au fond des océans ou au cœur des gros nuages. Comme ces attributs, il était à la fois bénéfique et dangereux. La croyance dans les dragons est plus forte que celle dans les autres dieux, car le peuple les voit avec fréquence dans les nuages changeants. On dit en Chine que « quand les dragons entendent le tonnerre,ils se lèvent ; les nuages arrivent et, s’étant tous formés, les dragons montent et circulent ainsi dans le ciel ».

[modifier] Mythes

[modifier] Le commencement du monde

[modifier] Symbolique

[modifier] Dragon impérial

Les dragons font partie des mythes fondateurs de la civilisation chinoise, étant souvent à l'origine des dynasties. Le cycle des exploits de Yu montre par exemple comment cet empereur mythique organise son empire avec l'aide décisive d'un dragon ailé.

Cette créature fut l'un des symboles utilisé par les empereurs de presque toutes les dynasties chinoises. Cette tradition fut suivie lorsque le dragon se répandit dans les contrées limitrophes. Tous les empereurs de Chine ont régné sous le signe du dragon, et ils étaient même considérés comme « Fils du Dragon » ayant reçu le « mandat du ciel ».
La « Perle du Dragon » désigne d'ailleurs la sagesse de l'empereur, la perfection de sa pensée et de ses ordres. Mao Zedong aurait dit un jour : « on ne discute pas la perle du dragon », signifiant de la sorte que la perfection ne peut être connue, ou simplement qu'il n'était pas souhaitable que sa pensée soit remise en cause.

Les vêtements de parade des empereurs, comme les murs de leurs palais, étaient abondamment décorés de dragons à 5 griffes, (les hauts dignitaires devant se contenter de dragons à 3 ou 4 griffes), et il n'était pas rare qu'un chef rebelle qu'on n'avait pu vaincre par la force reçoive une somptueuse robe brodée de dragons. À certaines époques, les vêtements ornés d'un dragon étaient un privilège impérial; en revêtir un sans autorisation expresse constituait une infraction punie de mort. Pendant la dernière période de la dynastie Qing, le dragon fut adopté comme emblème sur le drapeau national.

[modifier] Nombre du dragon

En Chine, le nombre neuf est considéré comme de bon auspice (« neuf » 九 jiǔ ressemblant à « durable » 久 jiǔ) et les dragons chinois y sont souvent associés. Par exemple, un dragon chinois est normalement décrit en termes de neuf attributs et a habituellement 117 écailles soit 81 (9x9) mâles et 36 (9x4) femelles. De même le nombre d'animaux dont sont issues les caractéristiques du dragon sont au nombre de neuf.

[modifier] Feng Shui

Selon la théorie du Feng Shui, le paysage est traversé de faiseaux d'énergie qui sont autant de dragons. Il vaut mieux être situé près de la tête que de la queue. En 1894, le gouverneur de la Province de Moukden aurait interdit la construction d'un chemin de fer : on croyait en effet qu'un dragon vivait sous terre à cet endroit, et l'on craignait que les trains ne lui brisent la colonne vertébrale. Le dragon azur représente l'Est selon la théorie des cinq éléments. Il domine la partie est des habitations et surtout des temples, considérée comme auspicieuse par rapport à l'ouest moins favorable

[modifier] Autres symboliques du dragon

Le dragon en tant que tel recouvre de nombreux symboles:

  • L'immortalité, de par sa longévité exceptionnelle.
  • La persévérance et et la réussite: à l'époque du frais de l'esturgeon du Fleuve Jaune (ici assimilé à la carpe), la carpe remonte les rapides jusqu'à une chute nommée porte du dragon. Si elle réussi à la franchir, elle se transforme en dragon. Sa volonté à remonter le courant est symbole de persévérance. Elle est souvent utilisée pour représenter le succès de l'examen d'état: on la voit bondir entre les petits poissons représentant les candidats ayant échoués [1].

[modifier] Notes et références de l'article

  1. M.L. Tournier, L'imaginaire et la symbolique dans la Chine ancienne, L'Harmattan, 1991.
  • Borges J.L., Le livre des êtres imaginaires, Gallimard, Paris, 1987.
  • Chevalier J., Gheerbrant A., Dictionnaire des symboles, mythes, coutumes, gestes, figures, couleurs et nombres, 2è édition, Laffont - Jupiter, paris, 1982.
  • Darcheville P., Du dragon à la licorne, Guy Tredaniel, Paris, 1994.
  • Eberhard W., Dictionnaire des symboles chinois, Seghers, Paris, 1984.
  • Frederic L., Les dieux du bouddhisme, guide iconographique, Flammarion, Paris, 1992.
  • Lux C., Les animaux symboliques dans la culture chinoise, Th. Méd. Vét., Toulouse, 2003, 155.
  • Perrais P., Le dragon: mythe ou réalité?, Th. Méd. Vét., Toulouse, 1997, 63.
  • Petit K., Le Monde des symboles dans l'art de la Chine, thang-Long, Bruxelles, 1988.
  • Shuker K., Les dragons, histoire, mythes et représentations, Solar, Paris, 1997.
  • Thiers (de) F., Dragons chinois et japonais, Phénix, 2000, 55, 114-125.
  • Herbet J., Aux sources du Japon, le shintô, Albin Michel, Paris, 1964.

[modifier] Dragon coréen (Yong)

Le dragon coréen' est dérivé de son pendant chinois. Comme lui il est associé à l'eau et à l'agriculture, amenant les nuages et la pluie. Par conséquent les dragons coréens habitent généralement les fleuves, les lacs, les océans ou même les profonds des hautes montagnes.

[modifier] Description

Le dragon coréen possède certains traits caractéristiques comem par exemple la présence d'une longue barbe et l'absence d'ailes. Il est fort semblable en apparence aux dragons des mythologies chinoises et japonaises, découlant tous à l'origine du dragon chinois.

Occasionnellement le dragon est dépeint comme portant une orbe du nom de Yeo-ui-ju (여의주) dans l'une ou plusieurs de ses griffes. Ceux capables de manier le Yeo-ui-ju sont bénis et possèdent seuls les capacités d'omnipotence et de création. Ce sont ceux qui possèdent 4 doigts (et donc un pouce pour tenir l'orbe), assez sages et puissants pour utiliser les orbes.

Comme pour le dragon chinois, le nombre neuf est lié aux dragons coréens possédant 81 (9x9) écailles sur leur dos.

[modifier] Mythe

D'anciens textes mentionnent parfois des dragons sensibles capables de parole et de comprendre des émotions complexes comme la dévotion, la bienveillance et la gratitude. Une légende coréenne, en particulier, parle du grand roi Munmu qui, sur son lit de mort, souhaita devenir "un dragon de la mer de l'Est afin de protéger la Corée.

Les mythes coréens expliquent que pour devenir un dragoon, un serpent doit vivre un millier d'années. A ce moment une perle tombe du ciel que le serpent doit attraper dans sa bouche. S'il réussi il devient un dragon, s'il échoue il doit attendre 1000 autres années.

[modifier] Symbolique

Le symbole du dragon fut utilisé intensivement dans la mythologie et l'art coréen. Au niveau politique, le dragon représente, comme dans d'autres empires asiatiques, l'empereur, lui même associé à la pluie et l'agriculture. Il fut dès lors interdit à ceux utilisant le titre de "roi" (Wang) d'arborer des ornements en forme de dragon. On leur associait traditionnellement le Fenghuang.

[modifier] Formes dérivées du dragon coréen

[modifier] Imoogi

Il existe en Coréen une créature présentant des traits de parenté avec le dragon et portant le nom d'Imugi. Selon les uns il s'agit de créatures sans cornes ressemblant aux dragons, mais ne pouvant appartenir à cette espèce à cause d'une malédiction. Pour d'autres ce sont des proto-dragons qui doivent survivre 1000 ans avant de devenir des dragons accomplis. Cette légende serait à rapproche de l'origine serpentine des dragons. Dans les deux cas ce sont des grandes et bienveillantes créatures à la forme de pythons vivant dans l'eau ou des grottes. Les apercevoir est synonyme de chance.

Dans un film coréen récent du nom de D-War, apparaissent deux Imoogi, l'un attrappant une orbe et se transformant en dragon. Cependant l'Imoogi qui y échoue est dépeint comme mauvais et tué par le dragon fraichement transformé.

[modifier] Cocatrice coréenne

La cocatrice coréenne porte le nom de gye-ryong (계룡), qui signifie littéralement poulet-dragon. On ne les représente pas souvent comme des dragons mais on les voit parfois comme des bêtes de [[bât] tirant des chariot pour des figures légendes ou les parents de héros. Une telle légende concerne la découverte du royaume de Silla dont la princesse était supposée être née d'un oeuf de cocatrice.

[modifier] External links

[modifier] Dragon japonais (Ryū)

Le dragon japonais porte le nom de ryū ou tatsu (龍 or 竜?). Bien qu'il se distingue des autres dragons orientaux par quelques traits physiques, sa symbolique et ses attributions sont semblables à ceux-ci.

Comme les autres dragons asiatiques, le dragon japonais est une créature serpentine apparentée au long chinois. Tout comme lui il est dépeint comme aptère, et possédant de courtes pattes griffues ainsi qu'une tête portant des cornes ou des bois. Mais e ryū se distingue généralement des autres dragons asiatiques du fait qu'il ne possède que 3 orteils contrairement au lóng ou au ryong.
Il est associé aux étendues d'eau, aux nuages ou au ciel. En premier lieu on les relie à la mer, le Japon entouré par l'océan étant moins enclin à la sécheresse que la Chine. Les dragons japonais ont tendance à être plus fins et à voler moins souvent que leurs pendants vietnamiens, coréens ou chinois, ce qui les font d'avantage passer pour apparentés aux serpents.

[modifier] Les dragons dans la culture japonaise

Nombre de sanctuaires et d'autels en l'honneur des dragons peuvent encore être vus dans plusieurs régions de l'extrême orient. Ils sont habituellement situés près des côtes et des berges de rivières, révélant l'étroite association entre dragons orientaux et eau. L'île du temple d'Itsukushima, dans la mer intérieure du Japon est devenue une halte célèbre pour les pèlerins qui y méditent et prient les dragons.

Les sculptures de dragons peuvent aussi être utilisées pour décorer l'extérieur des temples bouddhistes et taoïstes de Chine, Corée, Vietnam ou Japon. Ils représentent les obstacles humains de la vie qui doivent être traversés avant d'atteindre l'illumination.

La danse du dragon doré (Kinryū-no-Mai) se tient chaque printemps au temple de Sensiji, à Asakusa. Le dragon est élevé du sol du Sensoji et parade dans le temple. Les gens jettent de l'argent à travers la grille et touchent le dragon censé porter chance. Le dragon est ensuite porté hors de l'enceinte du temple et effectue une danse devant la foule. Ce festival commémore la découverte en 628 du Kannon en or du temple, qui représente la déesse de la pitié, par deux frères qui pêchaient dans la rivière Sumida. La légende raconte que cette découverte fit voler les dragons dorés dans le ciel. La danse est réalisée en commémoration de cela et pour apporter bonne fortune et prospérité.

[modifier] Mythologie

Dans la mythologie japonaise, la première créature semblable à un dragon fut Yamata-no-Orochi, un énome serpent mangeur de jeunes femmes, possédant 8 têtes et 8 queues. Il fut vaincu par Susanoo après que la kami l'ait rendu saoul grâce au sake.

Les dragons du folklore japonais plus tardif furent plus inoffensifs, peut être ç cause de l'influence de la culture chinoise. Ils apparaissent dans de célèbres contes comme "Monseigneur sac de riz", dans lequel le héros doit tuer un géant centipède qui dévorent les enfants les enfants du roi dragon du lac Biwa.
Dans le conte de Urashima Tarō, le personnage principal sauve une tortue qui apparait être la fille de Ryūjin, le roi dragon de l'océan.

[modifier] Dragon Vietnamien (Rồng)

Au Vietnam, le dragon (rồng ou long) est la figure sacrée la plus importante. Comme les autres dragons asiatiques il fut fortement influencé par le dragon chinois. Selon le mythe de la création en vigueur au Vietnam, tous les vietnamiens sont les descendants d'un dragon et d'une nymphe des montagnes.

Comme en Chine, le dragon apporte la pluie, essentielle pour l'agriculture. Il représente aussi l'empereur, la puissance de la nation et est le symbole du yang, principe de vie et de croissance.

[modifier] La légende

Le petit fils de la 5è génération de Shennong, Lạc Long Quân, dragon roi de la mer de Đông, épousa une fée, Âu Cơ, fille du roi Đế Lai. Âu Cơ pondit 100 œufs bore 100 eggs desquels éclorent 100 fils. Le premier né devint le roi du Lạc Việt, la première dynastie du Vietnam, se proclamant lui même Empereur Hùng Vương Premier (qui fut ensuite suivi par Hùng Vương le second, Hùng Vương le troisième et ainsi de suite à travers 18 règnes). Cette histoire est à l'origine du proverbe vietnamien : "Con Rồng, cháu Tiên" ("Fils du dragon, petits fils de fée"). Fairy").

[modifier] Développement historique de l'image du dragon vietnamien

[modifier] Préhistoire

Le dragon vietnamien est une chimère d'un crocodile, un serpent, un lézard et un osieau. Historiquement les premier dragons vietnamiens était des crocodiles, vénérés par les populations vivants aux abords des rivières, sous le nom de "Giao Long".

Il existe quelques dragons trouvés sur des objets lors de fouilles archéologiques:

  • Le dragon-crocodile: dragons avec une tête de crocodile et un corps de serpent.
  • Le dragon-chat trouvé sur un morceau de terre cuite vernie excavé à Bac Ninh possédait certains caractères de la période Đại Việt: il possède une tête courte qui n'est pas celle d'un crocodile, un long cou, des ailes et des dorsales filiformes et ces moustaches et sa fourrure se retrouvent dans l'image du dragon de Dai Viet.

[modifier] Dynastie Ngo (938–965)

Sur des briques de cette période trouvées à Co Loa, le dragon est petit, avec un corps de félin et une dorsale de poisson.

[modifier] Dynastie Ly (1010–1225)

La dynastie Ly pose les bases de la culture féodale vietnamienne. Le bouddhisme se répand et Van Mieu, la première université féodale, ouvre ses portes. Le mince dragon qui découle de cette période représente le roi et est le dragon de la littérature.

Les corps parfaitement arrondis de ces dragons forment de longues courbes sinueuses, s'effilant graduellement vers la queue. Le corps est divisé en 12 sections symbolisant les 12 mois de l'année. Son dos est orné de façon ininterrompue de petites nageoires régulières. La tête, redressée, reste dans les mêmes proportions que le corps. Elle possède une longue crinière, une barbe, des yeux proéminents, une moustache pointant vers l'avant, mais pas de cornes. Les jambes sont petites et fines et habituellement terminées par 3 griffes. La mâchoire est grande ouverte avec une longue et fine langue. A l'intérieur se trouve toujours un châu (joyaux), symbôle d'humanité, de noblesse et de savoir. Ces dragons sont capables de changer le climat et sont responsable des récoltes.

[modifier] Dynastie Tran (1225–1400)

Le dragon de la dynastie Tran est semblable à celui de la dynastie Ly mais devient plus intrépide. Il gagne de nouveaux détails: des bras et des cornes. Sa moustache est plus courte, son corps courbe est plus gros et petit au niveau de la queue. Il existe plusieurs sortes de queues (droite et pointue, en spirale) tout comme plusieurs types d'écailles (une demi fleur régulière, une écaille légèrement courbe).

Ce dragon symbolise les arts martiaux, les rois de cette dynastie étant des descendant d'un commandant Mandarin. A cette époque les vietnamiens ont a combattre les envahisseurs mongols.

[modifier] Dynastie Lê

Durant cette période, du fait de l'expansion du confucianisme, le dragon vietnamien est d'avantage influence par le dragon chinois. Contrairement à ceux des dynasties précédentes, les dragons de cette époque ne sont pas seulement représentés dans des positions sinueuses entre des nuages. Leur corps ne se courbe plus qu'en deux sections. Ils étaient majestueux, avec des têtes de lions. Un large nez remplace leur moustache. Leurs pieds possèdent 5 griffes acérées.

[modifier] Dynastie Nguyễn

De 1802 à 1883, durant le début de la dynastie Nguyen, le dragon le dragon est représenté avec une queue en spiral et une longue nageoire. Sa tête et ses yeux sont larges. Il possède les cornes d'un cerf, un nez de lion, des canines développées, des écailles régulières et une moustache courbée. Les dragons représentant le roi possèdent 5 griffes, les autres 4. Il est personnifié par exemple dans l'image de la mère avec ses enfants.

De 1883 à 1945, l'image du dragon dégénère et devient peu raffiné, perdant sa majestuosité. Ce phénomène est associé au déclin dans l'art de la dernière dynastie vietnamienne.

[modifier] Dragons dans la culture vietnamienne

[modifier] Dans la littérature

Certains proverbes et sentences mentionnent les dragons:

  • "Rồng gặp mây" (Le dragon rencontre les nuages): se dit d'une condition favorable.
  • "Đầu rồng đuôi tôm" (Une tête de dragon, une queue de crevette): qui commence bien mais termine mal.
  • "Rồng bay, phượng múa" (Le vol du dragon, la danse du phoenix): utilisé pour encensé l'usage que fait quelqu'un de la calligraphie qui écrit fort bien les idéogrammes chinois.
  • "Rồng đến nhà tôm" (Le dragon visite la maison de la crevette): Compliment utilisé par une hôte envers son invité.
  • "Ăn như rồng cuốn, nói như rồng leo, làm như mèo mửa" (Manger comme le dragon défile, parler comme le dragon grimpe, travailler comme le chat vomit): Critique adressée à quelque qui mange de trop, parle beaucoup et est fainéant.

[modifier] Lieux dits vietnamiens

Ha Noi (Vietnamese: Hà Nội), la capitale du Vietnam, étaitn anciennement connue sous le nom de Thăng Long (de Thăng, signifiant "grandir, développer, s'élever, voler, monter" et Long, signifiant "dragon"), toujours utilisé pour parler de la capitale avec une certaine emphase. En l'an 1010, le roi Lý Thái Tổ déplaça la capitale de Hoa Lư à Đại La pour des raison développée dans le Chiếu dời đô (Proclamation royale du déplacement de la capitale). Il vit un dragon jaune (Rồng vàng) voler dans le ciel bleu et changea dès lors le nom de Đại La en Thăng Long, signifiant de la sorte "le futur lumineux et développé du Vietnam".

Plusieurs endroits au Vietnam incorporent le mot Long ou Rong:

  • Ha Long Bay (vịnh Hạ Long), la partie du fleuve Mekong passant à travers le Vietnam et comprenant 9 branches nommées Cửu Long, signifiant les neufs dragons.
  • Le pont Hàm Rồng, aussi appelé le pont Long Biên.

[modifier] Autres références au dragon

  • Thanh Long, le fruit du dragon ou Pitaya.
  • Vòi rồng, une trombe d'eau
  • Xương rồng: les Cactaceae
  • Long nhãn : les yeux du dragon, nom vietnamien désignant le fruit longane.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes