Tour de Falhiès (ou Faliès)
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La Tour de Falhiès (s'écrit aussi "Faliès") à Velzic (Cantal) est actuellement en ruines depuis le début du XX°siècle. Elle se situe à 920 mètres d'altitude, sur un contrefort du Plateau du Coyan, entre Velzic et Polminhac.
La Tour de Falhiès a été fondée par Saint Géraud, Comte d'Aurillac, pour la défense de son Abbaye, et fut un des éléments avancé du système de défense d'Aurillac pendant tout le Moyen Age. Il est probable qu'à l'origine, cette Tour étant construite en bois. Les restes subsistants datent du XI°siècle, avec un bel appareillage de pierres taillées. La Tour comprenait quatre étages, avec accès au 1er étage par une échelle qu'on retirait. Une etroite ouverture avait été pratiquée de bas en haut, dans l'épaisseur d'un mur, qui permettait la montée et la descente facile de nourriture ou d'objets de nécessité. Il reste l'entrée de ce canal de pierre sur la façade extérieure Nord.
A partir de la renaissance, elle devint le fief de familles consulaires d'Aurillac. Son dernier seigneur avant la Révolution fut Guillaume de Lacarrière de la Tour de Falhiès, Lieutenant Général, qui présida l'assemblée chargée d'élire les Députés aux Etats Généraux. Homme probre, ami des pauvres, il montra beaucoup de bon sens pendant la période révolutionnaire. Le conventionnel Carrier le fit emprisonner comme "aristocrate caché et dangereux".
Son fils Arsène, né en 1778, contracte son nom en "Arsène Lacarrière-Latour". Il fût un aventurier visionnaire, soldat glorieux au service des Etats Unis, architecte et fondateur de la ville de Baton Rouge en Louisiane, lié aux flibustiers du Golfe du Mexique. Il était très lié au Général Jackson, Président des Etats Unis. Il revint mourir dans le Cantal en 1837.
En 1886, la Tour de Falhiès était encore habitée. Y vivait Marie-Amélie Capelle de Puechjean, née Roger-Ducos, petite fille du 3° consul de la république avec Syeyes et Bonaparte. Après sa mort, La Tour et ses dépendances furent abandonnées, et les pierres dispersées. Plusieurs granges de la région ont été construites avec les pierres de la Tour.
Ne subsistent actuellement que les bases très dégradées de l'ancienne Tour de Guet, et quelques traces de fondations.
Entre 1983 et 1988, des spectacles son et lumière ont été organisés dans ce lieu très isolé. Une croix de pierre a été élevée en 1983, dominant le plateau, face au Coyan. Un chantier d'archéologie a été organisé par la SARA, Société d'Archéologie de la Région d'Aurillac. La Tour de Falhiès est un point de passage de la "Route Saint Géraud", crée en 1992 pour marquer les lieux de mémoire de Saint Géraud.
sources:
- Archives Départementales du Cantal
- Bruno Luquat: "La Tour de Falhiès", 1979
- Jean Garrigoux: "Un aventurier visionnaire, Arsène Lacarrière-Latour"
- La Route Saint Géraud (Programme Européen Gerbert, 1992)
- voir aussi site internet: [1]
