Thomas Midgley Jr.

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Thomas Midgley (1889-1944), était un chimiste américain, CFC.

[modifier] Biographie

Né à Beaver Falls (Pennsylvanie) aux États-Unis d’Amérique, le 18 mai 1889. Après des études de mécanique et de chimie à l’Université de Cornell, située dans l’état de New York prés de la ville d’Ithaca, il sort diplômé en 1911 et intègre un des laboratoires de recherche de la multinationale General Motors.

C’est en travaillant dans ce laboratoire qu’il découvre les propriétés de l’essence plombée et sa capacité à empêcher les moteurs à combustion interne de "frapper". Mais la joie n’est que de courte durée ! En effet, la combustion de milliards de litre d’essence plombée libère le plomb de cette dernière dans l’atmosphère et crée de graves problèmes de santé à travers le monde, et notamment chez les ouvriers responsables de sa fabrication. En 1924, Midgley lui-même dut prendre du repos à cause de sa propre intoxication, mais il garda cette information secrète et participa à une conférence de presse visant à démontrer l’inoffensivité de la substance. Pour se faire, il respira une grande et longue bouffée d’essence plombée pendant prés d’une minute et déclara qu’il pourrait faire cela chaque matin sans être soucieux pour sa santé.

Après les déboires de son essence plombée, Midgley inventa les haloalcanes "pour s’excuser au monde entier", après avoir entendu parler des fuites de réfrigérateurs causant de nombreux morts.

C’est en 1928 qu’il déposa le brevet des CFC, mais seulement en 1930 que sorti le premier CFC, le dichlorodifluorométhane (CF2Cl2) succédant au tétrafluorométhane (CF4). Ce produit fût testé pendant plus d’un an sans que personne ne trouve quelque chose à redire contre cette nouvelle substance qualifiée de miraculeuse. Et comme à son habitude, pour démontrer l’intoxicité et l’ininflammabilité de son nouveau produit devant la société chimique américaine, il inhala, devant des yeux ébahit, et exhala le gaz sur une bougie qui s’éteignit aussitôt dans un tonnerre d’applaudissements. Les temps des CFC étaient venus et, à cette époque, personne ne pouvait encore soupçonner anguille sous roche.

Les dernières années de Thomas à General Motors furent utilisées à profit dans la recherche sur le caoutchouc puis, en 1940, atteint de poliomyélite, il dut prendre sa retraite et construisit un harnais lui permettant de rentrer et sortir de son lit (la poliomyélite est un virus, véritable fléau dans les années 40-50, s’attaquant à la substance grise de la moelle épinière et provoquant une paralysie des membres inférieurs, ou parfois totale).

Mais le 2 novembre 1944, à Worthington, il mourut d’une façon pour le moins étrange : en effet, il s’empêtra malencontreusement dans les câbles de son harnais et s’étrangla.

Thomas Midgley Jr. est mort à l’âge de 55 ans, croyant que les CFC était une des inventions les plus bénéfiques pour l’humanité et laissant derrière lui plus de 170 brevets. Un historien écrivit que « he had more impact on the atmosphere than any other single organism in earth history » ce que l’on peut traduire par « il a eu plus d’impact sur l’atmosphère que n’importe quel autre homme dans toute l’histoire de l’humanité ».

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