Thomas Bohier

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Thomas Bohier (né à Issoire, en Auvergne, vers 1470 et mort le 24 mars 1524 au camp de Vigelli, dans le Milanais en Italie) a occupé des fonctions politiques à la fin du XVe et au début du XVIe. À partir de 1513, il fait construire le château de Chenonceau. Son épouse Katherine Briçonnet supervisera la construction.

Il est le troisième fils d’Austremoine Bohier, membre d'une vieille famille bourgeoise d'Auvergne, et de Béraude. Il meurt en 1524, lors d'une expédition en Italie. Son corps est ramené en Touraine et est inhumé dans l'église Saint-Saturnin à Tours. Son épouse l'y rejoint deux ans plus tard.

Sommaire

[modifier] Parenté

Père : Austremoine Bohier

Mère : Béraude Duprat

Frères :

  • Antoine Bohier (cardinal archevêque de Bourges) ;
  • Henry Bohier (maire de Tours en 1506, sénéchal de Lyon et général des finances)

Oncle : Antoine Duprat, sieur de Verrière, épouse Jacqueline Bohier.

Cousin : Antoine Duprat, 1er président du parlement de Paris (1507), chancelier de France (1515), archevêque de Sens puis cardinal (1527).

Femme : Katherine Briçonnet

Enfants : 9 (ordre incertain), 4 fils et 5 filles

  • Antoine
  • Guillaume, seigneur de Longuetouche, conseiller du roi, bailli du Cotentin, maire de Tours 1536, 1549, 1553.
  • Gilles : évêque d’Agde jusqu'en 1561, doyen de Tarascon
  • Anne : épouse Nicolas de Cérizay, baron de la Rivière, bailli du Cotentin, elle reçoit de son frère, les biens de Saint-Martin-le-Beau.
  • Marie : épouse Annet de Montmorin.
  •  ?, épouse le seigneur de la Bastide
  •  ?, épouse le seigneur de Clervault
  •  ?, épouse le seigneur d’Aulbière.

[modifier] Titres

  • Baron de Saint-Ciergues,
  • Seigneur de Chenaie,
  • Seigneur de Chenonceau,
  • Seigneur de la Tour-Bohier,
  • Seigneur de Nazelles,
  • Seigneur du Coudray.

[modifier] Carrière

Il est au service de Louis XI, Charles VIII et Louis XII, et enfin de François Ier. Notaire, maître des comptes à Paris, nommé en 1491 secrétaire du roi Charles VIII, il est secrétaire des finances à Grenoble en 1494, puis général des finances de Normandie en 1497. Il est également élu en 1497 maire de Tours. Couronnement de sa carrière, il est lieutenant-général du roi et trésorier général des guerres en Italie, où il décède le 24 mars 1524.

[modifier] Chenonceau

Bohier convoitait depuis quelque temps le domaine de Chenonceau et surveillait la ruine de la famille Marques.

Il fait acheter en sous-mains par Jacques de Beaune, plusieurs dépendances de Chenonceau et diverses rentes constituées sur cette terre afin de contraindre Pierre Marques, en exigeant la régularité des versements, à vendre un jour son domaine principal.

Jacques de Beaune achète alors :

  • 10 décembre 1494, les Houdes et 20 livres de rente de Jean de Hodon (fils d’Adam) pour 821 écus d’or, 18 sols et 9 deniers.
  • De Foulques Marques, 50 livres de rente
  • De Jean Quetier, marchand, 42 livres de rente
  • De Pierre Imbert, un muid de froment
  • De Michel Pellé, 10 livres
  • De Jean du Fau, écuyer, 100 livres
  • De Macé Papillon, 30 livres
  • De Pierre et Foulques Marques, 100 livres

Le 27 avril 1496, Jacques de Beaune fait une déclaration de command et démasque Thomas Bohier qui prend aussitôt possession des Houdes et construit un château.

Bohier exige le versement des rentes (352 livres et 1 muid de froment). Pierre Marques se trouvait dans l’impossibilité de payer doit vendre.

En 1506, la seigneurie de Chenonceau est saisie et est adjugée à Aymar de Prie. Non content de n’avoir pu acquérir ce domaine, Thomas Bohier demande au parlement de casser cette décision.

En 1506, la seigneurie de Coulommiers est saisie sur Damoiselle Claire de Clermont et est adjugée à Bohier pour 1 450 livres

En 1507, Bohier achète le fief de la Juchepie (320 livres) à Francueil.

En 1510, il acquiert le vaste fief d’Argy (1 311 livres et 10 sols) qui s’étend sur Civray, la Croix, Bléré, Francueil, Luzillé, Saint-Georges, Chissay, Chisseaux et Chenonceaux.

En 1512, la terre de Chenonceau est de nouveau saisie et remise aux enchères. Elle est adjugée à Thomas Bohier pour 15 641 livres. Aymar de Prie avait avancé 18 000 livres mais s’est désisté au dernier moment peut-être contre une compensation financière de la part de Bohier.

En février 1514, les sept fiefs achetés par Bohier sont réunis en châtellenie par lettres patentes de Louis XII. Ce nouveau statut donne des obligations féodales ainsi que le paiement annuel d’une rente de 25 livres. Pour satisfaire à cette obligation, Bohier achète à l’évêque de Meaux une rente de 26 livres qu’il perçoit sur la recepte de Chinon.

En 1515, il achète dans le bourg de Chenonceaux, deux maisons qu’il fait démolir afin d’y bâtir le palais ou auditoire de la châtellenie et une halle pour y tenir les foires et marchés.

La même année, il achète des chanoines de Loches pour 100 livres le petit fief de Coulommiers (appelé également fief du chapitre, en raison de son origine), et de Jacques Bérard, seigneur de Chissé, les fiefs de Deffais, de Thoré, des Grands et Petits Gasts, avec les droits de bac et passage au port Olivier, pour 2 500 écus d’or. 1517, l’écuyer Jean Chapeau, seigneur de Scephoux lui vend le fief de Vrigny pour 280 livres situé sur la paroisse de Saint-Georges.

[modifier] Bibliographie

  • M. E. Aubry-Vitet, « Chenonceau », dans Revue des deux mondes, no 69 (1867) [lire en ligne]

[modifier] Lien externe