Wikipédia:Termes à utiliser avec précaution

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Il n'y a sans doute pas de mots au sujet desquels il est possible d'affirmer qu'il ne faut jamais les utiliser dans un article de Wikipédia. Cependant certains termes peuvent être inappropriés. Ils peuvent, lorsqu'ils sont incorrectement employés, induire un sens qui dépasse l'intention du rédacteur. Ils risquent alors d'appuyer de façon subtile un point de vue, être péjoratifs même si ce n'était pas la volonté de l'auteur, ou encore amener un style non souhaitable.

Sommaire

[modifier] Catégories de mots à éviter

De façon générale, les mots et expressions qui devraient être évités sont :

  1. les termes ambigus, évasifs ou non spécifiques. Voir également Wikipédia:Contenu évasif.
  2. les termes péjoratifs, blessants ou injurieux
  3. les termes et tournures qui laissent entendre que Wikipédia soutient un point de vue ou au contraire doute de celui-ci
  4. les termes qui montrent une condescendance vis-à-vis des lecteurs ou qui indiquent une volonté trop didactique
  5. les termes excessivement positifs ou flatteurs

Préférer les noms et verbes aux adjectifs et adverbes. La plupart des termes ont leur place s'ils sont utilisés de façon précise et correcte.

[modifier] Termes évasifs

Icône de détail Article détaillé : Wikipédia:Contenu évasif.

[modifier] La plupart des gens, souvent, généralement

Ces termes posent deux types de problèmes : d'une part, il posent l'existence d'une norme implicite et d'autre part, ils peuvent servir à donner l'apparence d'une opinion convenablement attribuée à un lieu commun non sourcé. Il faut également être conscient que ce qui a valeur de généralité dans une certaine aire culturelle (par ex. les grandes villes françaises) ne sera pas forcément vrai dans une autre (par ex. les communautés rurales du Sichuan).

Usages douteux :

  • « La prostitution est souvent aux mains de la criminalité organisée. »
    Cette phrase cumule les problèmes : elle ne précise pas en quels lieux ni à quelles époques elle est censée être valide et ne fournit pas de source permettant d'estimer quelle proportion de la prostitution est « aux mains de la criminalité organisée ».

[modifier] Inégalé, sans pareil, hors pair

Employés absolument, ces termes posent une affirmation très forte, qu'il est souvent très difficile de justifier rationnellement : « X est un Y sans pareil » signifie que X est le meilleur Y qui ait jamais existé (selon quels critères ??). Même lorsque la portée de l'affirmation est suffisamment circonscrite pour être justifiée et que les critères de jugement sont explicités, ces termes possèdent une forte connotation laudative et il est préférable d'utiliser une formulation du type « X est le Y le plus Z au sein de T ».

Usages douteux :

  • « La forêt amazonienne possède une biodiversité inégalée. »
    Même si la forêt amazonienne est bien actuellement la région terrestre possédant la plus grande biodiversité, il est très difficile d'assurer qu'il n'a jamais existé de région en possédant une plus grande.
  • « Navigateurs hors pair, les Vikings ... »
    Selon quels critères juge-t-on les navigateurs ? Qu'est-ce qui permet d'affirmer que les Vikings sont meilleurs navigateurs que les Polynésiens ou les explorateurs européens des Grandes Découvertes ?

[modifier] Termes susceptibles de mettre en avant un point de vue

[modifier] Prétendre, usage du conditionnel, etc.

L'emploi du conditionnel ou l'introduction de propos rapportés par « prétendre », « assurer », « avancer », « soutenir », etc. mettent nettement en doute les propos en question, et sont donc généralement à éviter en l'absence d'éléments assurant le caractère douteux ou inexact de l'affirmation contestée. Si ces éléments sont présents, l'usage du conditionnel peut aussi être nécessaire pour souligner un état d'incertitude, mais un mauvais usage risque de pervertir le sens de la phrase, allant dans le pire des cas à sous-entendre la négation ou à tourner une phrase de façon ironique. L'emploi du conditionnel dans ses valeurs d'irréel, de potentiel ou de futur dans le passé ne pose bien sûr pas ces problèmes.

Se poser des questions : Qui ? Pourquoi ?

Usages douteux :

  • « Einstein aurait inventé la relativité. »
On ne cite pas l'auteur de cette allégation. Trop d'incertitudes transparaissent pour que la phrase soit une affirmation.
  • « La musique de Pink Floyd serait de haute qualité. »
Selon qui ?
  • « Georges Bush affirma dans son discours qu'Al Quaïda serait responsable des attaques du 11 septembre. »
L'usage du conditionnel suggère nettement que les propos sont mensongers ou inexacts.
  • « Les fabricants prétendent que ce jet d'eau aide contre la constipation et les hémorroïdes. »
Les affirmations des fabricants sont nettement mises en doute. Il serait préférable d'utiliser le verbe « affirmer » et d'indiquer, s'il y a lieu, les raisons de douter de cette affirmation (par exemple : « mais une étude (SOURCE) n'a pas mesuré d'effet significatif. »)

Usages acceptables :

  • « Si la Terre était plus proche du Soleil, la vie n'aurait pas pu s'y développer. »
On fait explicitement une hypothèse, à des fins didactiques. Le conditionnel a ici valeur d'irréel.
  • « Ces programmes prétendent être légitimes (souvent de petits jeux ou utilitaires), mais comportent des routines nuisibles »
Les programmes se présentent comme légitimes mais ne le sont en fait pas. L'utilisation du verbe « prétendre » est donc justifiée.

[modifier] Soi-disant

Note pour des traducteurs : traduire systématiquement « so-called » par « soi-disant » est très risqué, car il peut aussi signifier « que l'on appelle » et n'a pas toujours la connotation négative qui existe en français.

[modifier] Cependant, quoique, tandis que...

L'utilisation de ces termes et de leurs synonymes risque d'impliquer qu'un postulat est préférable à un autre. Ce problème d'usage apparaît notamment quand on considère deux possibilités. En revanche, si on considère deux situations différenciées dans le temps par un événement, cette difficulté n'apparaît plus.

Usages douteux :

  • « Certains croient que Ben Laden est un terroriste. Cependant, d'autres pensent qu'il serait seulement un combattant de la liberté incompris. »
  • « Les spécialistes de l'homéopathie affirment que les solutions diluées peuvent avoir un effet thérapeutique, bien que les scientifiques ne soient pas d'accord »

Dire en général, un ensemble de phrases basé sur le modèle : « A prétend que Y. Néanmoins, à en croire B, Z. » risque fort de suggérer au lecteur que c'est B qui a raison et que Z est donc vrai, ou du moins préférable que Y. Ce style de construction risque de lancer des polémiques et doit donc être évité (à moins que l'on ne désire justement une guerre d'édition, bref troller).

Il vaudrait mieux simplement dire : « A prétend que Y. D'autres, notamment B affirment que Z ». Un tel modèle de phrase n'implique plus de préférence et est parfaitement clair.

Usage acceptable :

  • « Avant X, néanmoins après, Z »
Si on compare ainsi deux états qui s'opposent dans le temps à cause d'un événement, l'utilisation de termes comme « cependant, néanmoins » ne pose plus de problèmes de neutralité.

[modifier] Bien sûr, naturellement, bien entendu, selon toute évidence, manifestement

L'utilisation de ces termes implique une absence de doute. Malheureusement, ils peuvent aussi être utilisés pour éviter de fournir des explications, de citer des sources ou de fournir des arguments. Le lecteur risque en effet de comprendre « Au cas où vous ne le sauriez pas... ». Ces termes peuvent, s'ils sont mal utilisés, trahir un point de vue.

Même s'ils sont très souvent utilisés, ces mots sont souvent peu adaptés au style encyclopédique (sauf dans certains cas, notamment en sciences voir plus bas) et risquent d'être perçus comme condescendants. Néanmoins, il peut être nécessaire d'écrire des évidences. Se rapporter alors à la rubrique « énoncer des évidences ».

Il se peut cependant que des termes comme « bien sûr » soient utiles dans des explications si celle-ci est particulièrement facile à comprendre. Mais par souci de clarté il vaut mieux ne pas être tenté d'utiliser ces termes pour éluder des étapes d'une explication. Le lecteur risque alors de se demander si les étapes en question sont effectivement aussi simples qu'elles le paraissent ou si elles cachent quelque chose. Mais dans bien des cas il se peut que des lecteurs ne connaissent ou comprennent pas l'explication et il ne vaut mieux pas ajouter à leur gêne en utilisant ces termes car on risquerait de laisser entendre qu'ils sont stupides. D'ailleurs d'un point de vue rhétorique c'est souvent pour ce genre de sous-entendus qu'on utilise ces termes.

Usages douteux :

  • « Bien entendu, Clinton ne fut pas destitué »
  • « Bien sûr, nous savons tous que c'est tout à fait faux »
  • « Heinrich Himmler, qui selon toute évidence allait être déclaré coupable fut condamné »
  • « Bien entendu, les opposants au protestantisme ont suivi le mouvement »
  • « Le but des travaux de Brahms a bien sûr été complètement perdu de vue par ses détracteurs »

Dans ces exemples l'utilisation des termes « Bien entendu » et ses analogues est douteuse car elle semble refléter le point de vue de l'auteur. Dans toutes ces phrases, il existe des personnes qui seraient prêtes à affirmer ne pas voir où est l'évidence et même soutenir que le contraire leur est tout aussi évident. Bref, de quoi alimenter les pages de discussion des articles. Ces phrases seraient plus acceptables si on citait pour qui ces phrases seraient évidentes : « Comme l'affirmait X, Y » ou « Comme le pensait X, Y ». Mais il faut là encore faire attention à X : s'agit-il d'une personne ou d'un groupe de personnes bien identifié ou d'un terme générique vague ?

Cas particulier de « naturellement »

L'utilisation de « naturellement » est possible dans le sens « d'une façon naturelle » et non pas pour conceptualiser de façon commode. Dans ce cas ce terme ne pose pas de problème.

Usages acceptables :

  • « Le plutonium peut être produit naturellement »

Dans certaines disciplines, notamment les mathématiques, les mots « nature » ou « naturellement » ont des significations bien précises. On peut par exemple dire, sans abus de langage, que deux objets sont « naturellement isomorphiques ».

L'utilisation du terme « naturellement » et de ses dérivés ne trahit pas un point de vue, mais décrit une propriété intrinsèque ou le résultat d'un théorème. On rencontre souvent des démonstrations mathématiques où apparaît le terme « Du postulat X, il vient naturellement Y ». En général, la connaissance du postulat X permet de déduire facilement celle de Y. Il se peut pourtant que le lecteur n'ait pas les connaissances nécessaires pour comprendre la relation, aussi est-il conseillé de rappeler rapidement le postulat (ou théorème) utilisé ou d'utiliser un lien qui pointe vers son énoncé et ses implications. Pour un mathématicien, « naturellement » n'est pas considéré comme abusif, sauf si l'assertion est fausse.

En dehors de ces domaines, « naturellement » est soumis aux mêmes risques que « bien entendu » ou « comme de raison » et risque donc de trahir un point de vue ou de rabaisser le lecteur. Il faut donc prendre garde lorsqu'on utilise un de ces termes à se poser les questions suivantes : « Ce que je dis est-il vraiment si évident ? », « Est-ce évident pour tout le monde ? », « Ne serais-je pas en train de citer en fait mon point de vue sur la question ? », « Est-ce que le contraire de ce que je dis serait évident pour quelqu'un d'autre ? ». Si vous répondez oui à au moins une de ces questions, peut-être faudrait-il revoir la formulation. Enfin, si vous pensez que son emploi est légitime, posez-vous cette dernière question : « Puis-je expliquer simplement et clairement pourquoi c'est si évident ? ». Répondre non à cette question impliquerait alors un énorme contresens.

[modifier] Essentiellement, principalement, en gros, dans le fond

Des expressions basées sur le modèle « Il s'agit essentiellement de X » peuvent trahir une préférence de l'auteur et éluder des précisions. En effet, il est parfois trop commode de créer des catégories et de ranger telle ou telle personne à l'intérieur en utilisant un de ces termes. Il ne faut pas perdre de vue que les catégories sont très souvent purement subjectives. Se poser alors la question : « Est-ce que tout le monde est d'accord avec ce que je dis ? » si ce n'est pas le cas, il y a de fortes chances que votre phrase trahisse votre point de vue de la situation. Là encore, il faut préciser qui dit quoi.

Usage douteux :

  • « Le 11 septembre était essentiellement une bataille entre le Christianisme et l'Islam. »

Dans ces phrases, les phrases sont tournées de façon à mettre en avant un point de vue de l'auteur. Ce qui est décrit est purement subjectif et n'est appuyé par rien du tout.

Usage acceptable :

  • « L'équation de Schroedinger est essentielle en physique quantique »
L'usage non adverbial est acceptable dans ce cas de figure (tant que l'assertion est vraie).
  • « La décision de larguer les bombes atomiques était principalement due aux difficultés qu'aurait entraînées l'invasion du Japon. »
On justifie pourquoi une décision a été prise. Les arguments sont donc donnés. L'usage de « principalement » ne pose pas de problèmes ici.

[modifier] Termes qui sous-entendent un jugement de valeur

[modifier] Gauche/Droite, extrême (en politique ou en religion)

Il est extrêmement courant de décrire des politiciens ou des partis politiques en ces termes : « Le parti d'extrême droite de Jörg Haider, le Parti de la Liberté » ou encore « Derek Hatton, le politicien militant d'extrême gauche ». Malheureusement ces mots, bien que couramment employés par la presse doivent être utilisés avec précautions, car ils peuvent refléter un point de vue du narrateur ou une idée reçue et ne pas être en accord avec les idéologies des personnes ou groupes impliqués.

Afin de bien comprendre le problème, considérons l'exemple suivant : le Front national de Jean-Marie Le Pen est communément décrit comme un parti d' « extrême-droite ». Néanmoins, les membres du parti eux-mêmes dénient ce qualificatif. Ce genre de détail doit être consigné dans les articles sur les partis ou politiciens en question.

Naturellement il ne faut pas penser que ces mots doivent être interdits, ils peuvent être utilisés par concision, notamment dans les articles où n'est pas utile de décrire la position politique d'un parti avec précision. Néanmoins, il vaut mieux les éviter dans des articles qui traiteraient principalement des personnes ou groupes concernés.

[modifier] Extrême

Ce qualificatif, même utilisé dans d'autres domaines que la politique et la religion peuvent sous-entendre que l'auteur considère « extrême » par comparaison à autre chose de « pas si extrême ». Éviter son utilisation si on porte ce genre de jugement de valeur. Par contre, notamment dans les domaines scientifiques, il est possible de décrire et comparer deux « extrêmes » d'un phénomène sans faire d'abus de langage ni de jugement de valeur.

[modifier] Termes qui risquent d'insinuer des faits pouvant se révéler être sans objet

[modifier] Lié à, affilié à, associé à

Ces expressions impliquent une connexion sans forcément mentionner la nature de celle-ci et peuvent donc se révéler riches de sous-entendus, parfois sans objet. S'il faut utiliser des termes tels que « lié à », il faut mentionner la nature du lien et fournir les preuves de l'existence de celui-ci.

Usage douteux :

  • « La Jama'at Islamiya, liée à Al-Quaida »
  • « La compagnie X, affiliée à Enron »
  • « Untel associé à l'Église de scientologie »

On remarque que la description précise des liens n'est pas décrite, pas plus que les preuves de l'existence des liens. L'utilisation de tels termes risque de donner davantage de valeur qu'il ne pourrait en exister en réalité et donner des idées reçues au lecteur.

Usage acceptable :

  • « Les dirigeants du groupe X ont une forte association de travail avec ceux du groupe Y »
Le lien est précisé.
  • « Le parti communiste français est affilié au mouvement des travailleurs international »
Là encore, on précise le lien, mais il s'agit en plus d'une affiliation dans le sens légal du terme.

[modifier] Selon la légende, on raconte que, on pense que...

De tels termes peuvent être un paravent pour cacher un manque de sources ou de recherches ou pour inventer des « légendes » aux origines assez douteuses. Utiliser un discours passif sans en attribuer l'auteur est dangereux, car ça peut mener à des cas de contenu évasif. Néanmoins, de le cas d'articles historiques qui manquent de sources pertinentes (comme des histoires du Moyen Âge ou de l'Antiquité), ce genre d'expression est accepté, bien qu'il faille également avertir le lecteur du manque de fiabilité des sources.

[modifier] Statistiques

Lorsqu'il faut interpréter des statistiques, il faut prendre garde à ne pas mélanger pourcentages et chiffres comme dans la phrase suivante : « Au Royaume-Uni, 30% des foyers ont des animaux domestiques, dont 1,5 million de chiens ». Une telle phrase ne donne aucun véritable renseignement au lecteur, car on ne peut ni en déduire la proportion des chiens ou des autres animaux, ni le nombre de foyers qui ont des animaux domestiques. Malheureusement, même dans la presse, ce genre d'imprécision est très fréquent.

Prenons une autre construction à problème : « L'Allemagne Nazie fit bâtir 300 camps de concentrations ou prisons » ou « environ 2000 civils tués ou blessés ». Le problème de ces phrases est le suivant : dans la première, il aurait fallu préciser 20 camps de concentration et 280 prisons. La phrase de départ est particulièrement ambiguë et prêterait à entendre que les camps de concentration sont des prisons et vice-versa, ou que 300 camps de concentration auraient été construits. Dans la seconde phrase, rien n'empêche de penser que le bilan fut de 1 tué et d'environ 2000 blessés. Pourtant, la phrase de départ laisserait sous-entendre qu'il y aurait eu presque 2000 tués.

Ce problème arrive lorsque pour souligner la gravité de quelque chose on inclut dans un bilan tous les chiffres sans donner le détail. Ce genre d'effet est souvent employé sciemment, mais ne convient pas à une encyclopédie.

Notez qu'il faut également faire attention au mot « victime » qui peut aussi bien se référer aux blessés qu'aux morts.

Exploiter les statistiques requiert donc de soigner particulièrement la forme pour éviter des erreurs d'interprétation. Faire attention à citer ses sources avec précision.

[modifier] Termes formellement précis mais qui deviennent le support implicite d'un point de vue

Il existe un grand nombre de termes utilisés dans la vie de tous les jours et définis précisément par le dictionnaire qui sont néanmoins utilisés par les « étrangers » d'un cercle à ceux qui sont dedans. Par exemple :

  • « La secte de scientologie débuta... »
  • « Le Ku Klux Klan est une organisation raciste... »
  • « X fut reconnu coupable de pédophilie, une forme de perversion sexuelle. »
  • « L'homéopathie est une approche curative pseudoscientifique... »

Ces termes colportent souvent au lecteur un point de vue, celui de « l'étranger qui regarde les membres d'un groupe et qui les catalogue comme il les voit ». Il existe beaucoup de termes péjoratifs qui reposent sur ce principe et il est facile de trouver de nombreux exemples.

Notez que ce n'est pas la même chose que le politiquement correct. Le but est de décrire, et pas de trouver le terme le moins offensant. Ainsi :

  • L'église de Scientologie est décrite comme une secte par la source X
  • Le KKK est un groupe qui prône le suprématisme blanc et l'antisémitisme
  • L'homéopathie « gagne en popularité, mais ni son empirisme ni son fondement hypothétique ne répondent aux normes scientifiques ».

C'est souvent une bonne idée que d'éviter les termes qui risquent d'être perçus comme un point de vue par certains groupes, même si techniquement ils ne le sont pas, quand un mot plus neutre peut être employé à la place. Le plus facile est souvent de décrire plutôt que de chercher à cataloguer, ou de citer de façon neutre une source crédible qui aurait employé le terme.

Ceci s'applique même quand le terme que l'on veut employer est techniquement précis, ou utilisé par des sources très sûres, car dans certains contextes un point de vue peut transparaître.

[modifier] Termes avec des significations multiples ou controversées

[modifier] Secte

[modifier] Terroriste, terrorisme

[modifier] Fondamentalisme

[modifier] Théorie

[modifier] Mythe

[modifier] Dictateur

[modifier] Structures d'articles qui sous-entendent un point de vue

Reléguer tous les aspects controversés d'un sujet dans une section séparée relève fréquemment d'une forme maladroite de rédaction, en particulier lorsque cela prend la forme d'un dialogue entre "partisans" et "opposants". Cela crée également une hiérarchie des faits : la présentation en en-tête est "vraie" et "incontestée", tandis que le reste est "controversé" ou pourrait se révéler faux, une mise en forme qui peut souvent être non pertinente.

Puisque de nombreux sujets dans une encyclopédie font ou feront l'évocation de controverses, les contributeurs devraient s'attacher à une rédaction qui inclue les débats dans la narration plutôt que de les distiller dans des sections séparées.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Règle officielle

[modifier] Recommandations

[modifier] Essais