Tarnon

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Tarnon
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Longueur 38,9 km
Débit moyen 7,42 m3.s-1
mesurés à Florac
Surface du bassin 271 km2
Régime Cévenol
Se jette dans Tarn
Bassin collecteur Garonne
Pays France
Cours d’eau - Hydrologie

Le Tarnon est une rivière du sud de la France.

Sommaire

[modifier] Géographie

Il prend sa source dans le Massif du mont Aigoual dans le département de la Lozère dans le parc national des Cévennes et se jette dans le Tarn à l'aval de Florac.

Il sépare le causse Méjean et les Cévennes

[modifier] Principaux affluents

[modifier] Hydrologie

Le Tarnon est une rivière cévennole, qui peut avoir de très fortes et soudaines crues lors d'épisodes cévenols.

  • Débit moyen : 7,42 m³ à Florac, y compris le débit de la Mimente.
  • Débit en période sèche : < 0,1 m³.
  • Débit maximal : 408 m³ le 8 novembre 1982, à Florac, en amont de son confluent avec la Mimente.

Le Tarnon est une rivière très abondante, comme tous les cours d'eau dits cevenols parce qu'issus de la chaîne des Cévennes. Son débit a été observé sur une période de 25 ans (1984-2007), à Florac, localité du département de la Lozère située au niveau de son confluent avec le Tarn [1]. Le bassin versant de la rivière est de 271 km².

Le débit interannuel moyen ou module de la rivière à Florac est de 7,42 m³ par seconde. Sur ce total, son affluent la Mimente en apporte au moins 3,57.

Le Tarnon présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, comme tous les cours d'eau cévenols. Les hautes eaux se déroulent en automne et au printemps. Le sommet d'automne se produit de fin octobre à janvier et implique des débits mensuels moyens allant de 11,3 à 15,1 m³ par seconde (avec un maximum très net en novembre), tandis que les crues de printemps moins importantes se produisent en avril et mai avec un débit mensuel moyen maximal de 9,54 en avril. Entre les deux périodes de hautes eaux, le débit faiblit quelque peu, mais reste très consistant (moyenne de 7,56 en mars).

Les basses eaux, quant à elles, ont lieu en été, de juin à septembre inclus, entraînant une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 0,603 m³ au mois d'août. Dès début octobre, le débit moyen remonte très rapidement sous l'effet des précipitations automnales. Mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de courtes périodes et varient d'après les années.

À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,19 m³ par seconde, en cas de période quinquennale sèche, soit 190 litres par seconde, ce qui est certes fort bas, mais parfaitement normal dans la région des Cévennes (voir note [2] ).

Quant aux crues, elles peuvent être très importantes. La série des QIX ou débits calculés de crues n'a pas été calculée pour l'ensemble du bassin du Tarnon, mais seulement pour la moitié de celui-ci, d'après les données recueillies à Florac, mais en amont du confluent de la Mimente, excluant donc les apports de ce dernier. La Mimente a un débit interannuel moyen de 3,57 m³ par seconde sur un total de 7,56 m³. L'hydrométrie spécifique de ce cours d'eau fait l'objet d'un autre article (voir Mimente).

Pour le Tarnon amont, observé sans la Mimente (débit moyen de 3,77 m³ à la station O3064010 de Florac amont), les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 160 et 260 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 330 m³ par seconde, le QIX 20 de 390 m³ et le QIX 50 de 470 m³ (voir note [3] ).

Le débit instantané maximal enregistré à la station de Florac amont (sans la Mimente et pour un bassin versant réduit à 124 km²) a été de 408 m³ par seconde le 8 novembre 1982. La valeur journalière maximale de l'ensemble Tarnon-Mimente a été de 424 m³ par seconde le 23 janvier 1996. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière calculés eux aussi sans la Mimente, il ressort que cette crue d'octobre 2006 était un peu plus que d'ordre vicennal, et donc nullement exceptionnelle, destinée à se répéter tous les trente ans en moyenne.

Pour se faire une idée de l'importance de ces débits, on peut les comparer à un des grands affluents de la Seine à l'est de Paris, la Marne. Le QIX 10 de la Marne à Paris, en fin de parcours vaut 510 m³ (contre 330 pour le Tarnon sans la Mimente) et son QIX 50 se monte à 650 m³ (contre 470 pour le Tarnon sans la Mimente). Ainsi malgré un bassin 104 fois moins étendu (124 km² contre 12 920) et un débit moyen 29 fois plus réduit (3,77 m³ contre 110), le volume des crues du Tarnon vaut plus des deux tiers de celui de la Marne.

Au total, le Tarnon est une rivière très abondante, alimentée par les précipitations souvent massives du massif des Cévennes. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 866 millimètres annuellement. Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint dès lors le chiffre élevé de 27,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Stations O3094040 et O3094010 - Le Tarnon à Florac (Synthèse)
  2. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Départements et villes traversées

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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