Tarahumara

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Tarahumara
Rarámuri
Population totale
Mexique de 50 000 à 70 000
Populations significatives par régions
Chihuahua
Langues
Raramuri, Espagnol
Religions
animisme, catholicisme
Groupes ethniques reliés
Guarijío
Voir aussi : Liste

Peuple vivant dans la région de la Barranca del Cobre (Ravins du Cuivre en espagnol), au nord du Mexique, dans l'(État de Chihuahua), les Tarahumara, corruption du terme amérindien Raramuri, par lequel ce peuple se désigne. Ceci signifierait, selon certains ethnologues, comme le Norvégien Carl Lumholtz, « ceux qui ont les pieds légers » dans leur langue de la famille uto-aztèque L'historien Luis González avance aussi l'étymologie similaire de « plante du coureur ». Mais ces interprétations sont discutées, quand bien même elles se basent sur la réputation des Raramuri d'être des coureurs de fonds avérés. Le terme Raramuri ne désigne que les hommes ; les femmes sont appelées individuellement muki et collectivement igomele.

A traduire


The long-distance running tradition also has ceremonial and competitive aspects. Often, the runners kick wooden balls as they run. With widely dispersed settlements, these people developed a tradition of long-distance running for intervillage communication and transportation.

Originaires de l'actuel État de Chihuahua, les Raramuri se sont réfugiés dans la région de la Barranca del Cobre dans la Sierra Madre Occidentale lors de la progression des Espagnols au XVIe siècle. Le secteur qu'ils habitent actuellement est souvent nommée la « Sierra Tarahumara ». Selon les estimations présentées en 2006, les Raramuri seraient entre 50 000 et 70 000. La plupart suivent toujours leur mode de vie traditionnel, dans un habitat de type troglodytique ou de petites maisons en bois ou en pierre. Cultivant le maïs et les haricots comme aliment de base, nombre de Raramuri continuent à élever des bovins, des chèvres et des moutons et à pratiquer la transhumance. D'une manière ou d'une autre, les Raramuri restent des semi-nomades.

Empreint de philosophie et de chamanisme, ce peuple reste discret par tradition. Les Raramuri organisent entre communautés des manifestations rituelles :

  • des rites visionnaires
  • des jeux de balle en bois (le rarahipa)
  • des courses en équipe de 60 km et plus dans la montagne.

Sommaire

[modifier] Croyances

Comme toutes les religions chamaniques, celle des Raramuri ignore la notion de péché. Elle connaît pourtant une faute, unique : l'abaissement de son niveau de conscience, sous l'effet de plus en plus dominant de la langue fédérale, l'Espagnol, et du défaut de protection des cultures amérindiennes.

[modifier] Rites

La Sainte-Trinité n'existe pas et se confond avec Dieu le père : les indiens Tarahumaras du Mexique pratique un culte original, aux cérémonies fascinanes.

Au Mexique, les Indiens Tarahumaras, convertis au catholicisme il y quatre siècles, pratiquent un culte aux cérémonies très élaborées qui mêlent la liturgie romaine et des rites millénaires. S'il appellent sur eux la protection de Dieu, ils savent aussi , à l'occasion, le défendre contre les machinations du diable.

[modifier] Danses

Vêtus de grandes capes d'étoffe corolée, les danseurs (toujours des hommes) ceints de petite courone de miroirs où se reflètent la toute puissance et l'omniprésence de Dieu, assimilée au Soleil. Pour ces danses épuisantes, qui durent souvent toute la nuit, ils mettent exceptionellement des chaussures.

Pendant les fêtes de Pâques, les danseurs matachin arborent des coiffures de parade, enrichies de rubans multicolores, alors que les guerriers au visage peint portent la coiffe plus traditionelle, en plumes de dindon.

Tachetés de chaux, les hommes qui dansent une épée de bois à la main incarnent les pharisiens alliés du diable. Cette alliance se manifeste de façon spectaculaire le vendredi saint: ce jour là les pharisiens attaquent les capitaines et les soldats, défenseur de Dieu réputé en état d'extrème faiblesse puisqu'il se laisse crucifier.

En robes claires, armés de lance et brandissant des oriflammes, des soldats de Dieu jouent le rôle d'une légion indienne du Christ. En dansant ils défendent l'église de la mission et, par extension, Dieu contre les puissances des ténèbres.

Les femmes ne participent jamais aux danses.

[modifier] Lien externe

[modifier] Voir aussi