Tanc

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Sommaire

[modifier] Élément biographique

Musicien artiste plasticien . Né à Paris, le 11 mai 1979. Vit et travaille à Paris.

Peintre, graphiste, dessinateur, compositeur de musique électronique, Tanc est un artiste polyvalent qui a rejoint la grande famille du graff’ en 1996. Depuis, sa signature a proliféré sur les murs de Paris, Marseille, Bruxelles, Amsterdam, Le Caire, Shanghaï, etc.

« Le graff doit voyager pour être vu », estime-t-il. Influencé par le style « old school » du graffiti new-yorkais, il engage sa recherche plastique sur la couleur, la calligraphie, la typographie, le grand format et la valeur des contours.

Sa démarche actuelle, axée sur le trait et la brutalité du tracé, synthétise tous les tags qui couvrent les murs de nos villes. L’Art de Tanc laisse comme une vision électrique, une énergie, une vibration, sans titre, sans définition, libre.

[modifier] La vibration essentielle de l’émotion

En se concentrant sur le rythme, la couleur et le trait et en se mettant à nu dans son art, Tanc ses émotions à celles du spectateur et arrive à l’essentiel : la vibration du regard et de l’âme


[modifier] De l’instinct premier à la recherche picturale classique

Il signe ses toiles Tanc comme il signait les murs avec des tags et des graffiti depuis son adolescence, dès l’origine du mouvement. Cette discipline est d’abord l’exutoire instinctif d’un besoin premier d’expression : il se réapproprie l’espace urbain en criant son nom à la ville avec force. Mais l’immédiateté créatrice laisse vite la place à une recherche picturale aboutie.


[modifier] Du nom à l’abstraction : la révélation de l’essentiel

Ses premières peintures sur toiles figurent une signature fondue dans un fonds monochrome. Déjà, ton sur ton sur une matière profonde, irrégulière et presque minérale, le nom commence à s’effacer. Bientôt, les lettres disparaissent et Tanc s’engage dans une recherche formelle abstraite. En concentrant son travail sur le trait et la couleur, il renouvelle la recherche picturale classique en la confrontant à la vivacité première de l’art de la rue : prépondérance de l’action, perfection du geste, acceptation de l’aléa et expression d’une singularité forte.


[modifier] La mise à nu de l’émotion

Dans ses dernières compositions, bien qu’abstraites et volontairement minimalistes et épurées, il se met en scène lui-même en révélant ses gestes, sa personnalité, et en laissant transparaître ses émotions et son histoire à travers ses techniques. Cette mise à nu inspire aussi ses installations, notamment lorsqu’il met en situation ses toiles au milieu de ses effets personnels ou lorsqu’il utilise ses outils même comme matériau, comme pour mettre le spectateur au cœur de son intimité et de son processus de création.

Avant tout, ses œuvres frappent par leur intensité, leur musicalité et la vibration des lumières et des matières. L’action, l’énergie et l’émotion de l’artiste touchent le spectateur de la façon la plus sensuelle, intime et immédiate.

[modifier] Expositions

Exposition personnelle de Tanc, Variations, au Studio 55 du 4 avril au 14 mai 2008.

Pour Tanc, le travail en galerie est l'occasion d'exposer son rapport passionné au tag et à la musique électronique. Issu du mouvement graffiti, l'artiste s'exprime sur les murs de Paris depuis 1996. Depuis, il n'a eu de cesse de poursuivre sa recherche du trait, du geste. Avec Variations, le visiteur sera cerné par des toiles laquées blanches peintes à l'aérosol noir. Le format de la toile est prédéfini par un geste précis, l'intensité d'un mouvement, d'un va-et-vient constant entre l'artiste et son support. Son geste oscille entre la précision de la répétition et l'évidence de la spontanéité. La signature a totalement disparu, pour ne laisser place qu'à l'essentiel, la trace. Cette ligne infinie n'est jamais anodine, elle est toujours maîtrisée par le ressenti de l'artiste. Elle devient l'expression de son état émotionnel, laissant le visiteur libre face à cette rythmique. La musique poursuit le cheminement de cette recherche, rejoignant l'abstrait de nos ressentis humains. Tanc joue sur la fréquence de notre rythme cardiaque, avec une composition dite minimale. Dans la tradition de l'école de New York des années 1960, Tanc laisse au spectateur la liberté de s'imprégner de sa « musique ». La répétition du geste sonore aboutit à une œuvre sereine qui accompagne la méditation solitaire du spectateur.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens et documents externes