Télécommunications en Tunisie

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Les télécommunications en Tunisie et leurs infrastructures sont largement développées. Le réseau téléphonique compte environ sept millions d'abonnés en 2006 dont six millions d'abonnés mobiles. Environ 12,5% de la population a accès à Internet en février 2007[1].

Depuis 1999, le gouvernement s'est fixé comme objectif de donner aux Tunisiens l'accès à des services de télécommunications performants en termes de qualité et de coût[2]. À cet effet, le Xe plan de développement économique a prévu des investissements de 2,8 milliards de dinars dans ce secteur[3]. Les principales mesures ont concerné la modernisation et le développement de l'infrastructure, l'amélioration de la couverture et de la qualité des réseaux téléphoniques ou l'amélioration de la capacité d'accès à Internet. En 2005, 660 millions de dinars (dont 199 millions de la part du secteur privé) sont dépensés dans le but de créer 140 000 nouvelles lignes de téléphonie fixe, en renforcement du million et demi de lignes existantes, et d'étendre le réseau GSM pour atteindre 4,7 millions d'abonnés. Il est également prévu de renforcer le réseau ADSL, d'améliorer et de sécuriser le trafic et de diversifier les débits terrestres et maritimes ainsi que ceux reliés par satellite[4]. Un ensemble d'actions et de mesures sont également arrêtées concernant la mise en place de l'administration électronique, le soutien au secteur privé pour investir dans le domaine de l'informatique, la promotion de l'industrie des logiciels et la diffusion de la culture numérique à grande échelle.

Sommaire

[modifier] Téléphonie


Évolution du nombre de lignes de téléphone fixe (beige), mobile (bleu) et d’utilisateurs d’Internet (rouge) entre 1998 et 2006
Télécommunications et Internet
Téléphonie
Indicatif + 216
Nombre d'abonnés fixes (2006)
Nombre d'abonnés mobiles (2006)
1 268 000
6 073 500
Internet
Domaine .tn
Nombre d’utilisateurs (2007)
Nombre d’abonnés (2007)
1 393 500
188 844
Sources : Ministère des technologies de la communication (Tunisie Télécom)[5], Agence tunisienne d'Internet[1] et UIT

La Tunisie bénéficie de l'infrastructure de télécommunications la plus développée en Afrique du Nord avec un taux de pénétration de la téléphonie mobile dépassant les 50%. Ce secteur a fait preuve d'une croissance exceptionnelle après la licence accordée à un deuxième opérateur, Tunisiana, en 2002.

Le réseau domestique est composé de lignes à paires de cuivre, lignes coaxiales et relais radio micro-ondes. Le réseau international est composé de cinq câbles sous-marins, de stations terrestres satellitaires (1 Intelsat et 1 Arabsat), de câbles coaxiaux et relais radio micro-ondes avec l'Algérie et la Libye — la Tunisie participe au réseau Medarabtel — et deux passerelles de commutation numérique vers l'international.

Parallèlement, la Tunisie a entrepris l'ouverture de ce secteur à la concurrence en application de ses engagements vis-à-vis de l'Accord général sur le commerce des services et en préparation aux négociations en cours à l'OMC. Dans ce contexte, plusieurs actions importantes ont été entreprises pour actualiser le cadre règlementaire. L'opérateur historique, Tunisie Télécom, reste le seul fournisseur de la plupart des services de base[3] et notamment de la téléphonie fixe. L'ouverture de 35% de son capital a lieu à la fin 2005 au profit de TeCom Dig (Dubaï) pour un montant de 3,05 milliards de dinars, ce qui dépasse l'ensemble des recettes de privatisations encaissées par l'État tunisien depuis 1987. Deux opérateurs se partagent par ailleurs le marché de la téléphonie mobile : Tunisie Télécom et Orascom Telecom (Tunisiana) qui a acquis sa licence pour 680 millions de dinars. Selon les autorités, Orascom possède plus d'un million d'abonnés en 2005[3].

[modifier] Internet

Icône de détail Article détaillé : Internet en Tunisie.

L'Agence tunisienne d'Internet gère le réseau web au plan national et le domaine national de premier niveau : .tn. On recense douze fournisseurs d'accès (sept publics et cinq privés). Il existe par ailleurs 281 publinets (accès publics à Internet) répartis sur l'ensemble du territoire[3]. La connexion ADSL est commercialisée depuis mai 2002 mais a du mal à décoller à cause de tarifs jugés trop élevés : seuls 66 000 abonnements ont été conclus à la fin avril 2007[1]. De plus, le commerce électronique est quasiment inexistant, notamment en raison d'un problème de moyens de paiement en ligne sécurisé, tout comme la téléphonie IP.

La Tunisie accueille, en novembre 2005, la deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), organisé par l'UIT, accédant ainsi à une visibilité et à une notoriété internationale. Selon le gouvernement tunisien, les technologies de l'information et de la communication (TIC) constituent un « outil formidable pour la croissance économique » et un impératif d'adapter les systèmes éducatifs aux possibilités offertes par ces technologies. L'apprentissage en ligne et le commerce électronique sont des secteurs prometteurs dans lesquels le gouvernement est à la quête de partenariats et d'investissements. Durant les 15 dernières années, beaucoup d'efforts sont déployés pour l'investissement dans les TIC et Internet. L'infrastructure physique est modernisée. Mais, en dépit du choix de placer le développement dans les TIC en tant que priorité par le gouvernement, la Tunisie reste en retard par rapport à d'autres pays en voie de développement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. En juillet 2004, la Banque mondiale approuve l'attribution d'un prêt de 13 millions de dollars au gouvernement tunisien pour accompagner les efforts du pays dans l'accélération des réformes touchant le secteur.

[modifier] Nouvelles technologies

Le pays tente également de développer le secteur des nouvelles technologies. Le pôle d'El Ghazala, dans la banlieue de Tunis, accueille déjà quelques poids lourds du secteur (Alcatel, Ericsson ou STMicroelectronics) convaincus de la compétitivité des ingénieurs tunisiens. En effet, à compétence égale, leur salaire est deux fois moins élevé que celui d'un ingénieur français. Les exportations de services de centres d'appel connaissent également un développement important : il existe actuellement sept centres à participation étrangère, dont six sont totalement exportateurs, qui emploient au total plus de 1 100 personnes. Les facteurs techniques spécifiques à la Tunisie comprennent le nombre élevé d'agents qualifiés, la maîtrise de la langue française et le coût compétitif de sa main d'œuvre par rapport à celle des pays concurrents.

[modifier] Radio et télévision

  • Stations de radio diffusion : 7 radios AM, 20 radios FM et 2 radios émettant sur les ondes courtes (1998)
  • Stations de diffusion TV : 26 stations de télévision et 76 stations de rediffusion (1995)

On compte, en 1997, 2,06 million de postes de radio et 920 000 postes de télévision.

[modifier] Références

  1. abc (fr) Internet : 1,4 million d'utilisateurs (Webmanagercenter)
  2. (fr) Document de travail présenté par la Tunisie pour la deuxième réunion du comité de préparation du SMSI (Union internationale des télécommunications)
  3. abcd (fr) Télécom et Internet en Tunisie (Medibtikar)
  4. (fr) Budget économique 2005 (Tunisie Info)
  5. (fr) Les TIC en Tunisie (Mission économique française)
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