Stephen Jourdain

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Stephen Jourdain est un écrivain français, auteur d'ouvrages sur l'éveil spirituel. Sa production littéraire gravite autour de cette expérience spirituelle qu'il dit connaître depuis l'âge de 16 ans. Il a côtoyé le groupe Tel Quel, a été un temps agent immobilier à Paris 14e avant d'aller vivre en Corse.

Sommaire

[modifier] Enseignement

Il décrit son oeuvre comme "un témoignage qui nous apprend à naître à nous-même, à ne jamais nous perdre dans un pseudo-réel illusoire ou fictif que nous prenons pour la réalité quotidienne. Il nous enseigne surtout la possibilité d’être inaltérablement en recul par rapport à notre identité, sans pour autant récuser les couleurs de la vie. C’est paradoxalement de cette distance à soi que jaillit la personne humaine dans sa plénitude suprême. La « bonne nouvelle » qu’il délivre exige à la fois un regard d’enfant et une vigilance de tous les instants. Il est impératif de « veiller », de laisser brûler le « je suis » fondamental sans l’abandonner jamais dans les cendres de ses attributs."

[modifier] Citations

  • "Il est bien une chose telle qu'une ultime identité de l'individu humain... Mais cette identité tient tout entière dans l'acte par lequel l'individu humain se reconnaît comme irréductible à toute sienne identité, serait-elle ultime." (L'autre rivage)
  • "Chaque homme, je le suppose, une fois au moins dans son existence, est tombé en arrêt, comme foudroyé, devant ce mystère des mystères : mon être intérieur s’apparaissant à lui-même. Devant le phénomène de la conscience. Je me sais !!!"
  • "Je suis le secret enfoui dans l'odeur de l'herbe fraîchement coupée, dans le houououhh du vent s'engouffrant dans le conduit de cheminée, dans les cent mille doigts de l'averse de neige, dans la nacre d'un matin de printemps, dans le message muet d'un alignement de marrons d'Inde, dans la déclivité de la plage et la danse des poux de sable ; je suis ce qui jadis vous rendit vivant, je fus l'instigateur de tous vos émerveillements, de tous vos étonnements, je suis l'unique raison pour laquelle quiconque, jamais, s'aima et aima, je suis le secret qui irrigua chacun de vos secrets d'enfant, je suis l'ange que tout enfant porte en filigrane et que vous avez tué. Je suis vous."
  • "On ne peut séparer la sensibilité poétique de l'intelligence. L'homme intérieur a la forme d'une montagne, tel l'Everest. Cette montagne a deux flancs, le flanc de l'intelligence et le flanc de la sensibilité. Et puis tout en haut de la montagne, les deux se croisent et cela s'appelle la conscience pure. Mais il faut faire l'ascension des deux côtés à la fois." (L'irrévérence de l'éveil suivi de Le génie est un enfant)
  • "Notre essence spirituelle est l'unique source de tout. C'est notre propre essence qui est à l'origine de ce que nous nommons le monde – et par « monde » j'entends non seulement la réalité dite extérieure mais aussi mon esprit, mon esprit dans mon corps, mon corps dans le monde et le tout emmené par le temps. En d'autres termes, tout jaillit du tréfonds de nous-mêmes. Notre essence est créatrice. Originellement, c'est-à-dire maintenant, tout de suite, immédiatement – je ne parle pas d'origine historique mais d'origine instantanée – cette source qui est en moi génère le monde : elle produit la réalité sensible aussi bien que mon esprit et mon corps." (L'irrévérence de l'éveil suivi de Le génie est un enfant)
  • "– On dit que la « réalisation » est une seconde naissance. C'est celle de la créature humaine, de l'humble moi humain ? – « L’éveil » est venu et il n’est rien resté de l’homme que j’étais jusqu’à ce que cette lame coupe net le fil de ma vie. Cette humanité-là a été consumée, anéantie, dans sa trame et dans son écume. Ce que j’appelais « mon esprit », que j’étais et pratiquais avec une rare ardeur, et ce moi pensant, voulant, qui en était l’habitant, et que je considérais comme le fin du fin, l’indépassable performance, en matière d’intériorité – tout ceci a rejoint le néant des rêves que l’éveil foudroie. Et quelque chose d’entièrement neuf, de totalement inédit, est né. Et cette chose flamboyait comme Dieu. En fait, si j’élimine du mot tous les sens qui lui sont étrangers et le parasitent, je dois dire que j’avais bien affaire à Dieu et à ses feux inouïs … Ce qui venait de naître, de naître des cendres de l’homme, était Dieu. Quelle commotion, Dieu ! Quelle commotion que d’apercevoir le visage de Dieu ! … Quelle commotion que d’apprendre que les traits divins sont ceux de l’homme !" (Première personne)
  • "« L’éveil » est je, moi, « un sujet sans yeux, voyant, sans lumière, un objet sans apparence qui n’est autre que ce sujet voyant, se voyant à bout portant ». « Je » s'engendre lui-même. « Je » est cause pure de soi." (Première personne)

[modifier] Œuvre

  • Cette vie m'aime, éditions Gallimard, 1962.
  • Eveil, éditions Le temps qu'il fait, 1985.
  • Première personne, Les Deux Océans, 1990.
  • L'irrévérence de l'éveil entretien avec Gilles Farcet, éditions du Relié, 1992.
  • L'illumination sauvage, éditions Dervy, 1994.
  • Cahiers d'éveil I : Le plus haut degré d'amour de soi, éditions du Relié, 1995.
  • Cahiers d'éveil II : L'étoile Soi, éditions du Relié, 1997.
  • L'autre rivage, éditions Dervy, 1997.
  • Voyage au centre de soi : la traversée des apparences internes, Accarias - L'Originel, 2000.
  • Une promptitude céleste (Cette vie m’aime, Eveil, La flèche de Talc inclus), éd. du Relié, 2000.
  • Le grand Plongeon (conférence à la Sorbonne), au Mercure Dauphinois, 2000.
  • Una, un amour philosophal, éditions du Relié, 2001.
  • Moi, l'évidence perdue, Accarias - L'Originel, 2002.
  • La bienheureuse solitude de l'âme, Accarias - L'Originel, 2003.
  • L'irrévérence de l'éveil suivi de Le génie est un enfant, Accarias - L'Originel, 2005.
  • Soleil Comanche, édition de l'auteur.
  • Ambre : chroniques aquarellées d’un zénith de l’amour, 2008.

[modifier] Lien externe

Site officiel