Sertissage

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Le sertissage est une opération simple d'assemblage de deux pièces, habituelle en mécanique en microtechnique et connectique, mais aussi en joaillerie et en emballage.

On procède à une déformation de la matière mais sans l'écraser.

• En mécanique, on utilise volontiers le sertissage pour immobiliser des pièces sans soudure, donc sans ZAT (Zone Affectée Thermiquement). Par exemple pour fixer un écrou sur une tôle sans la déformer, on va réaliser un écrou avec un guidage qui sera replié de l'autre côté de la tôle, préalablement percée, comme pour un rivet ; c'est un écrou serti. Comme un rivet, cet assemblage est indémontable.

• En connectique, le sertissage est plus sûr qu’une soudure parce qu’on ne déforme pas la structure moléculaire du cuivre, ce qui garantie une durée de vie rallongée et élimine le point faible résultant de températures élevées dans le cas d’une soudure et d’un brasage.

La rentabilité du sertissage ne fait aucun doute, le travail est plus propre et plus sûr avec le sertissage dans la mesure où le sertissage ne salit en rien, ni le tube, ni le périphérique qui dans le cadre du brasage doit être protégé des "fleurs" et des surchauffes. Aussi l’aspect extérieur du cuivre reste inchangé (ne noircit pas). Dès lors que l’installation à été réalisée dans les règles de l’art et conformément aux indications données dans des dossiers techniques, une garantie de 10 ans est accordée sur les installations pour un assemblage par sertissage. Le sertissage sert notamment à fixer les connecteurs RJ-45 et RJ-11 à leur câble, dans ce cas, il se fait avec une pince spécifique à ces connecteurs.

• En joaillerie, on sertit les pierres précieuses car il n'est pas question bien souvent de les percer ou les coller. L'élément métallique qui supporte la pierre est finement ajusté et les griffes qui enserrent la pierre sont ensuite repliées : c'est le sertissage.
• En emballage, l'opération concerne les boîtes métalliques (conserve, canette à boisson...). Elle permet d'assembler le corps (cylindrique en général) à un ou deux fonds (circulaires en général). Il faut d'abord engager le fond dans le corps, avec un jeu parfaitement calibré. Des molettes viennent appuyer l'une à l'intérieur, l'autre à l'extérieur de l'assemblage pour replier ensemble les bords de tôle. Aussitôt, d'autres molettes replient une deuxième fois cet assemblage. On obtient alors si on coupe cet assemblage, une forme en crosse parfaitement jointive et très résistante.

Cette machine s'appelle sertisseuse, elle peut être manuelle ou automatique et sertit alors jusqu'à plus de 500 boîtes à la minute. C'est sur le bord serti que prennent appui les ouvre-boîtes pour découper le fond et permettre l'utilisation du contenu.