Serpentin (fête)

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Les serpentins, de 1892 à 1914, au moins, furent bien plus larges et longs que ceux d'aujourd'hui.
Les serpentins, de 1892 à 1914, au moins, furent bien plus larges et longs que ceux d'aujourd'hui.
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Le serpentin est aujourd'hui une petite et fine bobine de papier, généralement de couleur, qu'on utilise au cours des fêtes, notamment le Carnaval.[1]

On le jette en le déroulant brusquement. Il forme un couple festif avec le confetti.

Il fut inventé par un employé du Télégraphe, travaillant au bureau de poste de Paris 47. Pour cela, il utilisa, au cours du Carnaval de Paris, en 1892, des bandes de signaux morse en papier. Il s'agissait certainement de fins de bobines, inutilisables et destinées à la poubelle.

La vogue du serpentin fut aussitôt extraordinaire à Paris. L'emploi qui en fut fait, avec le confetti, participa d'une véritable épopée.

A ses débuts, sa fabrication, pour le Carnaval, était réalisée à l'aide d'une machine spéciale qui débitait de vieilles affiches, les transformant en bandes de papier de 1 centimètre de large sur 50 à 200 mètres de longueur.

Les Parisiens en Carnaval les jettaient par la fenêtre des immeubles et, depuis les trottoirs, dans les arbres.

Ils rendaient ceux-ci, sur les Grands Boulevards, "tout chevelus et multicolores".

Dès le début des années 1890, les autorités parisiennes pourchassèrent et interdirent l'emploi des serpentins durant le Carnaval de Paris. Le prétexte invoqué était que leur enlèvement, effectué à l'aide de crochets en fer, allait endommager les bourgeons et faire mourir les arbres.

Le sepentin actuel, qu'on trouve à la vente, est beaucoup plus fin et court que celui des origines.

A ses tous débuts, le serpentin porta également le nom de "spirale" ou "spirale-opéra".

Un gâteau, orné d'une spirale, porta jadis ce dernier nom.

En hommage à l'inventeur du serpentin, la Compagnie Carnavalesque Parisienne "Les Fumantes de Pantruche", organisa, en l'an 2000, des expositions sur le Carnaval de Paris, dans quatre bureaux de poste parisiens, dont le bureau de la Bourse, héritier du bureau de Paris 47.

Ce bureau était, en 1892, un des plus importants de Paris. Il était situé à un autre emplacement que l'actuel bureau de poste de la Bourse. Ouvert jour et nuit, il était relié à la Bourse par un couloir souterrain.

[modifier] Notes

  1. En italien, il porte le nom de : "stelle filante", "étoiles filantes".

[modifier] Sources