Section carrément anti Le Pen

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La Section carrément anti Le Pen (SCALP) est un groupe antifasciste et libertaire[1], apparu en 1984 à Toulouse[2] et issu de la mouvance autonome.

Sommaire

[modifier] Origine

Conçu à l'origine pour être un sigle éphémère, la « Société » contre les amis de Le Pen (à Toulouse), le succès médiatique de la manifestation du 6 juin 1984 créa une légende à l'origine de la création de nombreux groupes dans différentes villes de France reprenant l'acronyme [3]. Ce SCALP première manière, qui se développait en même temps que la musique rock alternative, allait s'éteindre en même temps qu'elle, à l'orée des années 1980. La tentative de fédération des différents groupes au sein d'une CNAF (Coordination nationale anti-fasciste) ne fonctionna jamais vraiment, le groupe parisien finissant par exploser en 1990.

[modifier] Histoire

Après un ou deux ans de sommeil, les éléments du SCALP Paris première manière qui animaient en parallèle la revue REFLEXes (pour la plupart d'anciens étudiants qui s'étaient connus à la faculté de Nanterre) redonnaient vie au SCALP, en utilisant le sigle et son aura pour essayer d'attirer des jeunes intéressés. Dans le même temps, le SCALP nouvelle manière s'éloignait de la mouvance autonome (les éléments de l'ancien SCALP proches de cette mouvance s'investissant dans d'autres structures ou projets tels que Karoshi ou la CNT-AIT) pour se rapprocher des organisations libertaires traditionnelles. Un certain nombre allait plus tard rejoindre la CNT Vignoles, ou entretenir des liens de proximité importants.

En 1993, le nouveau SCALP s'est organisé en un réseau national : le réseau No Pasaran, qui fédère les différents groupes locaux du SCALP. Le groupe parisien est connu sous le nom de SCALP-REFLEX (Réseau d'études sur le fascisme et de lutte contre l'extrême droite et la xénophobie). La radicalité de membres de ce réseau lors d'actions a pu amener la dégradation d'établissements ou de mobiliers urbains.

En 2004, des individus quittent le groupe SCALP-REFLEX pour fonder plus tard le groupe OLS (Offensive libertaire et sociale).

En 2006, dans le mouvement anti-CPE, les membres du Scalp-Reflex ont participé aux assemblées générales dans les universités et aux manifestations. Ils étaient présents lors de l'occupation de l'EHESS. Les militants du Scalp-Reflex ont affronté des militants d'extrême droite lors de l'attaque par ces derniers de la manifestation nocturne devant la Sorbonne, le mardi 14 mars 2006.

En 2007, pour la campagne présidentielle, le Scalp-Reflex a initié la candidature « Patate[4] ».

Le 9 mai 2007, le SCALP-REFLEX a appelé - avec d'autres organisations de la mouvance libertaire et étudiante (AL, SUD, CNT Vignoles) - à une contre-manifestation radicale pour s'opposer physiquement à une manifestation de l'extrême droite et « leur montrer qui tient la rue ». Par crainte de la répression policière, excepté le SCALP, les organisateurs de la contre-manifestation antifasciste ont préféré l´annuler, mais sans prévenir personne, permettant à la police de procéder à l'arrestation de plusieurs militants [réf. nécessaire].

[modifier] Effectifs

Si les effectifs sont aujourd'hui entre 400 et 500, plus de 6000 personnes seraient passés dans le mouvement depuis sa fondation.

L'actrice de films pornographiques Ovidie a fait partie du SCALP ainsi que Florent Grospart qui deviendra maire-adjoint Vert de Vendôme et dirigeant d'Attac.

[modifier] Publications

Le réseau publie une revue mensuelle intitulée No Pasaran, disponibles dans les lieux militants et de nombreuses librairies.

Le réseau No Pasaran a également publié de nombreux ouvrages sur l'extrême droite dont GUD, autopsie d'un moribond, Bêtes et Méchants, petite histoire des jeunes fascistes français et Rock Haine Roll, origines, histoires et acteurs du Rock identitaire français, une tentative pour contrer la culture d’extrême droite.

En 2005, le SCALP a sorti un livre : Comme un indien Métropolitain, sur l'histoire du mouvement de 1984 à 1992.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

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