Saga

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Une saga (mot islandais, pluriel sögur) est un genre littéraire développé dans l'Islande médiévale, aux XIIe et XIIIe siècles.

Sommaire

[modifier] Informations générales

Régis Boyer (L'Islande médiévale, p. 189) a donné la définition suivante de la saga : « On appelle saga un récit en prose, toujours en prose, ce point est capital, rapportant la vie et les faits et gestes d'un personnage, digne de mémoire pour diverses raisons, depuis sa naissance jusqu'à sa mort, en n'omettant ni ses ancêtres ni ses descendants s'ils ont quelque importance ». Notons encore qu'une saga n'est qu'extrêmement rarement une légende ou un conte.

Le mot vient du verbe segja, « conter », « raconter » (comparer avec l'allemand sagen ou l'anglais to say). L'auteur de saga, souvent anonyme, est un sagnamenn.

[modifier] Catégories

On a longtemps pensé que les différentes catégories de sagas s'étaient succédé. Il semble désormais établi qu'on ne peut pas faire de chronologie de ces différentes chronologies, mais qu'elles ont surgi de manière concomitante.

Les sagas royales

Ce sont les sagas qui traitent des rois danois, norvégiens et suédois. L'exemple le plus connu est l'Heimskringla, de Snorri Sturluson, qui regroupe en fait seize sagas consacrées à tous les rois de Norvège jusqu'à la fin du douzième siècle.

En dehors de l'Heimskringla, on peut également citer la Fagrskinna, la Morkinskinna ou la Saga du roi Sverrir. L'histoire de l'île de Gotland est traitée dans Saga des Gotlandais, qui est la seule saga écrite en dehors de l'Islande et de la Norvège.

Les sagas des Islandais, dites également sagas de famille

Elles se rapportent aux hauts faits d'un ancêtre ayant vécu aux Xe et XIe siècles. Leurs auteurs ne sont pas connus. Les héros de ces sagas sont généralement fameux en raison des expéditions vikings qu'ils ont menées ou de leurs qualités personnelles (sens de l'amitié, talent poétique, mœurs chevaleresques, etc.).

Régis Boyer en donne six comme particulièrement exemplaires : la saga de Hrafnkell, la Saga d'Egill, fils de Grímr le Chauve, la Saga de Snorri le godi, la Saga des gens du Val-au-Saumon, la Saga de Grettir le Fort et la Saga de Njáll le Brûlé.

Les sagas des contemporains

Ces sagas font, comme leur nom l'indique, la narration d'évènements contemporains à la vie de l'auteur. Il s'agit notamment des sagas d'évêques, mais également de la Saga des descendants de Sturla.

Les sagas des chevaliers

Il s'agit d'adaptation de chansons de geste françaises ou de romans de la Table ronde. On peut ainsi citer une Saga de Charlemagne. L'intérêt principal de certains de ces textes vient du fait qu'ils ont été écrits à partir de textes aujourd'hui disparus.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

Image d'une plume : Source utilisée pour la rédaction de l’article

  • Régis Boyer, L'Islande médiévale, Paris: Les Belles Lettres, 2001. Source utilisée pour la rédaction de l’article
  • Régis Boyer, Sagas islandaises, Gallimard, Coll. « La Pléiade » n°338, 1987, (ré-éd. 1994), 1993 p. ISBN 2-07-011117-2
Notes : Bibliogr. p. LXI-LXV - Index p. 1977-1990.