Rue Princesse

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Le maquis La Station sur la Rue Princesse
Le maquis La Station sur la Rue Princesse

La Rue Princesse est un boulevard situé dans la commune de Yop City à Abidjan nord (Côte d'Ivoire) entre les quartiers Selmer et Wassakara. Très populaire pour le grand nombre de maquis,de buvettes,de discothèques et autres lieux de rejouissances,qu'elle abrite,mais aussi pour sa variété de restaurants africains et autres garbadromes,la Rue Princesse est devenu l'un des lieux les plus célèbres d'Abidjan et même bien au dela.

Sommaire

[modifier] Caractéristiques

La rue Princesse est connue pour son ambiance et son alignement de maquis modernes et de boîtes de nuit.

Fréquentée par des milliers de personnes, chaque semaine, elle est considérée comme le boulevard le plus animée de toute l'Afrique avec son ambiance excessive permanente. Aujourd'hui, à la Rue Princesse se trouvent les plus grands maquis et les plus perfectionnés du continent. Lieux d'expression de la culture ivoirienne, c'est ici que presque tout les artistes coupé décalé commencent (d'abord Dj dans les maquis de la place). Cette rue est un boulevard très important dans l'économie Yopougonaise et dans la culture ivoirienne.

La musique, la boisson et le sexe sont les produits essentiellement « vendus » sur ce boulevard.

Le boulevard a été sujet de plusieurs reportages et titre même d'un film éponyme d'Henri Duparc (Rue Princesse), ou même d'un épisode de la série satirique à succès « Faut pas fâcher ».

Aujourd'hui à Abidjan seule la rue des Mille maquis située à Marcory (Abidjan sud) rivalise avec la Rue Princesse, connue pour sa concentration de maquis et son expression culturelle.

[modifier] Histoire

[modifier] Naissance

La Rue Princesse est née à la fin des années 1980. La Clinique (actuelle Cyclone bar) est l'un des tout premiers maquis à ouvrir sur cette voie. Il y a eu par la suite, la Pharmacie de garde (non loin du chawarma actuel de la Rue Princesse), le Sérum (actuel Magnum), Get 27 et le Golgotha. A cette époque, les noceurs comme Charly Beaux Yeux, Manou, DJ Ben, Bobby, Adama Get, Martino Cerveau, Aladji Tutuya, DJ Moneka, Jean Yao (grand maître de salle) ... la salsa, le Rytm n blue, le Zouglou dominaient. Au début les premiers maquis de quartier étaient construits simplement avec quelques planches (la beauté ou l'esthétique comptait peu), aujourd'hui on parle de maquis moderne, plutôt luxueux à l'instar des night-clubs après avoir tous suivis des rénovations donnant l'image parfois de Discothèque.

Les premiers Disc Jockeys célèbres étaient Chao Mao (au Get 27), Aladji Tutuya

[modifier] Eclosion

Vers la fin des années 1990, la Rue Princesse s'étend : partie du " Get 27 ", en venant du côté de la pharmacie Kenya, elle va se limiter au Magnum discothèque du côté de Bel Air. On assiste à une floraison de maquis, les uns aussi performants et attrayants que les autres. Naît le Pouvoir et la Nouvelle écriture : Deux maquis "rivaux " qui voulaient être des références ont apporté leur contribution à la promotion de cette rue au-delà des frontières ivoiriennes. Pendant que la crise battait son plein et pendant la période de couvre-feu, la Rue Princesse a vu naître le Shanghaï (ex Tango tango). Un nouveau concept venait d'être pensé par le Docteur Viera. Face à la rude concurrence, chaque maquis s'est doté de managers et de Disc-Jockey avec des cabines climatisées. Ainsi que des serveuses et des body-guards musclés en uniformes à l'effigie de leur maquis.

Au fur et à mesure, certains opérateurs rachètent les maquis. Raison pour laquelle, bien qu'il n'y ait pas de nouvelles constructions, la nouvelle gérance d'un ancien maquis se relooke. Le Pouvoir est devenu la "Station" et non loin, la Nouvelle écriture s'est muée en Fouquet's.

Outre l'alcool et la toxicomanie, dans les carrefours proches de la Rue Princesse se situent des lieux de prostitution.

Le 29 mars 2008, Jack Lang et Laurent Gbagbo effectuent une virée nocturne à Abidjan. Premièrement ils fréquentent une boîte de nuit dénommé le Queens Discothèque de la Rue Princesse.

Après la sortit à Yopougon, Jack Lang affirme :

«  Je suis très heureux de me retrouver en compagnie du Président qui, on l'a vu ce soir encore , bénéficie d'une grand popularité à Abidjan et notamment dans les quartiers populaires. En même temps ca me rapelle l'époque ou je venais encore jeune professeur dans les boîtes de nuits, dans les bistrots, dans les cafés » et « Abidjan plus que jamais est une ville vivante et certainement l'une des villes les plus vivantes de l'Afrique tout entière  »

[modifier] Impact

[modifier] Impact économique

Aujourd'hui, les maquis de la Rue Princesse génèrent beaucoup de ressources : ils payent leurs taxes respectives à la mairie, les établissements emploient des personnes déscolarisées. Ils luttent contre la pauvreté. Des établissements comme ceux des vendeuses de poulets et poissons, cigarettes…. y ont fait irruption.

[modifier] Impact culturel

Au niveau de la culture, la Rue Princesse est incontournable. Elle joue un rôle important pour la promotion des productions discographiques et la promotion du coupé décalé et du zouglou. Elle a vu naître une classe de Disc-Jockey qui, après avoir sorti un album, ont connu l'eldorado tel que : DJ Mackenzy ( de la Nouvelle écriture), DJ Arafat (du Shangaï), DJ Bombastik (de la Station), Tata Kheny (de la Nouvelle écriture), Mareshal Dj (du Shangaï)... Tous ces artistes, Disc-Jockey, sont aujourd'hui des ambassadeurs de la Rue Princesse et du coupé décalé dans le monde entier.