Rousseau Aviation

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Code AITA : RU ; Code OACI : ?

Rousseau Aviation est une petite compagnie aérienne bretonne, basée à Dinard (Ille-et-Vilaine), fondée et présidée par M. Claude Rousseau, ancien mécanicien d’aviation, en 1963.

Après beaucoup de difficultés pour ouvrir sa première liaison avec les îles Anglo-Normandes en juillet 1963, difficultés engendrées par les compagnies anglaises qui voyaient d’un mauvais œil l’arrivée de ce petit nouveau. Ces compagnies firent du lobbying en interdisant aux agences de voyages de distribuer la billetterie de Rousseau Aviation sous peine de perdre le placement des billets de ces compagnies.

Tant et si bien que pour la première liaison, le 1er juillet 1963, il n’y avait pas un seul passager inscrit. Qu’à cela ne tienne, Claude Rousseau invita gracieusement tous ses employés à embarquer dans le Douglas DC-3, à destination de Jersey. Ainsi le vol ne fut pas effectué « à vide ».

Après ces débuts rocambolesques, la petite compagnie prit son rythme de croisière. Avec des lignes interrégionales (laissées vacantes par Air Inter comme Nantes-Bordeaux) et internationales, Rousseau Aviation complétait de manière harmonieuse les deux compagnies nationales. Les avions fréquentaient régulièrement les aéroports bretons et lorrains.

En 1968, la flotte était composée d’une quinzaine d’avions :

  • 2 Nord 262 en location : F-BNMO, F-BNTT (propriété Aérospatiale)
  • 4 Nord 262 d’Air Inter en leasing : F-BLHS, F-BLHT, F-BLHU, F-BLHV
  • DC-3 : F-BAXR
  • 2 Beech
  • 1 aerocommander
  • 1 cessna 206

En 1970, deux HS 748 biturbopropulseur de 52 places rejoignent la flotte de Rousseau. Ils sont immatriculés F-BSRA et F-BSRU, auxquels se joint un troisième en location (de couleur rose !) et immatriculé aux Iles Vierges. Cette même année, Rousseau opère pour le compte d'Air Inter sur la liaison Paris-Quimper. Les avions, en livrée bleu-blanc, portent la marque "Rousseau Aviation Air-Inter".

Entre 1970 et 1973, Rousseau Aviation perd 6 appareils dont 4 N-262 faisant 33 victimes. Puis, des difficultés économiques apparurent… et la compagnie intégra la flotte de TAT (Touraine Air Transport) dans les années soixante-dix, compagnie fondée par Michel Marchais de Tours. Certains avions reçurent la livrée de TAT (rouge-blanc, bleu-jaune, ou vert-blanc) les autres étant vendus. Le nom de la compagnie figura un temps en filigrane sur celui de Touraine-Air-Transport, puis disparut avant 1980. La compagnie tourangelle, en difficultés financières, fut reprise par British Airways (50 %), qui revend ses parts à Air Liberté en 1997. Rebaptisée Air-lib, après des difficultés financières et sa fusion avec AOM en mai 2000, elle finit par déposer son bilan en 2001 et est liquidée en 2003. Fin de Rousseau, TAT, Air liberté et AOM.