Rosa Bonheur

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Rosa Bonheur

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Nom de naissance Julio Luis Jésus González-Pellicer
Naissance 18 mars 1822
Bordeaux France France
Décès 25 mai 1899
Thomery France France
Nationalité française
Activité(s) Artiste peintre
Mouvement artistique peinture animalière
Illustration : Rosa Bonheur dans son jardin de By dans les années 1880-90

Marie Rosalie Bonheur, dite Rosa Bonheur, née le 18 mars 1822 à Bordeaux et morte le 25 mai 1899 à Thomery en Seine-et-Marne, est une peintre française, spécialisée dans les représentations animalières.

Sommaire

[modifier] Biographie

Rosa Bonheur en 1859.Portrait par Charles-Michel Geoffroy.
Rosa Bonheur en 1859.
Portrait par Charles-Michel Geoffroy.

Peintre, Raymond Bonheur encourage et soutient ses enfants dans cette voie : Auguste, Juliette et Rosa. Sa mère, de père inconnu, est adoptée par un riche commerçant bordelais, Jean-Baptiste Dublan de Lahet. Rosa Bonheur se plaira à imaginer que le mystère de ses origines cache quelque secret d'État, qu'elle est de sang royal, mais on sait à présent que son protecteur, Dublan de Lahet, était en fait son véritable grand-père.

Elle passe plusieurs années à la campagne, au Château Grimont (Quinsac), où elle a la réputation d'être un garçon manqué (« J'étais le plus garçon de tous »), réputation qui la suivra toute sa vie et qu'elle ne cherchera pas à faire mentir, portant les cheveux courts et fumant des havanes.

Homosexuelle, elle a vécu deux passions. L'une pour Nathalie Micas, rencontrée en 1837 (Rosa avait 14 ans et Nathalie 12), qui deviendra peintre comme elle et dont elle ne sera séparée qu'à sa mort en 1889 ; l'autre, après le décès de Nathalie Micas, pour une Américaine, Anna Klumpke, également peintre, avec qui elle vivra dix ans, jusqu'à sa mort, et qui sera sa légataire universelle.

Paradoxalement, la vie excentrique que menait Rosa Bonheur n'a pas fait scandale à une époque pourtant très soucieuse de conventions. Pour l'anecdote, Rosa Bonheur dut cependant réclamer aux autorités policières l'autorisation de s'habiller en homme — ou plus précisément, de porter des pantalons — pour fréquenter les foires aux bestiaux (autorisation de travestissement, renouvelable tous les six mois auprès de la préfecture de Paris).

Élève de son père et de Léon Cogniet, elle expose pour la première fois au Salon en 1843. Elle obtient une médaille de 3e classe au salon de 1845 et une médaille d'or au salon de 1848. L'année suivante, elle y expose le Labourage nivernais (Musée d'Orsay), commande de l'État. Avec le Marché aux chevaux (MET, New York), présenté au salon de 1853, elle connaît une gloire internationale qui lui vaudra d'effectuer des voyages au cours desquels elle sera présentée à des personnalités telles que la reine Victoria. Elle rencontrera aussi l'impératrice Eugénie, ou encore le Colonel Cody (Buffalo Bill), qui lui offre une authentique panoplie de Sioux.

En 1859, elle s'installe à By, coteau viticole de la commune de Thomery en Seine-et-Marne, où elle installe son atelier et aménage des espaces pour ses animaux.

Première femme artiste à avoir été décorée dans l'ordre de la Légion d'honneur en 1865 — elle reçoit cette distinction des mains de l'Impératrice elle-même — elle est promue officier de cet ordre en avril 1894. Elle décède le 25 mai 1899 au château de By et est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 74). Les tableaux, aquarelles, bronzes et gravures de son atelier ainsi que sa collection particulière seront vendus à la galerie Georges Petit à Paris du 30 mai au 8 juin 1900.

De nos jours, l'atelier de Rosa Bonheur est ouvert au public dans le musée-château de By, à Thomery, près de la forêt de Fontainebleau.

Récompenses et distinctions:

Lors du Salon de 1855 où elle présente La fenaison en Auvergne, le Jury des Récompenses stipule « Par décision spéciale, Mlle Rosa Bonheur et Mme Herbelin, ayant obtenu toutes les médailles qu'on peut accorder aux artistes, jouiront, à l'avenir, des prérogatives auxquelles leur talent éminent leur donne droit. Leurs ouvrages seront exposés sans être soumis à l'examen du jury ».

[modifier] Bibliographie

  • M. V. , L'atelier de Rosa Bonheur, in Gazette des beaux-arts, Avril 1900, pp.435-440.

[modifier] Galerie

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