Robert de Chester

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Robert de Chester est un érudit anglais du XIIe siècle.

[modifier] Biographie

Robert de Chester est peut-être l'auteur de la première version latine du Coran, si lui et l'Anglais Robert de Ketton ne sont qu'une seule et même personne. Il étudia la langue et les sciences des Arabes en Espagne. Il s'intéressa aux mathématiques, à l'astronomie, et à la chimie.

Il est, avec Gérard de Crémone, le premier à avoir traduit en latin les traités d'algèbre du grand mathématicien et astronome arabe al-Khuwārizmī.

Jean-Daniel Baltassar dans son livre : « Le Valet de Peinture », consacré au peintre Johannes Van Eyck, écrit ceci (pages 69 et 70) à propos de la Mappa Mundi[1] « Les difficultés techniques, les erreurs dues aux calculs faux d’Ambrogio Lorentti, les corrections accomplies grâce à ceux de Robert de Chester, lesquels permettent, avec le temps, d’élaborer des tables astronomiques en fonction du méridien de Londres. Sans compter le calcul de l’emplacement des nations, fleuves, routes, ports, montagnes et des cités selon les relevés du géographe Edrisi qui, il y a trois cents ans de cela, a collecté des repères jusqu’en Chine et dans le grand Sud du monde. (...) En appliquant les règles du traité de maître Robert sur l’astrolabe. Il y donne les tables algébriques de l’Arabe Al-Khwarizmi, qui a inventé le djayb (corde d’un arc de cercle ou sinus pour le plan et double corde d’arcs d’une sphère - c’est moi qui l’ajoute) des distances équivalentes à la réalité. »

D’après le djayb, le postulat de Chester s’énoncerait ainsi

  • pour obtenir une sphère il faut et il suffit d’une corde Nord – Sud, de son arc de cercle Nord - Sud appelé « méridien zéro ou d’origine » et de son équateur.
  • lorsque deux arcs de cercles se croisent perpendiculairement, en leur milieu, se crée un point identifiable par sa longitude Nord-Sud et par sa latitude. La mappemonde devient concevable.

[modifier] Bibliographie

  • Jean-Daniel Baltassar, Le Valet de Peinture, Éditions Robert Laffont, Paris 2004

[modifier] Notes et références

  1. Par ailleurs, pour la Mappa Mundi, voir Jean Mansel: « La Fleur des Histoires », Valenciennes, 1459-1463. Il inclut dans son manuscrit une carte de 30 x 22 cm, à la peinture, à l’encre et couleurs sur pergame. Bruxelles, Bibliothèque Royale de Belgique, MS, 9231, fol. 281v. Carte attribuée à Simon Marmion.

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