Robert Schuman
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Président du Conseil: | 1947-1948 | |
Ministre des Finances: | 1946-1947 | |
Ministre des Affaires étrangères: | 1948-1952 | |
Ministre de la Justice: | 1955 | |
Président du Parlement européen | 1958-1960 | |
Profession: | Avocat |
Robert Schuman | |
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Parlementaire français | |
Naissance | 29 juin 1886 |
Décès | 4 septembre 1963 |
Mandat | Député 1919-1940 puis 1945-1962 |
Début du mandat | {{{début du mandat}}} |
Fin du mandat | {{{fin du mandat}}} |
Circonscription | Moselle |
Groupe parlementaire | ERD (1919-1924) URD (1924-1928) Indépendants (1928-1932) DP (1932-1940) MRP (1945-1958) RPCD (1958-1962) |
IIIe république-IVe république-Ve république |
Robert Schuman, né le 29 juin 1886 à Luxembourg et mort le 4 septembre 1963 à Scy-Chazelles (Moselle), était un homme d'État français et est considéré comme l'un des pères fondateurs de la construction européenne.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Le père de Robert Schuman (1886-1963), Jean-Pierre Schuman (1837-1900), est né français de langue luxembourgeoise à Évrange, village lorrain à la frontière franco-luxembourgeoise. En 1871, après la réannexion d'une partie de la Lorraine par l'Allemagne, il devint allemand. La mère de Robert Schuman, Eugénie Duren (1864-1911), une luxembourgeoise née à Bettembourg, acquit la nationalité allemande lors de son mariage avec Jean-Pierre Schuman. Bien qu'il fût né à Clausen, un faubourg de la ville de Luxembourg (où sa maison natale existe toujours), Robert Schuman fut allemand de naissance.[1]
Le jeune Robert Schuman fréquenta l'école primaire et secondaire (l'Athénée) dans la capitale du Grand-Duché, où il apprit notamment le français (sa première langue étant le luxembourgeois, sa deuxième l'allemand standard d'où son accent germanique en français). Puisque le diplôme luxembourgeois n'était pas reconnu en Allemagne, il passa, en 1904, son Abitur (baccalauréat) au lycée Fabert (appelé lycée impérial) de Metz, alors ville allemande. Ayant fait ses études supérieures de droit en Allemagne à Bonn, Berlin, Munich, et Strasbourg, il ouvre un cabinet d'avocat à Metz en juin 1912. En 1913, il préside le grand rassemblement laïc catholique, le Katholikentag, tenu à Metz. Un an plus tard, la Première Guerre mondiale éclate. Pendant la guerre il exerce dans l'administration territoriale (Kreis) à Boulay (Moselle). En 1918, il devient membre du conseil municipal de Metz.
En novembre 1918, l'Alsace-Lorraine fête son retour à la France et Robert Schuman entre en 1919 au Parlement comme député de la Moselle réélu en 1924 réélu en 1928 réélu 1932 réélu en 1936 jusqu'en 1940. Il est membre de la Commission de législation civile et criminelle de 1919 à 1929 et de 1939 à 1940, de la Commission d’Alsace-Lorraine de 1910 à 1940, secrétaire de cette Commission de 1920 à 1927, vice-président de 1927 à 1929, Président de 1929 à 1936.
En 1936, il est élu conseiller général dans le canton de Cattenom après avoir pris la nationalité française. Lors des débats à l'Assemblée sur l'abolition du droit local en 1923, il milite pour le maintien du Concordat. En 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate et en mars 1940, Robert Schuman est nommé sous-secrétaire d'État pour les Réfugiés. Le 10 juillet 1940, avec 568 autres parlementaires il vote pour les « pleins pouvoirs » au maréchal Pétain. De retour en Lorraine, il est arrêté par la Gestapo et mis au secret dans la prison de Metz, puis transféré à Neustadt en Rhénanie-Palatinat le 13 avril 1941. Il s'évade et réussit à rejoindre la zone libre en août 1942 en passant par l'abbaye de Ligugé.
Sous la IVe République, il est Président du Conseil (1947) (MRP), puis Ministre des Affaires étrangères (1948-1952), il fut le grand négociateur de tous les traités majeurs de la fin de la Seconde Guerre mondiale (Conseil de l'Europe, pacte de l'Atlantique Nord, CECA, etc.).
C'est à ce titre qu'il proposa, par sa Déclaration du 9 mai 1950, de placer la production franco-allemande du charbon et d’acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe. Cette proposition entraînera la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) qui est à l'origine de l'actuelle Union européenne.
En 1953, en charge du dossier marocain (le Maroc, comme « protectorat », dépendait des Affaires étrangères), il tente de s'opposer à la déposition de Mohammed V, ce qui lui vaut d'être évincé du gouvernement.
Il retrouve son siège de député de la Moselle de 1946 à 1962.
De 1958 à 1960, il est le 1er Président du Parlement européen qui lui décerne, à la fin de son mandat, le titre de « Père de l'Europe ». Il se retire de la politique en 1962 et meurt à 77 ans le 4 septembre 1963 à Scy-Chazelles, en Lorraine, où il est enterré.
Un procès en béatification de Robert Schuman a été ouvert par l'Église catholique : Monseigneur Pierre Raffin, évêque de Metz, a autorisé l'ouverture du procès en 1991. En 2004, le procès diocésain a été clôturé. Les documents ont été envoyés au Vatican où la Commission pour la Cause des Saints est en train d'étudier le dossier.
[modifier] Mandat politique
[modifier] Fonctions gouvernementales
- Ministre des Finances du 24 juin 1946 au 24 novembre 1947 :
- gouvernement Georges Bidault (1) (du 24 juin au 16 décembre 1946),
- gouvernement Paul Ramadier (1) (du 22 janvier au 22 octobre 1947),
- gouvernement Paul Ramadier (2) (du 22 octobre au 24 novembre 1947).
- Président du Conseil (du 24 novembre 1947 au 26 juillet 1948).
- Président du Conseil (du 5 septembre 1948 au 7 septembre 1948).
- Ministre des Affaires étrangères du 26 juillet 1948 au 8 janvier 1953 :
- gouvernement André Marie (du 26 juillet 1948 au 5 septembre 1948),
- gouvernement Henri Queuille (1) (du 11 septembre 1948 au 28 octobre 1949),
- gouvernement Georges Bidault (2) (du 29 octobre 1949 au 2 juillet 1950),
- gouvernement Henri Queuille (2) (du 2 au 12 juillet 1950),
- gouvernement René Pleven (1) (du 12 juillet 1950 au 10 mars 1951),
- gouvernement Henri Queuille (3) (du 10 mars au 11 août 1951),
- gouvernement René Pleven (2) (du 11 août 1951 au 20 janvier 1952),
- gouvernement Edgar Faure (1) (du 20 janvier au 8 mars 1952),
- gouvernement Antoine Pinay (du 8 mars 1952 au 8 janvier 1953).
[modifier] Chronologie
Précédé par | Robert Schuman | Suivi par | ||
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Paul Ramadier |
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André Marie | ||
André Marie |
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Henri Queuille |
Précédé par | Robert Schuman | Suivi par | |
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Georges Bidault |
|
Georges Bidault | |
André Philip André Philip |
|
André Philip Jules Moch |
Précédée par | Robert Schuman | Suivie par |
Hans Furler | Président du Parlement européen | Hans Furler |
[modifier] Liens externes
- Site officiel de la cité scolaire Robert Schuman à Metz
- Site dédié à Robert Schuman
- La vidéo de la déclaration de Robert Schuman de la création de la CECA - European NAvigator
- Fondation Robert Schuman
- Dossier du diocèse de Metz sur le procès en béatification de Robert Schuman
- Site du Chœur de Jeunes Transfrontalier Robert Schuman : vivre l'europe culturelle
- Biographie de R. Schuman et d'autres personnages clés de l'Europe
- Mausolé à Scy- Chazelles par Arcabas
[modifier] Notes et références
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