Rheum nobile

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Rheum nobile
 Rheum nobile
Rheum nobile
Classification classique
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Polygonales
Famille Polygonaceae
Genre Rheum
Nom binominal
Rheum nobile
Hook.f. & Thomson, 1855
Classification phylogénétique
Ordre Caryophyllales
Famille Polygonaceae
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La noble rhubarbe ou rhubarbe du Sikkim (Rheum nobile) est une plante herbacée géante de la famille des Polygonaceae. Elle est originaire de l'Himalaya, que l'on trouve dans Nord-Est de l'Afghanistan, le Nord du Pakistan et l'Inde, le Népal, le Sikkim (en Inde), le Bhoutan, et du Tibet au Myanmar, localisée dans l'étage alpin entre 4000 à 4800 m d'altitude.

C'est une espèce extraordinaire de rhubarbe (genre Rheum). De ses 1 à 2 m de hauteur, Rheum nobile culmine au dessus de tous les buissons et les herbes courtes dans son habitat, et elle est visible à plus d'un kilomètre.

Rheum nobile est souvent appelée par les anglophones glasshouse plant («plante-serre») à cause de sa rangée externe de bractées translucides qui laisse passer la lumière visible, créant un effet de serre, mais arrêtant les rayons ultraviolets. Ceci constitue une importante défense contre l'augmentation de l'exposition aux UV-B et le froid extrême dû à l'altitude élevée de sa distribution.

Sommaire

[modifier] Structure

Un pied de Rheum nobile est une hampe florale de délicates bractées se chevauchant les unes avec les autres, de couleur paille, brillantes et translucides; les plus hautes sont bordées de rose. Les larges feuilles vertes et tomenteuses, aux pétioles et aux nervures rouges, forment une base importante de la plante. En retournant les bractées, celle-ci révèlent de fragiles stipules roses membraneuses sur lesquelles se trouvent de courts panicules de petites fleurs vertes.[1]

La racine est longue de 1 à 2 m et du diamètre de celui d'un bras, et l'intérieur est jaune. Les tiges sont agréablement acides, et elles sont consommée par la population locale, qui appelle la plante Chuka. La cavité de la tige contient beaucoup d'eau fraiche. Après la floraison, la tige grandit et les bractées se séparent les unes des autres, se colorant d'un rouge-brun vif. Comme le fruit mûrit, les bractées tombent, laissant une tige loqueteuse avec des panicules de fruits bruns pendants. Comme Hooker en fait la description: « En hiver, les sombres tiges nues, dominant les falaises surplombantes, ou bien se dressant au dessus de la neige, sont dans une lugubre continuité avec la désolation de cette saison. »[1]

[modifier] Bractées

Les bractées de Rheum nobile mesure 110-170 µm d'épaisseur et ne se différencie d'un tissu palissadique et de couches spongieuses.[2] Elles arrêtent sélectivement les rayons ultra-violets alors qu'elles laissent passer toute la lumière visible à travers; donc les fleurs qui se développent et le méristème apical sont protégés du rayonnement intense que l'on trouve en haute altitude. L'UV-bloquant majeur que l'on trouve dans les bractées sont toutes des flavonoïdes quercétine : [3]

  • Rutine, quercétine 3-O-rutinoside: très répandue dans les plantes de haute altitude et auparavant dans les feuilles et les pétioles d'autres espèces de rhubarbes
  • Guaijaverine, quercétine 3-O-arabinoside: d'abord signalée dans le genre Rheum
  • Hypérine, quercétine 3-O-galactoside: très répandue dans les plantes et auparavant identifiée dans les feuilles et les pétioles de Rheum rhaponticum
  • Isoquercitrine, quercétine 3-O-glucoside: très répandue dans les plantes et précédemment signalée dans les feuilles et les pétioles de Rheum rhaponticum

[modifier] Histoire

Une description de Rheum nobile fut premièrement publié par Joseph Dalton Hooker et Thomas Thomson en 1855. Hooker écrivit:

« [Le sujet] présent est certainement la plus frappante parmi les nombreuses plantes alpines du Sikkim; »

[modifier] Notes et références

  1. ab Hooker p.94
  2. Tsukaya pp.60-61
  3. Iwashina et al 104-106

[modifier] Liens externes

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