René Taton

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René Taton (1915, l'Échelle ; 2004, Ajaccio) fut un historien des sciences, longtemps coéditeur avec Suzanne Delorme de la Revue d'histoire des sciences.

Avec Pierre Costabel, il dirigera le Centre Alexandre Koyré.

Il permit à l'historien des sciences d'acquérir un statut professionnel reconnu.

Le magistral "quadrige" Histoire générale des sciences (dernière édition 1996, PUF) est un des meilleurs livres de référence en histoire des sciences, que pratiquement tout CDI de grand lycée possède.

Sommaire

[modifier] Sa carrière

  • Élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud (promotion 1935)
  • Agrégé de mathématiques 1941
  • Élève de Gaston Bachelard,1946 et démarre sa thèse sur Gaspard Monge ;
  • Rencontre avec Pierre Sergescu (réfugié roumain, ex-directeur de l'École polytechnique de Roumanie, Cercle de Maria Karsterska)
  • Rencontre Maurice Daumas (histoire des instruments scientifiques, histoire de la science), de Suzanne Delorme, de Pierre Costabel
  • 1948 : rencontre avec George Sarton (directeur de la revue Isis) ;
  • Via W.I. Ivins, découvre des inédits de Girard Desargues ;
  • 1951 : thèse sur Monge, thèse complémentaire sur Desargues.
  • 1952 : entre au CNRS, en section de philosophie , seul agrégé de mathématiques.
  • 1954-1971 : succède à Sergescu à la tête de l'ICSU (International Council of Scientific Unions), promue par l'Unesco d'après-guerre.
  • Dès 1948, a promu les conférences du Palais de la découverte, le séminaire d'histoire des mathématiques de l'IHP (Institut Henri Poincaré)
  • Dès 1950, deux personnalités dominent : Alexandre Koyré et l'élève de Bachelard, Georges Canguilhem (rue du Four).
  • En 1957, création de la section histoire des sciences de l'EHESS, avec la collaboration de Fernand Braudel et d'Alexandre Koyré (le 12, rue Colbert), et Taton succède à Koyré de 1964 à 1983.

[modifier] Ses œuvres

  • Pour continuer le calcul intégral (collection de l'Abbé Moreux), 1945?
  • Histoire du calcul (Que sais-je ?), 1946
  • La Perspective (avec Albert Flocon) 1963 , P.U.F., coll. Que-Sais-je ?, (ISBN 2-13-054852-0)
  • Le calcul mécanique (avec Jean-Paul Flad) 1963 , P.U.F., coll. Que-Sais-je ?
  • Causalité et Accidents de la découverte scientifique
  • Histoire générale des sciences (de 1957 à 1964), réédition (1966-1983).
  • Derniers écrits, 2000, réunis par R. Halleux
  • Il est considéré, via ses travaux méticuleux sur Gaspard Monge (1746-1818) et Girard Desargues (1591-1661), comme le maître en histoire de la perspective : en particulier, il sort de l'ombre bon nombre de protagonistes dont le moindre n'est pas Johann Heinrich Lambert(1728-1777).

[modifier] L’Histoire générale des sciences

Cet ouvrage en 3 tomes et 4 volumes est une somme de 3 272 pages, coordonnée par René Taton, sur une décennie, on peut dire travail dirigé ? Oui, dans le sens où le maître d'œuvre choisit ses collaborateurs et impose un style : histoire non cocardière, référencée sur des faits précis, exigence d'exhaustivité de la bibliographie, etc.

  • le premier tome : sciences médiévales fait appel à 21 auteurs.
  • le deuxième, la Renaissance : 24 et H.Cohen
  • le troisième : 25 dont 11 des 2 premiers + Youchkevitch et Zubov
  • le quatrième explose : 56 dont Ronchi. Forcément, la dispersion est plus grande, et la méthodologie moins stricte.

Le Who's Who de Gillespie de 1970 permet dans la deuxième réédition de compléter l'ouvrage.

L'édition du "quadrige" en 1996 permettra une large diffusion à cet ouvrage, qui reste encore une référence en méthodologie pour les historiens des sciences

[modifier] Sa correspondance

Très abondante. Notons ses relations avec Jean Rostand, Le Corbusier qui le consulte pour l'ouvrage : Le Modulor, George Sarton, directeur de Isis, etc.

[modifier] Voir aussi

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