Putsch de Kapp

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Plaque en souvenir de la mise en échec du Putsch de Kapp, à la gare de Wetter : « Pour la paix, la liberté, et la démocratie ».
Plaque en souvenir de la mise en échec du Putsch de Kapp, à la gare de Wetter : « Pour la paix, la liberté, et la démocratie ».

Le putsch de Kapp est une tentative de putsch réalisée entre le 13 mars et le 17 mars 1920 par une brigade menée par Wolfgang Kapp (1858–1922), fondateur en 1917 du Parti allemand de la patrie avec Alfred von Tirpitz, et le général Walter von Lüttwitz. Il s’inscrit dans la longue série de troubles intérieurs que connaît la république de Weimar jusqu’en 1924.

En 1919, un corps franc, la « brigade Ehrhardt », est créé. Mais les Corps francs, anti-républicains, représentent une menace pour la république de Weimar. Les Alliés exigent sa dissolution, acceptée par le Gouvernement du Reich.

Le 13 mars 1920, une brigade de 6 000 corps francs commandée par Kapp marche sur Berlin pour contraindre le gouvernement a revenir sur sa décision. L’armée refuse de tirer sur les insurgés (« La Reichswehr ne tire pas sur la Reichswehr »), et le gouvernement est contraint de s'enfuir à Stuttgart. Kapp forme alors un nouveau gouvernement provisoire. Mais il est alors confronté à une grève générale de quatre jours déclenchée par les partis de gauche (KPD, SPD et USPD) et les syndicats, qui bloque toute l’économie, et à la résistance des fonctionnaires berlinois. De plus, la Reichsbank refusent de financer davantage ses troupes. Le 17 mars, Kapp est contraint de fuir vers la Suède. Il revient néanmoins en Allemagne ou il est arrêté. Il décède en 1922, avant son procès.

Cet échec est néanmoins perçu par l'extrême droite comme une victoire encourageante. Il motivera Adolf Hitler dans son putsch de la brasserie, en novembre 1923, qui échouera également.