Purgatorius

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reconstitution de Purgatorius
reconstitution de Purgatorius

Purgatorius est le nom d'un genre regroupant quatre espèces fossiles considérées comme les plus anciens représentants des primates (proto-primates). Des fossiles de Purgatorius furent découverts dans le Montana, dans des dépôts datés de 65 millions d'années, soit de la fin du Crétacé. Décrit initialement comme un être proche des primates par William Clemens dans un numéro de Science de 1974, le Purgatorius avait une taille proche de celle de la souris.

Sommaire

[modifier] Origine du nom

Purgatorius se traduit simplement par « purgatoire ». Si le nom scientifique du genre fait référence au Purgatoire de la religion catholique, à savoir un lieu où les âmes errantes viennent expier leurs péchés avant d'accéder à la jouissance éternelle du Paradis, c'est parce que le site dans lequel ont été découverts les premiers fossiles était infesté de moustiques, rendant les recherches très pénibles.

[modifier] Position phylogénétique

Le Purgatorius est actuellement considéré comme l'un des Plésiadapiformes suffisamment primitifs pour pouvoir prétendre au statut d'ancêtre commun aux plésiadapiformes plus récents et aux primates.

Si sa classification dans le super-odre des Archontes demeurent incertaines, ses restes dentaires et la morphologie de ses molaires indiquent une proche parenté avec l'ordre des primates. Il aurait été génétiquement plus proche des prosimiens dans l'arbre phylogénétique des primates. Les prosimiens forment un sous-odre des primates qui inclut les lémuriens et les tarsiers.

[modifier] Environnement

Les fossiles découverts en 1965 dans le Montana se trouvaient dans une zone entourée de montagnes rocheuses, de lacs glaciaires, de plaines immenses et de forêts semi-arctiques. Au Crétacé, la région était couverte par de profondes tourbières marécageuses et de sombres canopées épaisses et humides. Cet écosystème ancestral était pertubé par une activité sismique intense. L'Europe et l'Amérique du Nord était alors réunies en un immense et vaste continents, la Laurasie.

[modifier] Caractéristiques

Le Purgatorius avait probablement le même aspect qu'un rat ou un petit écureuil. Grâce a ses moeurs semi-arboricoles, il était aussi à l'aise dans les arbres que sur la terre ferme. Ce primate archaïque avait un régime essentiellement omnivore. Il se nourrissait d'insectes, de charognes, d'œufs de dinosaures et de petits fruits. Il possèdait un long museau et une machoire munie de 44 dents acérées.

Les scientifiques détiennent peu d'informations sur ce petit animal, du fait de l'extrême rareté des fossiles découverts jusqu'à ce jour. Seules quelques canines et molaires isolées provenant de roches sédimentaires anciennes aurait été exhumées.

Contrairement aux primates modernes, le Purgatorius avait plusieurs portées de petits annuellement. Son cycle de croissance et de reproduction était semblable à celui des rongeurs : une croissance rapide, une maturité sexuelle rapidement atteinte et une espérance de vie très courte.

La disparition des dinosaures a contribué à libérer une place vacante dans les niches écologiques du règne animal, permettant ainsi l'expansion des mammifères.

[modifier] Sources et référence

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Purgatorius ».
  • Baxter, S. (2003). Évolution, édition Del Rey Books.
  • Buckley, G. (1997). “A New Species of Purgatorius (Mammalia; Primatomorpha) from the lower Paleocene Bear Formation, Crazy Mountains Basin, south-central Montana.“ Journal of Paleontology. Vol. 71:149-155.
  • Clemens, W. A. (1974). “Purgatorius, an early paromomyid primate.“ Science. Vol. 184:903-905.
  • France, Diane L. Lab Manual and Workbook for Physical Anthropology, 5th ed. Belmont, CA: Wadsworth/Thomson Learning, 2004.
  • Mikko's Phylogeny Archive
  • Van Valen, L. (1994). “The origin of the plesiadapid primates and the nature of Purgatorius.“ Evolutionary Monographs. Vol. 15:1-79.
  • Van Valen, L. et R. Sloan (1965). “The earliest primates.“ Science. Vol. 150:743-745.

[modifier] Voir aussi