Punarbhava

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Punarbhava (sanskrit, pāli : punabbhava), est généralement traduit par re-naissance.

Sommaire

[modifier] Renaissance et Réincarnation

Icône de détail Article détaillé : Réincarnation.

La réincarnation désigne la migration d'une âme de vie en vie. Dans le contexte de l'hindouisme, le Soi (Atman), s'incarne dans plusieurs corps.
Le bouddhisme quant à lui, enseigne l'impermanence : tout phénomène conditionné est éphémère (anicca). Ceci l'amène à refuser le concept d'Atman - chaque chose est sans soi, (anatta). La renaissance s'y présente comme un processus difficile à entendre et plusieurs interprétations divergent.

[modifier] Enseignements Hinayana

L'enseignement le plus complet quant à l'origine de la souffrance, l'origine de dukkha, est la coproduction conditionnée, qui pose la question d'une renaissance. Mais les trois caractéristiques posent alors la question de ce qui renaît, question qui reçut de nombreuses réponses.

[modifier] Le "lien de renaissance" ou réunion

voir Viññāṇa-kicca (fonctions de la conscience).

Selon l'étude analytique theravadin proposée dans le large volume qu'est le Paṭṭhāna, au décès se produit une réunion (paṭisandi), pouvant être appelée « lien de renaissance ». Il s'agit d'une conscience qui a pour objet le dernier karma, qui en résulte, et qui se prolonge par la suite en courant "subconscient" - une suite de "consciences" portant les mêmes caractéristiques - , jusqu'à ce qu'une perception "heurte" ce courant.

Selon cette analyse, la conscience au moment du décès conditionne donc totalement la naissance. Cette vue possède au moins le mérite de proposer une réponse claire à la question de ce qui renaît : parmi les constituants de ce qui est perçu comme une personne, c'est l'état d'esprit au moment de la mort qui conditionne totalement la naissance.

[modifier] Sarvāstivāda

(...)

[modifier] Ecole Pudgalavādin

Pour les deux écoles dites pudgalavādin, ou « personnalistes », l'individu n'est pas similaire aux traditionnels cinq aggrégats d'attachement, mais il n'est pas non plus différent ; il n'est ni permanent ni éphémère (anitya). Cet individu passe d'une vie à l'autre, mais au moment de la mort il passe par un «état intermédiaire».

[modifier] Enseignements Mahāyāna

[modifier] Vacuité

Selon le bouddhisme Madhyamika, le processus de devenir, coproduction conditionnée, est certes la vérité, ou réalité, ultime : mais cette réalité, comprise par d'autres comme "au-delà des apparences", n'est, selon cette vision, que vacuité .

Rien n'est jamais produit, et les phénomènes ne sont qu'illusion :
" C'est de la production conditionnée
Que l'on dit qu'elle est la vacuité "
(Nāgārjuna, trad. G.Bugault)

[modifier] Alayavijnana

(...)

[modifier] Bardo

(...))

[modifier] Renaissance et métaphysique

Si les différentes écoles du bouddhisme ont proposé des interprétations différentes de la renaissance, répondant de manière variée à des questions comme "s'il n'y a pas d'âme, alors qu'est-ce qui renaît ?", ce questionnement, ainsi formulé, est à la limite de la philosophie bouddhique.

La philosophie bouddhique se veut en effet pratique : tout enseignement n'est qu'un moyen, et les mots ne sauraient recouvrir la réalité ultime. Se poser les mauvaises questions entraîne inévitablement à s'embourber dans un imbroglio insoluble, plutôt que de pratiquer le chemin menant à la libération.

Ainsi, le brahmājālasūtta, sûtra du filet de pêche, propose-t-il une liste de vues, d'opinions dans lesquelles leur détenteurs sont retenus comme les poissons dans le filet du pêcheur...

[modifier] Références

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie