Discuter:Principe de Mach

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Plus précisément dans le hors série "Les génies de la science : Planck", mai-juillet 2006, page 59, encart : le principe de Mach. Rien à redire puisque ce texte est libre de droit, et qu'il se trouve que c'est moi qui l'ai écrit ! Cela prouve au moins que Wikipedia est pris au sérieux par les journalistes scientifiques.

--Jean-Christophe BENOIST 15 mai 2006 à 20:37 (CEST)

En fait, en me relisant, je trouve que la fin de l'article n'est pas tout à fait exacte et pourrait être plus précise : ce n'est pas tout à fait exact que la théorie de la relativité générale est incompatible avec la notion de référentiel absolu : en fait l'espace-temps lui même peut être vu comme un référentiel absolu comme le souligne Brian Greene dans son dernier ouvrage "La magie du Cosmos". Cela dit, même si on peut effectivement considérer, à postériori, l'espace-temps comme un référentiel absolu, cela n'est pas dans l'esprit de ce que pensaient Mach et Einstein. J'essaierais de compléter l'article pour mentionner cela

--Jean-Christophe BENOIST 15 mai 2006 à 20:48 (CEST)

cet article pose très simplement des questions tout à fait fondamentales en peu de lignes. Il y a tout de même des raccourcis un peu saisissants qui consistent à comparer la relativité aux conceptions de Mach. Elles ne sont pas sur le même plan, pour la raison que la redefinition de la masse par le reférentiel d'inertie est un point de départ de 20 ans de renouvellement très collectif de la physique (Kelvin, Poincaré, Hertz) avant que s'élabore la formalisation einstennienne. Ce n'est donc pas une conception singulière de mach, mais un véritable carrefour de la révolution des sciences à la fin du XIX° siècle. L'horizon de Mach n'est nullement celui d'Einstein; il représente parfaitement avec sa physique des sensations, qui joue un rôle majeur dans sa découverte, l'état d'esprit de sa génération de physiciens , qui ne travaillait pas sur l'horizon d'une unification des lois de la mécanique par une seule formalisation mathématique quelle que soit la complexité et l'étrangeté de ses moyens, mais exactement au contraire, sur l'élaboration d'un langage de notions dont la cohérence avec notre expérience sensible permetrait cette économie de pensée qui faciliterait un rapport de compréhension du monde à la portée de tous. C'est pourquoi cette pensée a très directement fécondé celle de freud, et surtout donné l'essentiel de son programme aux avant gardes artistiques russes, appuyant sur le langage de la mécanique de Mach l'invention de nouveaux langages, dont le cinéma. Ce que cet article traduit parfaitement, c'est que des conceptions qui sont le socle de la physique moderne, apparaissent désormais comme saugrenues et dépassées, alors que c'est leur simplicité et leur clarté qui devraient rendre étrange le flou terminologique dans lequel nous baignons familièrement désormais à propos du temps, de l'espace, de l'énergie 100 ans après les conférences d'Einstein, basées sur le principe de Mach, et résolument tournées à l'inverse du programme de recherche que Mach avait partagé avec les physiciens de sa génération et qui avait été fécond des principaux outils qu'Einstein retourne contre leur destination première.

Voilà une très bonne intervention (bien que j'éviterais le terme "6° sens" dans l'article, qui évoque trop les pseudo-sciences, et qui peut faire croire que Mach avait des orientations ésotériques). Il est très vrai que "l'intégration des sens" mène tout droit au positivisme, dont Mach était le champion, et que Einstein est à l'extrème opposé d'un positiviste puisque toute ses théories sont fondées sur de puissants principes métaphysiques (la relativité..), et non guidés par les observations et "les sens". J'amenderais bien ton intervention sur le premier paragraphe pour supprimer l'allusion au "6° sens" et préciser que cette "physique des sensations" l'a mené au positivisme. (A moins que cela ne soit l'inverse ?) Qu'en penses-tu ? --Jean-Christophe BENOIST 31 mai 2006 à 21:16 (CEST)



Au dela des perceptions/sensations, le principe de Mach a un lien avec la rotation du plan du pendule de foucault. On est alors dans le domaine du quantitatif et de la mesure non? cf : http://www.chambily.com/index.php?page=philo&article=foucault http://fr.wikipedia.org/wiki/Pendule_de_Foucault ... pdidelon_à_cea.fr

Oui, mais il y a deux choses bien séparées. 1) L'expérience, le fait, la mesure. Ici ce que l'on constate avec le pendule de Foucault. 2) L'interprétation du fait, ou comment on le traduit en principes physiques. Le 1) est effectivement du domaine du quantitatif, le 2) est beaucoup plus qualitatif. Donc, le pendule de Foucault n'est pas une démonstration absolue du principe de Mach, même si c'est un argument très fort. --Jean-Christophe BENOIST 22 mai 2007 à 16:36 (CEST)