Pinnotheres pisum

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Pinnotheres pisum
Pinotheres pisum
Pinotheres pisum
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Crustacea
Classe Malacostraca
Ordre Decapoda
Famille Pinnotheridae
Genre Pinnotheres
Nom binominal
Pinnotheres pisum
— auteur incomplet —, date à préciser
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Le Pinnotheres pisum ou le crabe petit pois.

Sommaire

[modifier] Cycle de vie

[modifier] Reproduction

L’accouplement peut se produire tout au long de l'année (dans l’hôte) mais comme les femelles gravides ne s’observe que d'avril à octobre (un pic en juin-juillet) les accouplement doivent se dérouler principalement de février à mai (ou juin) [1]. La quantité importante de sperme stockée chez le male indique une possibilité de reproductions multiples [2].

[modifier] Oeufs et larves

La gestation des œufs dure entre 39 et 55 jours (sur base de 6 spécimens) et l’augmentation de la température en réduit sa durée [3].Les œufs ont une taille allant de 0,27 mm pour les jeunes à 0,3 mm pour les vieux. Ce crabe présente 4 zoés et une mégalope [4] [5]. Les larves (stades non spécifiés) nagent vers la surface dans un premier temps mais s’orientent ensuite vers le sédiment pour se nourrir [6]. La mégalope se pose généralement sur le substrat (géotropisme positif ou phototactisme négatif) mais elle possède encore la capacité de nager [7]. Le « First crab » ou 1ère forme crabe suivant le dernier stade larvaire présente une largeur de céphalothorax variant de 0.5 à 3 mm [8], [9] [10] et n’apparaitrait qu’à partir du mois d’août [11].

[modifier] Les formes adultes

Les organes copulateurs (gonopodes) n’apparaissent que chez les crabes de 1,3 mm de céphalothorax [12]. Ces crabes se cache le jour et sortent la nuit [13].Le sex ratio est biaisé en faveur des femelles [14], [15], [16].

[modifier] Parasitisme

[modifier] Prévalence ou proportion d'hôtes contaminés

Cette donnée n'est fournie que pour le bivalve Mytilus edulis. Elle change fort selon les régions d’études même si le régime de marées est identique. Les moulières proches de la surface sont moins infestées [17].

  • 4 à 15,9% sur le plateau des Duons à Roscoff [18]
  • 8 à 25% dans des moules d’élevage [19]
  • 2,5 à 52,9% à Noirmoutier et au Croisic [20]
  • 65% à Portsmouth [21]
  • 78% à Luc-sur-Mer [22]

La prévalence diminue dès le printemps jusqu’à la fin de l’été, il y aurait une corrélation entre la taille des hôtes et le fait qu’ils soient colonisés [23].

Il existe deux hypothèses pour expliquer la prévalence plus faible dans les moulières de surface :

  1. La forme « First crab » serait la forme infestante [24]. Selon Christensen (1959), du phototactisme négatif serait à l’origine de la faible infestation des hôtes proches de la surface.
  2. La prévalence est plus importante en eaux profondes par rapport aux eaux peu profondes car le temps d’immersion influence le temps d’alimentation de l’hôte et donc de la nourriture disponible pour le crabe [25].

[modifier] Charge parasitaire ou nombre moyen de parasite par hôte

Cette donnée n'est fournie que pour le bivalve Mytilus edulis. Le crabe se positionne dans l’espace laissé par l’hôte entre les deux valves. Les grands crabes se positionnent au centre de l’hôte et les petits un peu partout [26]. La présence de couple ( male - femelle) et triplettes (2 males – 1 femelle) ont été observées [27]. Il n’existe pas de relation de taille et d’âge entre les crabes colonisant le même hôte [28]. Lorsque le climat est favorable (été) on observe les valeurs les plus faible pour la charge parasitaire et l’inverse s’observe en Hiver. Ainsi en Février un spécimen récolté abritait jusqu’à 25 crabes (juvéniles). En été, il y a rarement plus de deux crabes par hôte. Néanmoins, l’infestation par un seul crabe est la plus fréquemment observée [29]. Dans certaines zones où la prévalence est faible les males resterait avec leur compagne pendant plusieurs mois [30]. Lorsque deux femelles se retrouvent dans un même hôte, elles ne sont pas au même stade de développement mais peuvent avoir la même taille [31]. La distribution des crabes au sein des hôtes n’est pas aléatoire et il semble qu’un processus (mécanisme inconnu) inhibe la présence simultanée de deux femelles au sein d’un même hôte. En outre, il y a une forte tendance à la vie en couple plutôt qu'à la vie en solitaire. Lorsque femelle approche d’un hôte occupé par une autre femelles elle n’entre pas. Lorsqu’un mâle approche d’un hôte occupé par un couple il n’entre pas non plus. L’auteur suppose soit un comportement agressif de la part du couple ou une libération d’une substance chimique inhibante [32].



[modifier] Hôtes

La taille limite des hôtes pour être parasité est de 10 mm de long pour M. edulis. Les crabes auraient une préférence pour les hôtes de plus de 30 mm de long (Huard & Demeusy 1968). Selon Houghton (1963) les crabes auraient tendance à chercher les moules de grande taille. Les grands crabes se retrouvent dans les grands hôtes mais les petits se retrouvent partout (Houghton 1963). Tous les hôtes sont des organismes suspensivores et membres de l’épifaune de fond sableux ou rocheux (Christensen pers. comm.) Les hôtes occupés par une femelle sont plus grands que ceux occupés par un male. Et ceux occupés par plusieurs crabes sont encore plus grands. Ceci peut s’expliquer certainement par l’espace réduit fournit par l’hôte (Haines et al. 1994).

[modifier] Bivalves

  • Mytilus edulis : Moule commune
  • Spisula solida : Mactres
  • Modiolus modiolus : Horse mussel ou moule barbue
  • Cerastoderma edule (= Cardium edule) : Coques
  • Acanthocardia tuberculata (= Cardium echinatum) : Coques
  • Venus verrucosa : Praire commune
  • Tapes decussatus : Palourde
  • Glycymeris glycymeris: Amande marbrée ou Amande de mer

(In Huard & Demeusy 1968)

  • Spisula elliptica
  • Modiola vulgaris

(Houghton 1963)

  • Cardium norwegicum : Coques
  • Spisula subtruncata
  • Modiola modiolaria

(Silas & Alargarswami 1967)

  • Ostrea edulis : Huitre (Orton 1920)

[modifier] Ascidie

  • Ascidia mentula : Ascidie rose

Les crabes auraient des morphologies variables selon l’hôte colonisé (Bourdon 1965)


[modifier] Alimentation

Coupin (1894), estima que ce crabe récupérait par filtration les matières organiques véhiculées par le courant d’eau entretenu par l’hôte. Le crabe se nourrit du cordon de mucus que l’on retrouve en marge des branchies qu’il récupère au moyen de ses chélipèdes. Le mucus reste accroché aux pinces grâce aux soies disposées en peigne. Il presse ensuite ses pinces sur sa bouche et récupère le mucus au moyen de ses pièces buccales. Il semble que les pinces soient adaptées pour se fléchir en leur milieu ce qui fournit une plus grande aisance de ses mouvements. Pour cet auteur, cette symbiose correspond bien à du parasitisme car l’hôte, à l’inverse du crabe, ne tire aucun bénéfice de cette association (Orton 1920). White (1937) trouva dans le tube digestif du crabe des diatomées et des substances appartenant à la moule. Néanmoins, la forme dure de ce crabe peut se nourrir en dehors de l’hôte à partir de déchets et de proies capturées (Berner 1952).



[modifier] Notes et références

  1. Haines et al. 1994
  2. Atkins 1926
  3. Atkins 1955
  4. Lebour 1928a, b
  5. Atkins 1955a
  6. Silas & Alargarswami 1967
  7. Berner 1952
  8. Lebour 1928a,b
  9. Atkins 1955a
  10. Berner 1952
  11. Berner 1952
  12. Huard & Demeusy 1968
  13. Berner 1952
  14. Huard & Demeusy 1968
  15. Seed 1969
  16. Haines et al. 1994
  17. Houghton 1963
  18. Houghton 1963
  19. Atkins 1960
  20. Bourdon 1957-1958
  21. Houghton 1963
  22. Huard & Demeusy 1968
  23. Huard & Demeusy 1968
  24. Berner 1952
  25. Haines et al. 1994
  26. Orton 1920
  27. Seed 1969
  28. Silas & Alargarswami 1967
  29. Huard & Demeusy 1968
  30. Haines et al. 1994
  31. Huard & Demeusy 1968
  32. Haines et al. 1994