Philippe Ragueneau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Ragueneau.

Philippe Ragueneau est un journaliste et écrivain français né le 19 novembre 1917 à Orléans dans le Loiret et décédé le 22 octobre 2003 à Gordes dans le Vaucluse.

Il épouse en secondes noces la réalisatrice et productrice de télévision Catherine Anglade (1929-1994).

Sommaire

[modifier] Études

  • Etudes secondaires à Roubaix puis à Lille,
  • Diplômé HEC.

[modifier] Seconde Guerre mondiale

Mobilisé en septembre en 1939, à la 51e DI à Orléans. Après une formation d'EOR à Saint-Cyr, il est promu aspirant dans l'Infanterie. En juin 1940, avant même l'appel du général de Gaulle, chef de section 23e RI, il refuse de déposer les armes et groupe autour de lui les officiers et sous-officiers de sa compagnie. Une semaine après l'Armistice, il diffuse en Haute-Garonne un manifeste intitulé La guerre continue dans lequel il définit les principes de la résistance clandestine, puis fonde le mouvement « La Guerre Secrète » qui se consacre au renseignement, à la propagande et au sabotage.

Le 12 août 1941, il est arrêté, interrogé par la police de Vichy et est emprisonné au Fort Montluc à Lyon. Libéré en novembre 1941, il reprend ses activités avant de s'embarquer pour l'Algérie.

Au moment du débarquement allié de novembre 1942, il fait partie du coup de force qui neutralise Alger. Il s'engage ensuite dans un commando français qu'il contribue à mettre sur pied, le Special Detachment, rattaché à la 1re Armée britannique. Ayant effectué 21 missions de sabotage dans les lignes ennemies, il est promu lieutenant et, volontaire pour suivre des cours de parachutisme, repart pour Alger. Affecté en novembre 1943 à Alger, au Bureau Central de Renseignements et d'Action (BCRAA), avant de partir, le 1er décembre, pour Londres où il suit un entraînement intensif (parachutisme, sabotage, espionnage, etc.).

Dans la nuit du 9 au 10 juin 1944, nommé capitaine, il est parachuté dans le Morbihan au sein d'une équipe de Jedburghs (nom de code George)[1] en compagnie du capitaine américain Paul Cyr et du sous-lieutenant français Pierre Gay, avec pour mission d'armer et de former les maquis. Les trois hommes sautent en compagnie d'un détachement du 4e Bataillon d'Infanterie de l'Air, puis atteignent le maquis de Saffré en Loire-Atlantique et participent aux combats de défense du maquis puis à ceux d'Ancenis. Quelques jours plus tard, il est nommé Délégué Militaire Départemental en Loire-inférieure. Après l'arrivée des troupes américaines, fin août, il rentre à Londres.

Parachuté une seconde fois, le 7 septembre 1944, en Loire-Inférieure (actuelle Loire-Atlantique),[2] il se casse une jambe à l'atterrissage. Il contribue cependant à mettre sur pied le 1er Groupement Mobile qui monte au contact des Allemands retranchés sur la ligne Pornic-Paimbœuf et les refoule vers Saint-Nazaire après de durs combats.

En octobre 1944, appelé à Nantes à l'État-major du 1er Groupement Mobile, il est nommé chef du 2e Bureau ; fin novembre 1944, sa mission terminée, il rentre à Paris.

[modifier] Carrière

  • 1945-1947 : il devient journaliste, co-fondateur et directeur de l'Avenir de l'Ouest,
  • 1947-1949 : chargé de mission au RPF puis au Conseil de la République,
  • 1949-1956 : chef du service de presse du RPF et rédacteur en chef d'Informations et Documents,
  • 1956-1958 : chef de service à Jours de France et à Radar,
  • 1958-1959 : chargé de mission et des relations avec la presse dans le cabinet du général de Gaulle,
  • 1959-1963 : directeur adjoint des programmes de la Télévision,
  • 1963-1964 : président-fondateur de la 2e chaîne à la RTF,
  • 1964-1968 : directeur des programmes des deux chaînes françaises,
  • 1968-1974 : inspecteur général de l'ORTF,
  • 1975-1982 : directeur du Centre d'études d'opinion,
  • A partir de 1983 : administrateur de la société Secodip,
  • A partir de 1988 : secrétaire général adjoint du Conseil national de la communication.
  • Il est également président d'honneur et fondateur de la Communauté des Télévisions francophones, président de l'association des Résistants de l'ORTF, auteur et producteur pour la télévision.

[modifier] Œuvres

  • Julien ou la route à l'envers – Albin Michel, 1976
  • La Marée montante – Albin Michel, 1977
  • Un Homme à vendre – Albin Michel, 1979
  • Un homme de l'Ombre - Eds du Rocher, 1980
  • Sacrées vacances - Albin Michel, 1982
  • Quelle classe ! - Albin Michel, 1982
  • Si vous passez par Meillanne – Albin Michel, 1984
  • Les Marloupins du Roy – Paris, 1989
  • Humeurs et humour du Général - Grancher 1990
  • Paris libéré, ils étaient là - France Empire, 1994
  • Dictionnaire du Gaullisme. Avec Guy Sabatier – Albin Michel, 1994
  • L'autre côté de la vie – Grancher, 1995
  • Le Général a dit... – Grancher, 2000
  • Grains de sable ou le hasard et le destin – Eds du Rocher, 2001
  • Médecin des bêtes sauvages – Grancher, 2002
  • L'Histoire édifiante et véridique du chat Moune – Albin Michel, 1981
  • Les Nouvelles aventures du chat Moune – Albin Michel, 1983
  • Le Grand voyage du chat Moune et autres histoires – Albin Michel, 1985
  • Le Chat Moune et ses copains – Albin Michel, 1988
  • Le Chat Moune exagère – Albin Michel, 1990
  • Un Amour de chats – Eds du Rocher, 1991
  • Les 400 coups de Gros-Mimi et Petit-Lulu – Eds du Rocher, 1992
  • Nouvelles turpitudes de gros mimi et petit lulu – Eds du Rocher, 1995
  • Le bel été de Gros-Mimi et Petit-Lulu – Eds du Rocher, 1999
  • Ulysse le chat qui traversa la France - Eds du Rocher, 2000
  • Tiburce, le chat qui parlait comme vous et moi – Eds du Rocher, 1997
  • Tiburce, le chat qui démasqua l'assassin - Eds du Rocher, 2000
  • Tiburce, le chat qui mit en échec la Mafia - Eds du Rocher, 2001
  • Tiburce, le chat qui piègea les terroristes - Eds du Rocher, 2003
  • Tiburce, le chat qui démêla l'énigme de l'hécatombe - Eds du Rocher, 2003
  • Tiburce, le chat qui déjoua le piège du gangster - Eds du Rocher, 2004
  • Drôles de bêtes et drôles d'histoires – Grancher, 2002

[modifier] Décorations

[modifier] Liens externe

Biographie en tant que compagnon de la Libération

[modifier] Références

  1. source : Irwin, Will : The Jedburghs, Public Affairs, New York, 2005
  2. source : Irwin, Will : The Jedburghs, Public Affairs, New York, 2005