Paul Auster

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Paul Auster
Remise du titre de Docteur Honoris Causa à l'Université de Liège en 2007.
Naissance 3 février 1947
Activité écrivain
Nationalité États-Unis Américaine
Œuvres principales Trilogie new-yorkaise
Léviathan
Moon Palace
Tombouctou

Paul Auster est un écrivain américain né le 3 février 1947 à Newark, New Jersey, aux États-Unis. Une partie de son œuvre évoque la ville de New York. D'abord traducteur de poètes français, il a écrit des poésies avant de se tourner vers le roman. Il a également travaillé pour le cinéma. Il réside maintenant à Brooklyn.


Sommaire

[modifier] Biographie

Ses parents, de confession juive, sont nés aux États-Unis mais sont originaires d'Europe centrale. Très tôt au contact des livres par l'intermédiaire de la bibliothèque d'un oncle traducteur, il commence à écrire à l'âge de 12 ans, peu avant de découvrir le base-ball que l'on retrouvera dans nombre de ses romans. De 1965 à 1967, il est étudiant à Columbia University (littératures française, italienne et anglaise). Il commence à traduire des auteurs français (Jacques Dupin et André du Bouchet) et découvre Paris. Il y retourne en 1967 après avoir échappé à la guerre du Viêt Nam, veut faire du cinéma, rate le concours d'entrée de l'IDHEC. Il écrit des scénarios pour des films muets qui ne verront pas le jour mais qu'on retrouvera, plus tard, dans Le Livre des illusions.

Commence alors une dizaine d'années de galère. Il écrit des articles pour des revues, commence les premières versions du Voyage d'Anna Blume et de Moon Palace, travaille sur un pétrolier, revient en France pour un séjour de trois ans (1971-1974) où il vit de ses traductions (Mallarmé, Sartre, Simenon), et écrit des poèmes et des pièces de théâtre en un acte.

En 1979, alors qu'il vient de divorcer et a tenté en vain de faire publier un roman policier sous le pseudonyme de Paul Benjamin (Fausse balle), la mort de son père lui apporte un petit héritage qui le remet à flot et qui lui inspire L'Invention de la solitude. L'Art de la faim est publié en 1982. Son recueil en prose, Espaces blancs, est publié en 1985 suivi bientôt de Effigies et Murales 1987, Fragments du froid et Dans la tourmente, 1988, Disparitions, 1993.

Paul Auster commence enfin à être reconnu comme un écrivain majeur. De 1986 (sortie de Cité de verre) à 1994 (Mr. Vertigo), il publie des romans majeurs comme Moon Palace et Léviathan. Il revient alors au cinéma, en adaptant avec le réalisateur Wayne Wang sa nouvelle Le Noël d'Auggie Wren. Smoke et Brooklyn Boogie sortent en salle en 1995. Paul Auster réalisera lui-même Lulu on the Bridge (1997) qui sera mal accueilli par la critique.

Il revient au roman avec Tombouctou (1999), Le Livre des illusions (2002), La Nuit de l'oracle (2004) et Brooklyn Follies (2005).

Marié puis séparé de l'écrivain Lydia Davis, il s'est remarié en 1981 avec une autre romancière, Siri Hustvedt. Il a deux enfants également artistes, le photographe Daniel Auster et la chanteuse Sophie Auster.

[modifier] Son œuvre

L'œuvre de Paul Auster se situe dans le mouvement postmoderne.

Il est par excellence l'écrivain du hasard et de la contingence. Il traque au quotidien les bifurcations issues d'événements apparemment anodins. C'est ce que racontent La Musique du hasard, et surtout Léviathan dans une exceptionnelle scène centrale. Son style en apparence très dépouillé, travaillé au fil de ses œuvres poétiques, cache une architecture narrative complexe, faite de digressions exagérées mais toujours pertinentes, d'histoires dans l'histoire et de trompe-l'œil (Le Noël d'Auggie Wren). Il décrit aussi la perte, la dépossession, le rapport à l'argent, l'errance (dans Moon Palace, le personnage principal se nomme symboliquement Marco Stanley Fogg[1]) Il s'interroge aussi sur l'identité, notamment dans la Trilogie new-yorkaise où l'un des personnages (qui n'est pas le narrateur) porte son nom, dans Léviathan, dont le narrateur a ses initiales (Peter Aaron) et rencontre une femme nommée Iris (anagramme du prénom de sa propre épouse Siri), ou dans La Nuit de l'oracle, dans lequel un personnage porte le nom de Trause (anagramme d'Auster).

[modifier] Les lieux incontournables

[modifier] Bibliographie

(l'année correspond à l'édition en français)

[modifier] Filmographie

  • 1993 : La Musique du hasard de Philip Haas : acteur dans l'adaptation de son roman
  • 1995 : Smoke et Brooklyn Boogie, scénario des films de Wayne Wang : scénariste, et co-réalisateur non crédité
  • 1998 : Lulu on the Bridge ou Lulu sur le pont : réalisateur et scénariste.
  • 2001 : Le Centre du monde ou Le Centre de l'univers (The Center of the World) de Wayne Wang : scénariste.
  • 2004 : Le Carnet rouge, court métrage de Mathieu Simonet, d'après son recueil de nouvelles éponyme.
  • 2006 : La Vie intérieure de Martin Frost (The Inner Life of Martin Frost) écrit et réalisé par Paul Auster.

[modifier] Honneurs

[modifier] Anecdotes

  • Dans Léviathan, Paul Auster s'est très largement inspiré de la vie et des habitudes de Sophie Calle pour créer le personnage de Maria, une artiste. Par la suite Sophie Calle s'est inspiré du personnage de Maria. Dans Double jeu, série de photographies elle se met en scène à « la manière de Maria ».

L'écrivain a également écrit Instructions personnelles pour Sophie Calle afin d'améliorer la vie à New York (parce qu'elle me l'a demandé...), une série de conseils à suivre afin que la fiction rejoigne la réalité.

  • Le pianiste français Stéphan Oliva a construit son album coïncidences à partir de l'œuvre de Paul Auster, en créant une véritable "musique de livre".

[modifier] Références

  1. Marco pour Marco Polo ; Stanley pour Henry Morton Stanley ; Fogg pour Phileas Fogg, héros du roman Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne : une référence au voyage.
  2. Paul Auster décoré par la France à New York sur le site de France 3.

[modifier] Liens externes