Wikipédia:Pastiches/Saint-Mlhelik Thérodose

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Mlhelik Thérodose Narivetsi écrivant ses mémoires
Mlhelik Thérodose Narivetsi écrivant ses mémoires

Saint-Mlhelik Thérodose Narivetsi fut un saint arménien martyr né en 289 et mort en 341).

Sommaire

[modifier] Explication du nom

Il naît avec le nom de Mlhelik Abjakian (Abjakian se traduit par fils d'Abjak). Son père se nommait par ailleurs Myr Abjaklian. En fait, comme il était originaire du village de Nariv près de Bagaran, il rattacha donc le nom de la localité au sien ("tsi" signifie "de", donc, par conséquent, il s'apelle Narivetsi en arménien, équivalent de de Nariv). Quand il devint orphelin, il abandonna "Abjakian". Il s'appella alors Mlhelik Narivetsi. Plus tard, quand il parcourut l'Arménie et accompli des miracles, on lui donna le surnom de Thérodose, donnant ainsi Mlhelik Thérodose Narivetsi. Quand il mourut, il fut élevé au niveau de Saint, et reçut donc le nom de Saint-Mlhelik Thérodose Narivetsi, simplifié par Saint-Mlhelik Thérodose (utilisé dans l'Empire byzantin ; plus rarement Saint-Thérodose) ou tout simplement Saint-Mlhelik. Nous utiliserons Mlhelik pour l'article, ainsi, nous éviterons d'éventuelles confusions.

Les prénoms arméniens Mleh, Mélik et Mlelik (aujourd'hui transcrit sans "h") dérivent du sien.

[modifier] Biographie

Mlhelik Abjaklian naquit dans le village de Nariv (d'où son nom) en 289 (ou 288 selon certaines sources), près de Bagaran. Son père, Myr Abjaklian, se convertit au christianisme vers 283, ainsi qu'avec sa femme d'ascendance araméenne par son grand père maternel. Il a donc grandit avec la religion chrétienne. Il devint orphelin en 299 alors qu'il se rendait en famille au palais royal ; il est recueilli par le roi d'Arménie Tiridate IV. Tiridate découvrit qu'il était chrétien et décida de le faire pendre. Mais il réussi à s'échapper du palais royal en 309. Il mena alors une vie de nomade jusqu'en 315 où il revint à la court du roi Tiridate, christianisé il y a peu.

Là, il devint le disciple de Grégoire l'illuminateur. Mlhelik y apprit la théologie, les Mathématiques, l'Histoire, la philosophie, la rhétorique et même la médecine. Il fut également un homme de lettres ; il rédigera par ailleurs ses mémoires. De 320 à 336, il se déplaça dans toute l'Arménie au contact de la population pour neutraliser les rites issus du paganisme arménien. Il fut l'auteur de nombreux miracles qui sont relatés dans le chapitre suivant. Il devint célèbre dans toute l'Arménie et même dans l'Empire Romain où Mlhelik fit un voyage en 339.

Il est fait prisonnier par les Perses qui l'emmenèrent à Chiragir, un petite ville du centre de l'Iran actuel. Il mourut là-bas en martyre vers la fin de l'année 341. Selon la légende, on vit son âme monter au ciel, dès lors, un petite partie de la ville de Chiragir se convertit au christianisme.

[modifier] Miracles accomplis

Chapelle d'Oghtchaberd
Chapelle d'Oghtchaberd

[modifier] Édifices religieux portant son nom

Un certain nombre d'église sont dédiées à Mlhelik. La première fut celle de Bakrivan, construite au VIIIe siècle seulement. Au cours du Xe siècle, cinq églises furent édifiées en son honneur : L'église du quartier d'Ouroula d'Ani, la petite chapelle d'Oghtchaberd près d'Amberd, la troisième église de Mren, celle de Mersivan, au bord du lac d'Orumieh, et enfin le vaste édifice de Martouni, au pied de l'Aragats. Dans les siècles suivants, seulement deux monuments furent dédiés à Mlhelik : un chapelle près d'Haghpat (XIIe siècle), et une église du complexe monastique de Horomos (XIIIe siècle).

Le XVIIIe est l'époque de l'édification de l'église Saint-Mlhelik Thérodose de Chouchi de 1731 à 1734. Il y a quelques années, une cinquième église à été édifiée à Armavir en son honneur. Un église construite au XIIe siècle d'un petit village italien, Matrogliassica, dans la Calabre, est lui est curieusement dédiée. On n'a jamais su pourquoi.

[modifier] Livres

  • Keros Mlhelik Therodos bibliè kenon, (L'épopée de la vie de Mlhelik Thérodose, ses mémoires), traduit du grec médiéval par Kirakos Mkhchyan en 456).
  • Saints Arméniens, Christian Offrandi, l'Harmattan, 1996.
  • Histoire de l'Arménie de Moïse de Khorène, Gallimard.