Pastorale (Pays basque)

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Les pastorales sont des pièces de théâtre chantées, montées par les habitants d'un même village sur un thème religieux ou historique (un des thèmes récurrents est celui de Santxo Andia, ou Sanche le Grand, roi de Navarre de 1005 à 1035).

Sommaire

[modifier] Histoire

Essentiellement jouées en Soule, les pastorales représentent l'une des plus anciennes formes de culture du Pays basque. Elles puisent leurs origines dans le Moyen Âge, portées par la tradition orale, les premiers écrits datant du XVIIIe siècle.

Elles étaient à l'origine jouées dans les églises, mais jugées obscènes, elles durent trouver d'autres scènes.

Depuis les années 1950, grâce au poète Pierre Bordaçarre (Etxahun-Iruri), la pastorale a été rénovée, moins dans sa forme que dans les thèmes qu'elle explore, qui se concentrent sur l'histoire du Pays basque.

À l'origine, la pastorale était annoncée le matin, lors du service religieux. Elle commençait par un défilé appelé munstra, jusqu'à la scène où l'un des participants se chargeait du pheredika initial, qui consiste en un salut à l'assistance et en une présentation du thème de la pastorale.

La pastorale proprement dite commençait alors. Les scènes étaient numérotées, afin que le public puisse suivre le déroulement de l'action, un enfant situé près des musiciens étant chargé de brandir des panneaux sur lesquels les numéros étaient inscrits.

La pastorale s'achevait par un pheredika final, consistant en un résumé du message porté par le spectacle et en un salut final.

[modifier] Déroulement

Les pastorales peuvent durer jusqu'à trois heures et présentent des danses et des chants en basque. Elles accompagnent toutes les fêtes locales, tout au long de l'année.

Caractéristiques
  • Dualisme : c'est peut-être ce qui constitue sa particularité la plus importante. Une distinction claire entre les bons et les méchants est établie. Parmi les bons on retrouve les Chrétiens (Kiristiak), les anges, les prêtres et Dieu, encore que ce dernier ne soit jamais physiquement représenté, mais interprété seulement par une voix. En revanche, les méchants sont toujours les ennemis de l'époque, les Turcs (Sarrasins) et les Turquettes, les Français, les Anglais et les "Satan", qui ponctuent la représentation de pas de danse souletine.
  • La musique : à l'origine, l'accompagnement se faisait à l'aide de chants grégoriens, durant lesquels les personnages entraient, sortaient ou se changeaient. Les instruments principaux étaient la flûte et l'atabal mais de nos jours, la présence instrumentale s'est notablement élargie: elle est désormais constituée de cuivres, violons, et les traditionnels ttun-ttun, txulule et atabala.
  • La danse : elle constitue l'objet expressif principal de l'œuvre.
De nos jours

De nos jours, une pastorale majeure se déroule chaque année dans un village différent; il arrive parfois que deux villages jouent une pastorale la même année; cela reste exceptionnel.


Pastorale à Camou-Cihigue le 29 juillet 2007
Pastorale à Camou-Cihigue le 29 juillet 2007

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[modifier] Articles connexes

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