Pénitence

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Dans l'Église catholique romaine, la pénitence fait partie d'un sacrement qui a pour but de pardonner les péchés.

Le sacrement de pénitence et de réconciliation comprend également la contrition et la confession des péchés.

Sommaire

[modifier] Conditions

La pénitence est l'une des deux conditions nécessaires pour l'obtention de ce Sacrement :

La première condition est le regret des fautes ou repentir. Celui-ci implique de faire la distinction entre péché véniel et péché mortel.

  • On nomme péché véniel un acte humain qui a été commis sans volonté délibérée de nuire (se mettre en colère suite à une pression intérieure...). Celui-ci n'implique pas la volonté de faire le mal, mais seulement les réactions naturelles non maitrisées.
  • On nomme péché mortel un acte délibéré, c'est-à-dire qui suppose une préméditation avec intention soit de nuire à son prochain, soit de s'opposer aux commandements de Dieu.
Le péché contre l'Esprit est un péché mortel car il implique une volonté de servir de son plein gré le démon, ou de faire partie de son mouvement de révolte.

La seconde condition est l'application de la pénitence, toujours destinée à réparer le mal qui a été fait lorsque c'est possible. C'est un acte symbolique, témoignage de bonne volonté, qui marque la preuve d'une réelle contrition (regret sincère) et d'une demande de la grâce de mieux orienter sa nature humaine vers le Bien.

[modifier] Deux types de pénitences

L'Église catholique romaine distingue :

  • la pénitence extérieure, punition choisie par le pécheur, ou acceptée par lui, qui valide l'absolution que lui a donnée un prêtre ;
  • la pénitence intérieure, ou conversion du cœur, qui est un changement profond du comportement accompagné d'un refus du péché. D'après le Catéchisme de l'Église catholique, « cette conversion du cœur est accompagnée d’une douleur et d’une tristesse salutaires que les Pères ont appelées animi cruciatus (affliction de l’esprit) » . Elle utilise à des fins positives le repentir, qui sans elle se transformerait en péché de délectation morose.

La pénitence peut être légère (simples prières) ou se durcir (utilisation de disciplines pour se fouetter le dos).


[modifier] Confréries de pénitents

L'origine de ces confréries est discutée : pour les uns, elles seraient nées en Italie au XIIe siècle (en 1267 Saint Bonaventure crée, à Rome, un statut pour les laïcs agissant selon les règles de l’Amour du Christ : c’est la première Confrérie du Gonfalon dont l’objet est l’amour du Christ et la proclamation de la foi catholique) ; pour les autres, les premiers pénitents virent le jour en 1221 : François d'Assise a en effet fondé le Tiers Ordre de pénitence (cependant les tiers-ordres ont un statut canonique différent de celui des pénitents).

Le nom de "pénitent" apparait dans les livres à la fin du Moyen Âge. Les pénitents italiens se chargeaient de protéger les condamnés à mort en leur enfilant une cagoule, pour qu'ils ne soient pas lynchés par la foule. Ils priaient pour leur âme, avec le pouvoir d'accorder la grâce à l'un d'eux chaque année.

Aujourd'hui, dans le sud de la France, chaque confrérie de pénitents se différencie par la couleur de son habit :

La cagoule en popeline cousue à la robe, est appelée « caparuxte » et masque le visage pour assurer l'égalité des Frères.

Certaines confréries de pénitents ont disparu et sont parfois réapparues à l'époque récente : c'est le cas de la confrérie des pénitents noirs de Toulon en 2006.

Les confréries de pénitents se réunissent chaque année au cours d'une maintenance (en mai 2007, ce fut à Corte). Il y a, également, dans le Comté de Nice une maintenance particulière aux confréries dudit Comté.

[modifier] Pénitences publiques célèbres

[modifier] Liens internes