Naqshbandiyya

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La tariqa naqshbandiyya est l'une des 4 principales confréries soufies. Elle tire son nom de Khwaja Shâh Bahâ’uddîn Naqshband, qui est considéré comme son maître, bien qu’il ne l’aie pas fondée. Abû Ya’qûb Yûsuf al-Hamadânî, né en 1140, et ‘Abd al-Khâliq al-Ghujdawânî, né en 1179, sont les fondateurs des principes de cette voie soufie.

Dans le soufisme, il est dénombré 41 branches initiales de confréries soufies dont 40 tirent leurs secrets spirituels de Ali ibn Abi Talib, le gendre du Prophète Mohammed. les soufis expliquent ce fait par cette tradition prophétique (hadith) raporté par Tirmidhi où le Prophète dit : Je suis la cité de la science et Ali en est la porte. L'initiation de Ali a été faite par le dhikr Lâ ilâha illa-llâh « Je témoigne qu’il n’y a pas de divinité autre qu'Allah » (chahada)

La tariqa Naqshbandiyya tire sa chaîne initiatique (silsila) la reliant au Prophète, de Abou Bakr Siddiq. Le prophète a dit au sujet d'Abu Bakr dans une tradition rapporté par l'Imam Suyuti in al-hawi li-l-Fatawa.: Tout ce que Dieu a mis dans ma poitrine je l'ai mis dans le cœur d'Abou Bakr. Selon les maîtres Soufi Naqshbandi, Cet héritage spirituel a été transmis à Abu bakr de cœur à cœur lors que les deux amis étaient caché dans la grotte durant l'Hégire. Dans cette grotte, indique le Saint Coran (Sourate 9 verset 40), descendit sur eux la Sakîna. L'initiation (bay'a) de Abu Bakr s'est faite par la récitation par 3 fois de Allahou Allahou Allahou Haqq (Dieu est Vérité) [1]


En son temps la confrérie se prénommait Siddiqiyya, puis au temps d'Abû Yazid al-Bistami, elle s'est nommé 'at-Tayfuriyya. Puis sous Abdoul Khaliq al-Ghoujdawani jusqu'à Shah Naqshband elle s'est appelée Khwajaganiyya. [2]


Shah Naqshband Le maître de la Naqshbandiyya eut plusieurs successeurs renommés, parmi lesquels Shaykh Muhammad bin Muhammad Alauddîn al-Khwarazi al-Bukhari al-Attar et Muhammad Parsa, auteur de la Risâla Qudsiyya.

La Naqshbandiyya a répandu son influence de la Turquie à l’Inde, en passant par le Caucase et l’Asie centrale. C'est aujourd’hui l’une des principales confréries soufies du sous-continent indien.

Sommaire

[modifier] Shâh Naqshband (1317-1388)

Muhammad Bahâ’uddin Shâh Naqshband est né en 1317 dans le village de Qasr al-‘Arifan, près de Bukhara, dans une famille tadjik. Il est considéré comme le maître de la Naqshbandiyya par ses adeptes, qui lui donnent notamment les titres de « Sultan des Saints », ou de « grand assistant (ghauth) ».

Il aurait reçu des pouvoirs miraculeux durant son enfance et à l’âge de dix-huit ans, fut envoyé par son grand-père auprès de l’un des shaykh de la tariqa, Muhammad Bâbâ as-Sammâsî, qui devint son maître. A la mort de celui-ci, il se maria et continua son instruction auprès de Sayyid Amîr Kulalî. Bahâ’uddin rencontra également un derviche turc du nom de Khalîl, auprès duquel il resta six ans.

Après cela, il ressentit le besoin de s’écarter des affaires du monde. Ayant terminé son instruction, un cercle de disciples se forma autour de lui. Il prônait un style de vie mystique austère et discret, affirmant « ce qui est apparent est pour le monde, ce qui est caché (intérieur) est pour Dieu », (az-zâhir li l-khalq al-bâtin li l-haqq).

Shâh Naqshband encourageait également ses disciples à gagner leur vie « à la sueur de leur front » et à faire don aux indigents de ce qu’ils gagnaient. Lui-même vivait de façon particulièrement austère, ne se nourrissant que de l’orge qu’il faisait pousser et invitant les pauvres à sa table.

Shâh Naqshband mourut en 1388. Il fut enterré dans son jardin, comme il l’avait souhaité. Il avait passé ses derniers jours dans sa chambre, où ses disciples lui rendaient visite et recevaient ses conseils.

[modifier] Les 11 principes naqshbandî

Les naqshbandîs pratiquent entre autres la « méditation silencieuse du cœur », ils sont connus comme les « soufis silencieux » et croient au dhikr (souvenir de Dieu) et au sohbat (rapport intime entre l'étudiant et le précepteur). En outre, les naqshbandîs accordent, comme beaucoup d’autres ordres soufis, une grande importance aux rêves et à leur interprétation.

La voie naqshbandî est basée sur onze principes ou exercices. Les huit premiers ont été formulés par ‘Abd al-Khâliq al-Ghujdawânî et les trois derniers, ajoutés par Bahâ’uddîn Shâh Naqshband.

  • Yâd kard (le souvenir ou « faire mention »), oralement et mentalement : consiste en la répétition constante du dhikr (invocations) qui nous a été attribué, afin d’atteindre la vision de la béatitude. Shâh Naqshband avait coutume de dire : « le but du dhikr est que le cœur ait toujours al-Haqq [Dieu] en conscience, car sa pratique bannit l’inattention ».
  • Bâz gasht (la contrainte ou retenue) : quand le dhâkir (celui qui pratique le dhikr), est en train de répéter la shahâda, il devrait y interposer des phrases telles que « Mon Dieu, tu es mon but et ta satisfaction est mon but », afin d’éviter que ses pensées ne s’égarent. Cela a aussi un sens de retour à Dieu, de repentir.
  • Nigâh dâsht (la vigilance) : être vigilant vis-à-vis des pensées qui pourraient nous égarer, lorsque l’on répète la phrase sacrée (la shahâda).
  • Yâd dâsht (le souvenir) : se concentrer sur la présence divine dans un état de dhawq (sensibilité), d’avant-goût, d’anticipation intuitive ou de perception, sans aide extérieure.
  • Hôsh dar dam (conscience de la respiration) : il s’agit de la technique du contrôle de la respiration. L’on ne doit pas exhaler ou inhaler de façon négligente, sans y penser.
  • Safar dar watan (voyager vers sa patrie) : c’est un voyage intérieur, un mouvement allant des qualités blâmables vers des qualités louables. Certains le considèrent comme la révélation de la face cachée de la shahâda.
  • Nazar bar qadam (être attentif à l’endroit où l’on marche) : le sâlik (pèlerin) doit toujours être attentif, lors de son voyage et quel que soit le pays qu’il traverse, à ce que son regard ne soit pas distrait du but de son voyage.
  • Khalwat dar anjuman (la solitude parmi une foule) : le voyage du pèlerin, bien qu’il se déroule en apparence dans le monde, est un voyage intérieure avec Dieu. Il est en outre conseillé de pratiquer le dhikr chaque semaine au sein d’une assemblée.
  • Wuqûf zamânî (la conscience du temps) : consiste à être conscient de la manière dont on passe notre temps : en restant sur la bonne voie, ou en s’en égarant. Dans ce dernier cas, l’on doit se repentir. Le mûrid doit analyser et évaluer ses actions à tous moments.
  • Wuqûf ‘adadî (la conscience des nombres) : compter le nombre de dhikr que l’on effectue, de sorte à empêcher les mauvaises pensées de nous envahir et à accomplir le plus rapidement possible la répétition prescrite par le maître.
  • Wuqûf qalbî (la conscience du cœur) : cela consiste à diriger son cœur vers la présence divine uniquement, à ressentir et visualiser chaque pensée et inspiration, bonne et mauvaise, alternant entre la lumière et l’obscurité à l’intérieur du cœur. Le dhikr est en effet prescrit dans le but de contrôler et éviter les turbulences du cœur.


[modifier] Silsla

Le cheikh Nazim Haqqani est le guide actuel d'une des branches de la confrérie Naqshbandi. Il est le quarantième maitre de cette voie. Sa silsila, appelé également la chaine d'or le reliant au Prophète Mohammed est la suivante [3]:

  1. Le Prophète Muhammad.
  2. Abou Bakr as-Siddiq
  3. Salman al-Farsi
  4. Qassim ibn Mohammad ibn Abou Bakr
  5. Jafar as-Sadiq
  6. Tayfour Abou Yazid al-Bistami
  7. Aboul Hassan Ali al-Kharqani
  8. Abou Ali al-Farmadi
  9. Abou Yaqoub Youssouf al-Hamadani
  10. Aboul Abbas, al-Khidr
  11. Abdoul Khaliq al-Ghujdawani
  12. Arif ar-Riwakri
  13. Khwaja Mahmoud al-Anjir al-Faghnawi
  14. Ali ar-Ramitani
  15. Mohammad Baba as-Samassi
  16. As-Sayyid Amir Koulal
  17. Mohammad Baha'ouddin Shah Naqshband
  18. Ala'ouddin al-Boukhari al-'Attar
  19. Ya'Qoub al-Charkhi
  20. Oubeydoullah al-Ahrar
  21. Mouhammad az-Zahid
  22. Darwish Mohammad
  23. Mohammad Khwaja al-Amkanaki
  24. Mohammad al-Baqi bi-l-Lah
  25. Ahmad al-Farouqi as-Sirhindi
  26. Mohammad al-Masoum
  27. Mohammad Sayfuddin al-Farouqi al-Moujaddidi
  28. as-Sayyid Nour Mohammad al-Badawani
  29. Shamsuddin Habib Allah
  30. Abdoullah ad-Dahlawi
  31. Khalid al-Baghdadi
  32. Ismail Mohammad ash-Shirwani
  33. Khas Mohammad Shirwani
  34. Mouhammad Effendi al-Yaraghi
  35. Jamalouddin al-Ghumuqi al-Houseyni
  36. Abou Ahmad as-Sughuri
  37. Abou Mouhammad al-Madani
  38. Sharafuddin ad-Daghestani
  39. Abd Allah al-Fa'iz ad-Daghestani
  40. Mohammad Nazim Haqqani

[modifier] Références


[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens connexes

[modifier] Liens externes


Courants et mouvements en Islam





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