Missa Solemnis (Beethoven)

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La Messe solennelle en ré majeur ou Missa Solemnis, opus 123, de Ludwig van Beethoven, fut composée entre 1818 et 1822, publiée en avril 1827 et dédiée à l'archiduc Rodolphe qui en fut l'instigateur. Pièce majeure du répertoire sacré en bonne place aux côtés de la Messe en si mineur de Bach et du Requiem de Mozart, elle est l'œuvre la plus longue de Beethoven et assurément celle qui lui a réclamé le plus de travail. Il s'agit de sa troisième œuvre liturgique, après Le Christ au Mont des Oliviers (1801) et la Messe en ut majeur (1807).

La Missa Solemnis était considérée par Beethoven comme « sa meilleure œuvre, son plus grand ouvrage ». [1]

Sommaire

[modifier] Contexte

Beethoven en 1818, à l'époque des premiers travaux pour la Missa Solemnis. Portrait de Jaeger
Beethoven en 1818, à l'époque des premiers travaux pour la Missa Solemnis. Portrait de Jaeger

Les cinq années qui suivirent 1812 (l'année des Septième et Huitième symphonies) furent les plus éprouvantes de la vie de Beethoven. Tandis que sa surdité devenait totale, il dut faire face à une accumulation de soucis familiaux (décès de son frère Kaspar-Karl en 1815, série de procès contre sa belle-sœur pour obtenir la tutelle exclusive de son neveu Karl), matériels (isolement, pauvreté grandissante) mais aussi professionnels (perte progressive de la faveur du public viennois) qui se traduisirent par un ralentissement considérable de son activité créatrice. Entre 1816 et 1817 le musicien tomba gravement malade et sembla proche du suicide. Mais ses forces revinrent vers la fin de 1817, tandis qu'il commençait le travail pour la sonate « Hammerklavier ». Beethoven avait toujours été croyant sans être un pratiquant assidu, mais une des caractéristiques du musicien dans sa dernière période créatrice est de s'être tourné vers la spiritualité, comme en témoignent les nombreuses citations d'ordre religieux qu'il recopia dans ses cahiers à partir de 1817 :

« Je veux donc m'abandonner patiemment à toutes les vicissitudes et placer mon entière confiance uniquement en ton immuable bonté, ô Dieu ! Tienne, immuablement tienne doit se réjouir d'être mon âme. Sois mon rocher, ô Dieu, sois ma lumière, sois éternellement mon assurance ! » (Christian Sturm, recopié par Beethoven, 1818) [2]

L'élévation de son élève et ami l'archiduc Rodolphe au rang d'archevêque d'Olmütz, en juin 1818, fournit à Beethoven le prétexte pour concevoir une grande œuvre religieuse qu'il projetait d'abord comme une messe d'intronisation. Mais les proportions monumentales que prit la Missa Solemnis lui réclamèrent près de cinq années de travail acharné, période durant laquelle il conçut également les quatre dernières sonates pour piano. Ébauchée à l'été 1818, la messe ne fut achevée que dans les derniers mois de 1822 et ne fut remise à l'archiduc qu'en 1823. Sous le régime de Metternich qui était alors établi en Autriche, la censure interdisait la représentation d'une messe dans un concert public. La Missa Solemnis ne fut donc créée que partiellement (Kyrie, Credo et Agnus Dei) le 7 mai 1824 au cours du fameux concert qui vit également la création de la Neuvième Symphonie. Sa première exécution intégrale eut lieu le 29 juin 1830 à Warnsdorf.

[modifier] Musique

[modifier] Instrumentation

[modifier] Structure

[modifier] Kyrie

[modifier] Gloria

[modifier] Credo

[modifier] Sanctus

[modifier] Agnus Dei

[modifier] Références

  1. Source : Massin J et B, Ludwig van Beethoven, Fayard, 1967, p. 696
  2. Source : Massin J et B, Ludwig van Beethoven, Fayard, 1967, p. 339