Milon de Crotone

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Milon.

Milon de Crotone, fils de Diotime, époux de Myia[1], fille de Pythagore[2], fut un des plus célèbres athlètes de la Grèce. Premier titre olympique de lutte pour Milon de Crotone en juniors en 540 av. J.-C.. Dès lors, Milon collectionne les victoires avec 6 titres aux jeux Olympiques, 7 titres aux jeux Pythiques, 9 titres aux jeux Néméens et 10 titres aux jeux Isthmiques.

Milon de Crotone, sculpture de Pierre Puget (Paris, Musée du Louvre). Une réplique de cette sculpture sur la mort de Milon est visible au vieux port de Marseille.
Milon de Crotone, sculpture de Pierre Puget (Paris, Musée du Louvre). Une réplique de cette sculpture sur la mort de Milon est visible au vieux port de Marseille.

Sommaire

[modifier] Une vie devenue légendaire

Milon est devenu légendaire en raison de sa force extraordinaire. On raconte de lui des choses étonnantes :

  • il tenait une grenade dans sa main, et, par la seule application de ses doigts, sans écraser ni presser ce fruit, il la tenait si bien que personne ne pouvait la lui arracher ;
  • il mettait le pied sur un palet graissé d'huile, et par conséquent très glissant ; cependant, quelque effort que l'on fît, il n'était pas possible de l'ébranler, ni de lui faire lâcher pied ;
  • il se ceignait la tête avec une corde, en guise de ruban ; puis il retenait sa respiration : dans cet état violent, le sang se portant au front lui en enflait tellement les veines, que la corde rompait ;
  • il tenait le bras droit derrière le dos, la main ouverte, le pouce levé, les doigts joints, et alors nul homme n'eût pu lui séparer le petit doigt d'avec les autres.

Ce qu'on dit de sa voracité est presque incroyable : vingt livres de viande, autant de pain et quinze pintes de vin suffisaient à peine à le rassasier. Un jour, ayant parcouru toute la longueur du stade, portant sur ses épaules un taureau de quatre ans, il l'assomma d'un coup de poing, et le mangea tout entier dans la journée.

Il eut une fois occasion de faire un bel usage de ses forces. Un jour qu'il écoutait les leçons de Pythagore, le plafond de la salle où l'auditoire était assemblé menaçant de s'effondrer, il le soutint lui seul, donna aux auditeurs le temps de se retirer et se sauva après eux. La confiance qu'il avait en ses forces finit par lui être fatale.

[modifier] La mort de Milon

Ayant trouvé en son chemin un vieux chêne abattu et entr’ouvert par quelques coins de bois qu'on y avait enfoncés avec force, il entreprit d'achever de le fendre avec ses mains ; mais sous l'effort qu'il fit les coins se dégagèrent, les deux parties de l'arbre se rejoignirent, ses mains furent prises comme dans un étau : il ne put les retirer, et, incapable de se défendre, il fut dévoré par les loups.

Dans un tableau réalisé vers 1535 par le Pordenone (Milon dévoré par le lion, University of Chicago), l'artiste a remplacé les loups par des fauves africains. Cette fantaisie artistique se retrouve, un siècle et demi plus tard, dans le célèbre groupe de marbre de Pierre Puget conservé au Louvre : Milon de Crotone (1682).

[modifier] Références

  1. Myia (nom qui signifie la mouche), fille de Pythagore.
  2. duquel il était également un disciplevoir Diogène Laërce

[modifier] Liens externes