Maurice Sauzet

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Maurice Sauzet (1927 en France - ) est un architecte français.

Il étudie l’architecture à l’école spéciale d’architecture de Paris, de laquelle il ressort à l’âge de 30 ans avec le prix de l’Académie. Cette enseignement fut très corbuséen à l’image de l’architecture moderne, radicale et calculée de l’occident.

Il accompagne, ensuite son épouse, Francine, au Japon pour qu’elle y enseigne le stylisme. Là-bas, il travaille deux ans chez Junzo Sakakura Nishisawa, qui l’initie à l’architecture traditionnelle japonaise. Cet architecte japonais est un lien fort entre la France et le Japon, en effet, il fut un disciple de Le Corbusier, avec qui il a travaillé quelques années. Son architecture combine les idées formelles corbuséennes et l’esthétique japonaise.

Maurice Sauzet découvre dans ce pays l’architecture Bouddhiste Zen. Il perçoit dans ces constructions une grande faculté à émouvoir les sens. La maison n’est ainsi pas une « machine à habiter » mais un lieu ou vivent en harmonie tous les êtres de la nature : dedans - dehors, architecture - nature, homme - environnement. Les temples bouddhistes sont caractérisés par un cheminement dessiné, une recherche incessante de cadrages de vues, pour avoir toujours la plus belle image de la nature environnante, un jeu de cache pour permettre à l’imagination de créer le reste du paysage. L’habitation n’est plus qu’une succession d’espaces, mais un tout cohérent. L’architecture se créé a travers son environnement, depuis l’intérieur vers l’extérieur. Il ne s’agit plus de placer des zones dans un cube, mais de dessiner la forme par rapport à son contenu.

Maurice Sauzet décide à son retour en France de créer des habitations françaises, plus particulièrement provençales constructivement, ceci tout en recréant ces émotions japonaises. C’est ainsi que commence l’aventure. Il se rend compte à force de recherches qu’aucun architecte n’a encore exploré cette voie. Certes, certain occidentaux se sont intéressé au Japon et à certains de ses bienfaits, comme par exemple Le Corbusier et Wright. C’est suite à cette découverte qu’il commence à théoriser son vécu esthétique et le nomme « architecture naturelle ». En tant que professeur à l’école d’architecture de Marseille, il crée un atelier « Espace vécu » ou il enseigne l’architecture naturelle avec la collaboration d’un paysagiste, Paul Clerc, de Michelle Coutier et de Jacqueline Barthélémy, peintres. Cette aventure durera jusqu’en 1998, ceci au dépend des volées suivantes.