Match de football Waterschei - Paris Saint-Germain (1983)

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Le match opposant les Belges de Waterschei aux Français du Paris Saint-Germain se tient le 16 mars 1983. C'est le match retour du quart de finale de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe.

Facile vainqueur à l'aller au Parc des Princes (2-0), le PSG est confiant avant d'effectuer le court déplacement belge. Le stade André Dumont et ses 20 000 places est bien trop petit pour absorber les demandes de places, d'autant que la partie n'est pas retransmise par la télévision. 17 autocars de supporters parisiens rallient la Belgique.

Dans une ambiance survoltée, les Belges ouvrent la marque après 30 minutes de jeu par Gudmusson. À l'heure de jeu, Dominique Baratelli reprend la balle en main après l'avoir mise à terre, ce qu'une toute nouvelle loi du jeu interdit aux gardiens de but. Sur le coup franc, Janssen marque pour Waterschei et remet les deux équipes à égalité sur l'ensemble des deux matchs.

La pression belge est alors plus intense que jamais, et c'est presque un miracle pour le PSG de disputer la prolongation. Après 90 minutes jouées à fond, les Belges apparaissent carbonisés. Les Parisiens qui n'ont jamais vraiment vu le jour au cours de cette partie espèrent maintenant parvenir à l'épreuve des tirs au but, dont Baratelli est le grand spécialiste.

À sept minutes du coup de sifflet final, Janssen inscrit toutefois un nouveau but belge qui assomme les Parisiens. La fin de partie est houleuse. Pris à parti par un spectateur, Jean-Claude Lemoult le gifle ; il est expulsé. Dans la foulée, Saar Boubacar est expulsé suite à une faute imaginaire sur Clijsters. Les Parisiens terminent la partie à neuf, mais tentent tout pour marquer ce fameux but à l'extérieur qui serait synonyme de qualification. Lors des ultimes secondes, Dominique Rocheteau part balle au pied et dribble trois adversaires avant d'être stoppé, à la limite de la régularité, par un quatrième. Les Parisiens espèrent un coup franc bien placé, mais l'arbitre siffle la fin du match. Waterschei est qualifié, et la première campagne européenne du PSG s'achève.

L'arbitrage du Gallois Thomas fut très commenté par les Parisiens : « Ce ne sont pas les Belges qui nous ont battu, mais l'arbitre plutôt, qui leur a donné le coup de pouce décisif » (Georges Peyroche, entraîneur du PSG). Les occasions manquées du match aller pèsent également très lourd dans la balance.