Manifestations du 4 octobre 2005 en France

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L'appel à manifester le 4 octobre 2005 est une initiative très unitaire : CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Union syndicale Solidaires, UNSA, FSU, UNEF. Il est relayé par le PCF, le PS, Les Verts et la LCR entre autres. Un tel front syndical et politique est plutôt rare dans l'histoire sociale, et notable dans un contexte de division de la gauche post-référendum sur le traité constitutionnel.

La CGT avait annoncé 143 cortèges unitaires, notamment à Paris, de République (14H30) à Nation, et des centaines de débrayages dans le secteur privé.

Les mots d'ordres des manifestations étaient le développement de l’emploi, la lutte contre la précarité que vient renforcer le Contrat nouvelle embauche, l’amélioration du pouvoir d’achat des salaires, les droits collectifs et individuels des salariés. Des cortèges se sont constitués dans toute la France et rassemblèrent 1,5 million de personnes d'après la CGT, 500 000 selon la police. Les observateurs ont noté la présence plus importante que d'habitude de salariés du secteur privé.

Cette mobilisation marque la fin des cents jours de Dominique de Villepin, nommé Premier Ministre par Jacques Chirac au lendemain du 29 mai, qui avait vu la victoire du non. Le nouveau Premier Ministre avait assuré vouloir rétablir la confiance des français dans le domaine de l'emploi en cent jours. Il avait durant l'été mis en place un Contrat Nouvelle Embauche, contrat à durée indéterminée assortie d'une période d'essais de deux ans durant laquelle salarié et employeurs peuvent rompre le contrat sans justification ni sanction. La manifestation du 4 octobre va venir renforcer le conflit à la SNCM et donner le signal d'une série de conflits sociaux qui marquent la fin de l'année 2005, localisés notamment à Marseille (RTM, dockers), et Nancy ainsi que dans les entreprises publiques traditionnellements les plus revendicatives comme la SNCF et la RATP.

Cette journée de manifestation débouchera sur le démarrage quelques semaines plus tard de négociations salariales dans la fonction publique, ainsi qu'à la revalorisation des bas salaires.

[modifier] liste détaillée non exhaustive des syndicats signataires (par secteur)

  • SNCF : CGT, FO, Sud Rail, CFE-CGC, CFDT et CFTC ont appelé à une grève de 24 heures à la SNCF le mardi 4 octobre pour "l'emploi, les salaires et la défense du service public".
  • RATP : la CGT, la CFDT et FO appellent à une grève de 24 heures du lundi 3 octobre 22h au mercredi 5 octobre 6h30.
  • Education : FSU, Unsa-Education, SGEN-CFDT, FAEN et Ferc-CGT ont appelé à "une journée nationale de grève et de manifestations".
  • France 3 : le Syndicat national des journalistes (SNJ), après la CGT, a annoncé mardi avoir déposé un préavis de grève pour le mardi 4 octobre, à compter de 00H00, pour une durée de 24 heures.
  • Fonction publique : nombreux appels à la grève.
  • Banque : Quatre syndicats (CGT, FO, CFTC et SNB) du groupe bancaire Le Crédit Lyonnais (LCL) ont appelé à une "grève de 24 heures" le 4 octobre.
  • Autoroutes : CFDT, CFTC, CGT, Cnsf, FO, Sud et Unsa ont appelé mercredi les 17.000 salariés des autoroutes à une grève de 24h dans le cadre de la journée de mobilisation unitaire interprofessionnelle.