Madame Desbassayns

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Connue sous le nom de Madame Desbassayns, née Gonneau-Montbrun le 3 juillet 1755 à Saint-Paul, Marie Anne Thérèse Ombline Desbassayns est un personnage célèbre de l'histoire de la Réunion pour avoir été à la tête d'un grand domaine et, par conséquent, de l'une des plus grandes fortunes du XVIIIe siècle de l'île, en particulier après la mort de son mari.

Sommaire

[modifier] Biographie

Héritière fortunée, elle épouse en 1770, en l'église de Saint-Paul, Henri Paul Panon, dit Desbassayns, petit-fils d'Auguste Panon dit l'Europe et de Françoise Chastelain. De vingt-trois ans son aîné, il lui donnera neuf enfants.

Après sa mort, survenue en 1800, elle gère le patrimoine familial avec une remarquable habileté et fermeté et apparaît à cette occasion comme une femme de trempe à la santé de fer, travailleuse et organisée.

Son immense propriété, étendue sur plusieurs centaines d'hectares dans les hauts de Saint-Gilles, au Bernica et à Saint-Paul, employait plus de quatre cents esclaves, voire davantage. Ils travaillaient essentiellement à la culture du café et de la canne à sucre, la seconde se développant désormais plus vite que la première.

Avec ses fils, Madame Desbassayns développe l'industrialisation de la culture de cette plante. D'une ferveur religieuse intense, elle peut dès lors faire construire, en 1842, une chapelle destinée à sa famille et ses esclaves, non loin de sa maison de Saint-Gilles-les-Hauts, la Chapelle pointue.

Elle s'éteint le 4 février 1846 à l'âge de quatre-vingt-dix ans.

[modifier] Postérité

L'image de Madame Desbassayns a été déformée par la mémoire collective. Les différents points de vue concernant sa personnalité sont partagés depuis sa mort.

La tradition populaire souligne son caractère autoritaire et méprisant, sa méchanceté voire sa cruauté envers ses esclaves. On lui prête même une cruauté sans borne qui lui vaut d'être parfois confondue à tort avec le personnage imaginaire de grand-mère Kalle.

D'un autre côté, on remarque qu'elle fut la seule propriétaire à avoir ouvert un hôpital pour ses esclaves. En outre, elle fait montre d'une position très moderne dans son testament : « Au moyen de cette rente, je veux et entends que les esclaves et pauvres habitants des environs, en vue desquels principalement j'ai fait construire ladite chapelle, y aient des places gratuites et ne soient soumis à ce sujet, à aucune rétribution généralement quelconque. »

[modifier] Références


[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

voir etude d'ensemble: Famille Panon Desbassayns de Richemont