Lucien Bianchi
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Lucien Bianchi (né Luciano Bianchi) était un pilote automobile italien naturalisé belge né le 10 novembre 1934 à Milan, et décédé le 30 mars 1969 au Mans à l'âge de 34 ans des suites d'un accident durant les essais des 24 Heures du Mans sur Alfa Romeo. Il a disputé 17 Grand Prix de Formule 1 entre 1960 et 1968. Bianchi a inscrit un total de 6 points et décroché un podium lors du GP de Monaco 1968. Bianchi a également inscrit son nom au palmarès des 24 Heures du Mans et des 12 heures de Sebring.
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[modifier] Historique
La famille Bianchi, originaire de Milan, s'expatrie en Belgique en 1950 pour suivre le pilote belge Johnny Claes, qui dispute le championnat du monde de Formule 1 sur Talbot Lago T26C et dont le père de Luciano est un des mécaniciens de course. Dès 1952, Claes introduit un peu plus le jeune Lucien dans le monde de la compétition automobile en en faisant son coéquipier en rallye. Rapidement Lucien Bianchi mène de front les courses de rallye et les épreuves disputées sur circuit.
En 1957, Lucien Bianchi, pour sa seconde participation à l'épreuve, décroche une victoire de classe aux 24 Heures du Mans, sur Ferrari 2 litres (7e au classement général). Cette même année, toujours au volant d'une Ferrari, au côté d'Olivier Gendebien, il remporte pour la première fois le Tour de France automobile, épreuve qu'il remportera également en 1958, 1959 et 1964.
En 1959, lorsque est créée l'ENB, Ecurie Nationale Belge, il est recruté aux côtés d'Alain de Chagny, André Pilette, André Milhoux, Olivier Gendebien et son propre frère, Mauro Bianchi. Il rate sa première qualification en GP lors de l'épreuve de Monaco au volant d'une Cooper T51 et doit attendre l'année suivante pour disputer son premier GP, à Spa en Belgique. Toujours sur Cooper T51, il se qualifie en 14e position et inscrit son premier point en championnat du monde en terminant 6e. Il dispute encore deux GP mais est à chaque fois contraint à l'abandon sur rupture mécanique.
En 1961, l'ENB achète deux Emeryson-Maserati 61 pour Bianchi et Gendebien. Rapidement l'ENB redessine les Emeryson pour les rendre plus compétitives mais Bianchi est victime d'un accident lors du GP de Pau. Lorsque Bianchi et Gendebien ne parviennent à se qualifier ni à Monaco ni à Monza, l'équipe belge abandonne définitivement Emeryson pour se tourner vers Lotus : si Bianchi parvient alors à se qualifier en GP, il ne reçoit toujours pas le drapeau à damiers et quitte alors l'ENB pour l'UDT Laystall Racing Team qui engage aussi des Lotus 18 et 21, sans résultat. Cette même année, Bianchi intègre l'équipe officielle Citroën en rallye et, comme consolation d'une saison blanche en F1, remporte sur DS19 la course Liège-Sofia-Liège.
En 1962, au volant de la Ferrari 250 TRI/61 qui a mené à la victoire son ami Gendebien l'année précédente, il dispute et remporte à son tour (avec Joakim Bonnier) les 12 heures de Sebring. En F1, il renoue avec l'ENB et dispute deux GP, obtenant comme meilleur résultat une 9e place lors du GP de Belgique.
Bianchi va alors peu à peu se détourner de la Formule 1 puisqu'en 1963, il ne dispute que son GP national (il est devenu citoyen belge) sur une Lola Mk4 qui le conduira à l'abandon sur accident. En 1964, il termine second des 500 miles de Daytona et quatrième des 1 000 kilomètres du Nürburgring sur Ferrari GTO. L'année suivante, il remporte, avec son frère Mauro, sur Alpine, les 500 km du Nürburgring et renoue avec la Formule 1 au sein de la Scuderia Centro Sud qui engage des BRM P57 pour le GP de Belgique. Bianchi, qualifié en 17e position, ne peut mieux faire que 12e de son seul GP de l'année.
En 1966 et 1967, Lucien Bianchi s'expatrie aux USA où il dispute des épreuves du championnat USAC, sans résultats notables. Il rentre en Europe en 1968 pour disputer, enfin, sa première saison complète en Formule 1 au sein de l'écurie Cooper. Au volant de la T86B, il termine 3e de la première épreuve de la saison, le prestigieux GP de Monaco avant de terminer 6e de son GP national. Malheureusement, après un début de saison en fanfare, il ne terminera plus aucun des sept autres GP qu'il dispute et tourne alors définitivement le dos à la Formule 1. Parallèlement à ses engagements en F1, Bianchi court aussi, avec succès, en Endurance : sur Alfa 33, il remporte l'épreuve du Mugello et termine 3e de la Targa Florio. Il était premier du marathon Londres-Sydney lorsque sa Citroën DS entra en collision avec une voiture hors compétition, il dut abandonner. Il remporte aussi, mais sur Ford GT40 et avec son compatriote Jacky Ickx, les 6 heures de Watkins Glen. Mais le meilleur advient lorsqu'il remporte, au côté de Pedro Rodriguez, les 24 Heures du Mans.
En 1969, Lucien Bianchi, "remet son titre en jeu" au Mans. Dès le samedi, son Afa 33 3 litres connait des problèmes au niveau de son capot moteur qui à tendance à s'ouvrir en pleine charge. Au bout d'une heure d'essai, le capot cède, obligeant Bianchi à stopper en catastrophe sur le bord de la piste. Le lendemain matin, 30 mars, bien que ses mécaniciens aient renforcé les attaches, le capot continue de s'ouvrir et une nouvelle réparation de fortune est nécessaire. Bianchi repart alors mais, au niveau de la bosse qui mène vers Mulsanne, il est obligé de ralentir brusquement et actionne son clignotant pour indiquer que sa voiture a un problème. D'un coup, l'Alfa 33/3 mord le bas-côté au bout de la ligne droite de Mulsanne, percute un poteau télégraphique, s'enflamme puis explose. Bianchi, prisonnier des flammes trouve la mort à 34 ans.
[modifier] Résultats en F1
| Année | Ecurie | Châssis qualifiés | Moteur | Pneus | GP disputés | Points inscrits | Classement |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1960 | Cooper | T51 | Climax 4 en ligne | Dunlop | 3 | 1 | 24e |
| 1961 | Lotus | 18 18/21 |
Climax 4 en ligne | Dunlop | 3 | 0 | n.c. |
| 1962 | Lotus ENB-Emeryson |
18/21 61-F1 |
Climax 4 en ligne Maserati 4 en ligne |
Dunlop | 2 | 0 | n.c. |
| 1963 | Lola | Mk4 | Climax V8 | Dunlop | 1 | 0 | n.c. |
| 1965 | BRM | P57 | BRM V8 | Dunlop | 1 | 0 | n.c. |
| 1968 | Cooper | T86B | BRM V12 | Goodyear | 7 | 5 | 17e |
[modifier] Palmarès en compétitions automobiles
- 1957: victoire de classe aux 24 Heures du Mans
- 1957: victoire au Tour de France automobile
- 1958: victoire au Tour de France automobile
- 1959: victoire au Tour de France automobile
- 1961: victoire à la Liège-Sofia-Liège
- 1962: victoire aux 12 heures de Sebring
- 1964: victoire au Tour de France automobile
- 1965: victoire aux 500 km du Nürburgring
- 1968: victoire aux 6 heures de Watkins Glen
- 1968: victoire aux 24 Heures du Mans
[modifier] Note
Lucien Bianchi est le grand-oncle du pilote automobile français Jules Bianchi (le petit-fils de Mauro Bianchi), auteur d'une belle carrière en karting (vice-champion d'Europe Junior en 2004) qui effectue ses grands débuts en compétition automobile en 2007 dans les championnats de France et d'Europe de Formule Renault.
| Précédé de : Dan Gurney A.J. Foyt |
Vainqueurs des 24 heures du Mans 1968 Lucien Bianchi Pedro Rodriguez |
Suivi de : Jacky Ickx Jackie Oliver |
