Louis Armand (spéléologue)

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Louis Armand, est né le 23 août 1854 à Parache près de Saint-Affrique (Aveyron). Il est décédé en 1922 au Rozier (Lozère) d'une affection de l'estomac. C'est un célèbre spéléologue français.

Avant de débuter toute activité spéléologique, il s'installe comme forgeron au Rozier, dans le département voisin de la Lozère.

Édouard-Alfred Martel confie à Louis Armand quelques travaux pour équiper ses premières prospections souterraines, réalisées à proximité. Martel fit la connaissance d'Armand au village du Rozier. Armand lui répara avec tant de dextérité les pièces détériorées de son canot pliant qu'il lui demanda de faire incontinent partie de son équipe ! Dés la deuxième campagne de Martel (1889), Armand en était promu contremaître. Émile Foulquier et Hippolyte Gausse l'assistaient. Louis Armand se passionne alors pour cette discipline naissante, devenant successivement le compagnon, le contremaître et enfin l'ami de Martel, l'inventeur de la spéléologie.

Pendant vingt ans (jusqu'en 1907), il fut de la plupart des expéditions souterraines du Maître: Causses majeurs du Rouergue et du Gévaudan avec Gabriel Gaupillat, Ardèche et Vaucluse (1892), Côte d'Or (1904-1905), grand canyon du Verdon (1905-1906) Calanques et Clues de Provence (1907), Lot et Dordogne, etc.) et suivit ce dernier aux îles Baléares lors d'une campagne organisée, en 1896, à l'instigation de l'archiduc Salvator d'Autriche. En sa compagnie, il effectue notamment la première descente dans un gouffre qui sera baptisé l'Aven Armand.

Martel écrit de lui, en 1922 :

"Il faut dire que partout, il a grandement assuré le succès par ses remarquables dons d'adresse, d'initiative, de compréhension, de force et de courage. Quant au dévouement (le mot doit être répété), il ne sera pas possible de relater ici les trop nombreuses circonstances où son sang-froid, son juste coup d'oeil, son mépris du danger ont positivement sauvé la vie à plusieurs de ses compagnons. Enfin, en témoignant le plus profond respect à son intégrité, son désintéressement, sa modestie, son enthousiasme de chercheur, on n'aura pas encore épuisé la liste des rares qualités qui ont fait de lui le plus précieux et le plus regretté des collaborateurs... Je ne rapellerai point la liste des livres et mémoires où sont relatés en détail les exploits d'Armand. Ce serait donner la bibliographie de mes propres ouvrages."

En reconnaissance, Martel a aussi tenu à associer Armand au monument qui lui a été dédié de son vivant. Ce monument a été érigé par souscription publique sur la commune du Rozier, au pont de la Muse, confluent du Tarn et de la Jonte, par le sculpteur Joseph Malet. Il fut inauguré le 11 juin 1927, en même temps que l'aven Armand, 30 ans après la découverte de celui-ci.

Louis Armand, lorsqu'il n'était pas en campagne avec Martel, se faisait embaucher par d'autres explorateurs (Armand Viré, J.Maheu) et, entre temps, continuait à exercer son métier de serrurier en réalisant des aménagements touristiques dans des gorges et dans des grottes (grotte de Dargilan, Tindoul de la Vayssière, gouffre de Padirac,...). Il a ainsi construit le grand escalier métallique de 36 mètres à Padirac.

Louis Armand obtint la Grande médaille d'argent du "Club Cévenol" (1899), la Croix du Mérite agricole (1906).


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