Louis Antoine de Bourbon-Condé
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Louis Antoine de Bourbon-Condé | |
Naissance : | 1772 Chantilly |
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Décès : | 21 mars 1804 (à 32 ans) Vincennes |
Origine : | Français |
Allégeance : | Royaume de France Armée des émigrés |
Famille : | Fils unique de Louis VI Henri de Bourbon-Condé et de Louise Marie Thérèse Bathilde |
Photo: Louis Antoine de Bourbon-Condé adulte |
Louis Antoine Henri de Bourbon-Condé, duc d’Enghien (Chantilly, 1772 – Vincennes, 21 mars 1804) est un prince du sang français.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Fils unique de Louis, dernier prince de Condé et de Louise Marie Thérèse Bathilde d'Orléans, il est le dernier descendant de la maison de Condé. Dès 1789, quelques jours après la chute de la Bastille et devant les troubles révolutionnaires, le jeune duc d'Enghien rejoint l'Armée des Émigrés qui se forme outre-Rhin sous le commandement de son grand-père, le prince de Condé et de son père, le duc de Bourbon. Le but avoué de cette armée est de marcher sur la France pour restaurer l'Ancien Régime. En 1792, le Duc d'Enghien prend la tête de l'Armée Royale Française. Cette dernière s'engage dans la tentative d'invasion (avortée) de la France aux côtés de l'armée alliée Autrichienne et Allemande réunies sous le commandement du duc Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick. Le 2 Février 1794, il reçoit la Croix de Saint Louis pour son comportement valeureux dans l'armée de Condé.
Après cet échec, il s'installe à Ettenheim, dans le margraviat de Bade, en compagnie de la princesse Charlotte de Rohan-Rochefort[1]. Soupçonné par Napoléon Bonaparte, Premier Consul de France, d'être à l'origine d'un nouveau complot royaliste en compagnie de Dumouriez[2], il le fait enlever par sa police secrète dans la nuit du 15 au 16 mars 1804 sans craindre l'incident diplomatique.
Bonaparte ne tarde pas à découvrir la vérité mais accuse le duc d'Enghien de porter les armes contre la Fance. Le prince est presque immédiatement traduit devant un conseil de guerre présidé par Pierre-Augustin Hulin. Après un simulacre de jugement, il est condamné à mort et fusillé dans les fossés du Château de Vincennes le 21 mars. Son corps est jeté dans une tombe creusée à l'avance au pied du Pavillon de la Reine .
Cette exécution, presque sans intérêt politique, soulève des vagues d'indignation dans les cours Européennes. Les royalistes accusent Bonaparte de s'être lâchement débarrassé du dernier descendant de l'illustre Maison de France. Beaucoup de ceux qui s'étaient émus du sort du duc d'Enghien se rallieront à Napoléon, dès que celui-ci paraît solidement installé sur son nouveau trône d'"Empereur des Français".
Plus tard, la Restauration fait du duc d'Enghien un des martyrs de la royauté. A l'image des généraux vendéens, son souvenir reste aujourd'hui vivace dans les milieux royalistes. Le bicentenaire de sa mort est l'occasion de colloques et de débats. Chateaubriand a écrit des pages admirables sur l'exécution du duc d'Enghien (Mémoires d'Outre-Tombe). Antoine Boulay, député de la Meurthe stigmatise cette exécution qui reste, à ses yeux, pour l'Empire, non seulement un « crime », mais, pire, une « faute ».
En 1816 Louis XVIII fait transporter les cendres du duc d'Enghien dans la Sainte-Chapelle de Vincennes sous un monument de Lenoir.
[modifier] Galerie
[modifier] Bibliographie
- Florence de Baudus, Le Sang du Prince, Éditions du Rocher, 2002
[modifier] Référence dans la littérature
L'histoire du duc d'Enghien est discutée par un groupe d'aristocrates dans la première partie de La Guerre et la Paix de Tolstoï. Pierre Bézoukhov est le seul à défendre l'acte de Napoléon en expliquant: "... les Bourbons ont fui la Révolution, livrant le peuple à l'anarchie; Napoléon seul a su comprendre la révolution et la vaincre, et puisqu'il s'agissait du bien général, il ne pouvait reculer devant la mort d'un seul homme."
[modifier] Lien externe
- L’affaire du duc d’Enghien, une machination contre Napoléon Thèse opposée à la responsabilité de Napoléon dans cette affaire.