Armée des émigrés

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Durant la Révolution française, l’armée des émigrés est l’ensemble des troupes levées par les royalistes français hors de France, afin de reconquérir, à l’aide des troupes coalisées et des armées royalistes de l’intérieur (armée catholique et royale en Vendée, Chouans, à Lyon et à Toulon), la France et d’y restaurer l’Ancien Régime.

Elle est formée :

  • de nobles volontaires, issus de l’ancienne armée royale ou non, émigrés hors de France ;
  • de troupes levées par ces nobles au moyen de subsides des monarchies européennes, ou sur leur propres deniers ;
  • d’unités de l’armée française retournées, comme le 4e régiment de hussards.

Sommaire

[modifier] Liste des armées

[modifier] Armée de Condé

  • Régiment de Mortemart

[modifier] Armée des Princes

Cette armée est formée en 1792 en Allemagne, à Trèves, et est commandée par les maréchaux de Broglie et de Castries, sous l'égide des frères de Louis XVI : le comte de Provence et le duc d'Artois. Forte de 10 000 hommes, elle rentre en France aux côtés de l'armée de Brunswick et est licenciée le 24 novembre 1792, deux mois après la victoire française à Valmy.

[modifier] Armée de Bourbon

[modifier] Autres unités

[modifier] Légion des Pyrénées

  • Création : 1794
  • Autres noms : en mai, Légion royale des Pyrénées
  • Créateur : Marquis de Saint-Simon
  • Commandant : Marquis de Saint-Simon
  • Effectifs : 600 fantassins et un escadron de hussards
  • Théâtre d’opérations : Pyrénées-Atlantiques
  • Engagements : Saint-Étienne-de-Baïgorry (26 avril 1794), fortes pertes (dont 17 prisonniers guillotinés) ; montagnes d’Arquinzun (10 juillet), fortes pertes (30 à 50 % de l’effectif) ; Port-Bidassoa (24 juillet), fortes pertes en couvrant la retraite espagnole (dont 50 prisonniers) ; Siège de Pampelune (novembre).
  • Opère au sein de l’armée espagnole de Navarre
  • Envoyée à l’arrière en 1795, puis intégrée dans le régiment de Bourbon

[modifier] Légion de Panetier

  • Création : 1793
  • Autres noms : Légion de la Reine (d'Espagne) en juin 1794
  • Créateur : comte de Panetier (mort en janvier 1794)
  • Commandant : comte de Panetier, puis le général de Santa-Clara
  • Effectifs : 400 hommes ; complété en juin 94 par des compagnies du Royal-Provence rescapées du siège de Toulon et du Royal Roussillon ;
  • Théâtre d’opérations : Pyrénées-Orientales
  • Engagements : Défense de Port-Vendres (mai 1794), évacués par mer (pour éviter qu’ils soient livrés et guillotinés) ; Zamora le 5 janvier 1796
  • Opère au sein de l’armée espagnole
  • Intégrée dans le régiment de Bourbon

[modifier] Légion du Vallespir

  • Création : 1793
  • Autres noms : Bataillon de la frontière vers mai 1793
  • Créateur : général espagnol Ricardos : fournit des soldats espagnols à des officiers français émigrés
  • Commandant :
  • Effectifs :
  • Théâtre d’opérations : défense du Vallespir, puis Roussillon
  • Engagements :
  • Opère au sein de l’armée espagnole
  • Nombreuses désertions vers la légion de Panetier Intégré au sein du régiment de Bourbon

[modifier] Royal Roussillon

  • Création : janvier 1794 à Barcelone avec des émigrés, des prisonniers, des déserteurs
  • Autres noms :
  • Créateur : Général Ricardos
  • Commandant :
  • Effectifs : 200 en juin 94 (dont 129 massacrés par la foule parce qu’ils s’amusaient dans leur caserne un jour de procession) ;
  • Théâtre d’opérations :
  • Engagements : jamais engagé
  • Versé dans la légion de Panetier (devenant la légion de la Reine à ce moment)

[modifier] Régiment de Bourbon

  • Création : 1796 à partir de la légion de la Reine (ex-légion de Panetier), du Bataillon de la frontière, et de la légion royale des Pyrénées
  • Autres noms : intégré à l’armée espagnole, il porte le n°47, puis le n°37
  • Créateur : Marquis de Saint-Simon
  • Commandant : Marquis de Saint-Simon
  • Effectifs : 1600 hommes (1808)
  • Théâtre d’opérations : garnison à Ciudad Rodrigo (1797) puis à Majorque
  • Engagements : Siège de Gérone (chute le 9 décembre 1808, perte de 300 prisonniers ; Rozas (1808)
  • Opère au sein de l’armée espagnole
  • Y subsiste en 1814 ; il est formé de soldats étrangers et des gardes Wallonnes, avec le n°41, puis devient en 1860 le 53e régiment d’infanterie, dit El Emigrado.

[modifier] Citation

« Ils étaient salariés de nos ennemis, cela est vrai, mais ils l'étaient ou auraient dû l'être pour la cause de leur Roi. La France donna la mort à leur action et des larmes à leur courage. Tout dévouement est héroïque. »

Napoléon[réf. nécessaire]

[modifier] Bibliographie

  • François Grouvel, Les corps de troupe de l'émigration française, 1789-1815, Paris, La Sabretache, 1958 ;
  • Jean Pinasseau, L'émigration militaire : campagne de 1792, Paris, Picard, 1971 ;

[modifier] Lien externe

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