Lost in Translation

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Lost in Translation
Titre original Lost in Translation
Réalisation Sofia Coppola
Acteur(s) Scarlett Johansson,
Bill Murray
Scénario Sofia Coppola
Photographie Lance Acord
Producteur(s) Sofia Coppola,
Ross Katz
Production American Zoetrope
Format Couleurs - 1,66:1 - son Dolby numérique - 35 mm
Genre comédie dramatique
Durée 102 minutes
Sortie 12 septembre 2003
Langue originale Anglais
Pays d'origine États-Unis États-Unis
Fiche IMDb

Lost in Translation est un film américain de Sofia Coppola, sorti en 2003 (7 janvier 2004 en France).

Sommaire

[modifier] Synopsis

L'histoire de Lost In Translation parle de Bob Harris, un acteur américain à la carrière instable qui a été envoyé à Tokyo, au Japon afin d'y faire une publicité. Incapable de s'adapter au décalage horaire et à la situation présente, il s'est retiré du monde extérieur en haut de son gratte-ciel immense. Pendant ce temps, Charlotte, une jeune universitaire venue à Tokyo afin d'y accompagner son mari, un photographe et journaliste de célébrités, pour un gala, s'ennuie et se sent seule. Son désespoir s'achève lorsqu'elle rencontre Bob. C'est alors que tous les deux, liés par le même désespoir, vont se lier d'amitié et commenceront à errer dans Tokyo, la nuit.

[modifier] Commentaire

Étrangeté d'un pays pour des exotes

Sofia Coppola filme avec humour et sensibilité l'enfermement dans les grands hôtels de luxe pour Occidentaux, le caractère artificiel et puéril des distractions du Tōkyō ultramoderne, et la difficulté de communiquer entre cultures différentes. Pour plus de réalisme, certaines scènes, notamment celles en extérieur, ont été tournées sur le vif, quasiment en caméra cachée.

Le propos se concentre sur les décalages : décalages horaires, décalages de générations, décalages entre rêves et réalité, dans les rapports entre ce qu'on veut exprimer et ce qu'on arrive à dire, décalages culturels...

Une fois que la compagnie d'infortune s'est réalisée, les deux protagonistes ironisent sur le phénomène de l'Engrish, les japonais réalisant notamment une confusion généralisée des R et des L en leur adressant la parole ; les personnages finissent par en faire une blague récurrente (ils se quittent en se disant I wish you a good fRight au moment de prendre l'avion — je te souhaite un bon moment de terreur ).

La réalisatrice réfute aussi la possibilité pour Bob ou Charlotte d'être touchés par la spiritualité japonaise ou le charme de l'ikebana. Même le voyage à Kyōto est anecdotique. De ce fait, la quasi-impossibilité pour ces deux Occidentaux de parler et de comprendre fait prendre tout son sens au titre du film. Tout finit par apparaître vanité, à l'exception des liens entre les gens. Car c'est un film sur une rencontre, une amitié, un amour même, a priori improbable.

Le titre du film est une référence à une définition de la poésie par le poète américain Robert Frost : « Poetry is what gets lost in translation. » dont une traduction possible est « La poésie est ce qui se perd dans la traduction. »

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

  • Scarlett Johansson (VF : Gabrielle Valensi) : Charlotte
  • Bill Murray (VF : Bernard Métraux) : Bob Harris
  • Anna Faris : Kelly
  • Akiko Takeshita : Mlle Kawasaki
  • Kazuyoshi Minamimagoe : agent de presse
  • Kazuko Shibata : agent de presse
  • Take : agent de presse
  • Ryuichiro Baba : concierge
  • Akira Yamaguchi : garçon à la cloche
  • Catherine Lambert : chanteuse de jazz
  • François Du Bois : Piano
  • Tim Leffman : Guitare
  • Gregory Pekar : homme d'affaire américain 1
  • Richard Allen : homme d'affaire américain 2
  • Giovanni Ribisi (VF : Rémi Bichet) : John

[modifier] Bande-Originale

  • "Intro/Tokyo" - – Yellow Generation
  • "City Girl" – Kevin Shields
  • "Fantino" – Sébastien Tellier
  • "Tommib" – Squarepusher
  • "Girls" – Death in Vegas
  • "Goodbye" – Kevin Shields
  • "Too Young" – Phoenix
  • "Kaze Wo Atsumete" – Happy End
  • "On the Subway" – Brian Reitzell and Roger J. Manning Jr
  • "Ikebana" – Kevin Shields
  • "Sometimes" – My Bloody Valentine
  • "Alone in Kyoto" – Air
  • "Shibuya" – Brian Reitzell and Roger J. Manning Jr
  • "Are You Awake?" – Kevin Shields
  • "Just Like Honey" – The Jesus & Mary Chain

Bonus track sur l'édition japonaise : "50 Floors Up" – Brian Reitzell and Roger J. Manning Jr

A signaler que la chanson finale de l'album contient une chanson cachée (après une longue période de silence). C'est tout simplement la prestation de Bill Murray au karaoké : "More Than This", exhumation de l'album Avalon du groupe Roxy Music de Brian Ferry des années 1970).

[modifier] Récompenses

[modifier] Remportées

[modifier] Nomination

[modifier] Liens externes